vendredi 31 décembre 2021

 


Une nouvelle année pointe son nez. Que va-t-elle nous réserver ? J’espère qu’elle apportera…aux âmes en peine, aux cœurs meurtris tout le courage, la force de se battre, les aider la nuit. À rêver de nouveau,  adoucir leurs peines, apercevoir enfin l’espoir, mille vœux de bonheur. Excellente santé je vous souhaite, quelques doses de réussite, de l’amitié…de l’amour sans compter. Aider ceux qui n’ont rien, est aussi un vœu. À tous je vous souhaite une très belle et douce année 2022.

 

 


Que cette année prochaine ressemble à une fleur,  un arc-en-ciel tendu aux dessus de vos cœurs, une cascade nue, un lever de soleil. Que cette année encore vous offre la beauté d'horizon infini, dans vos bras refermés, de voyages, d'amis, d'introuvables trésors. Sans masques en support

 

Le Nouvel An d'Arthur Rimbaud : « Le matin des étrennes »



Ah ! Quel beau matin, que ce matin des étrennes ! Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes. Dans quel songe étrange où l'on voyait joujoux, bonbons habillés d'or, étincelants bijoux, tourbillonner, danser une danse sonore, puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore ! On s'éveillait matin, on se levait joyeux, la lèvre affriandée, en se frottant les yeux ... On allait, les cheveux emmêlés sur la tête, les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête, et les petits pieds nus effleurant le plancher, aux portes des parents tout doucement toucher ... On entrait ! ...puis alors les souhaits ... en chemise, les baisers répétés, et la gaieté permise !

 

 

 


La vérité c’est de vivre, et non de survivre, mais aussi de respecter sans jamais maugréer. La vérité c’est d’offrir,  toujours avec plaisir, et de savoir donner sans vouloir être remercié. La vérité c’est de triompher en sachant fraterniser,  et en ouvrant la main pour faire un monde plus humain. La vérité c’est de renverser les barrières que l’homme a dressées, en instaurant enfin la tolérance dans tous les pays et aussi en France. La vérité c’est de blêmir devant la nature en train d’agonir,  mais aussi de bâtir l’unité et non de la démolir.

 

jeudi 30 décembre 2021

À propos des vœux de l’Élysée !



D’ordinaire, les médias nous apprennent quelques jours avant, comment le président de la République prépare sa « présentation des vœux » du 31 décembre. Pour l’heure, les fuites se font rares. Il y a  un an Emmanuel Macron, assis dans un fauteuil, comme Valéry Giscard d’Estaing en son temps, nous confiait « j’ai pleinement conscience, par les décisions que j’ai eu à prendre, des sacrifices que je vous ai demandés, mais je suis sincèrement convaincu que nous avons fait les bons choix, au bon moment. » Les mots ne devraient pas être très différents ce vendredi soir. Par les temps qui courent la position assise non plus ! On nous annonce cependant que cela devrait être « un moment de communion, d’unité, de défis, et d’action ». Il nous expliquera sans doute qu’entre 2017 et 2021, le pays est devenu plus fort. Comme d’habitude quoi ! Comme « le quoi qu’il en coûte » ! Comme « l’annonce des jours heureux » ! Comme le « Nous serons prêts pour une seconde vague » ! Comme « le monde d’après qu’il promettait » ! Nous avons vu ce qu’il en est. Les personnels soignants n’en peuvent plus. Le système de santé est au bord de l’asphyxie, pendant que les cadeaux au monde de la finance n’en finissent pas. Les milliards d’euros tombent comme à Gravelotte, sans aucune garantie en termes d’emploi. Toutes les inégalités s’approfondissent. Pas de coup de pouce au SMIC. Le pouvoir d’achat des familles est en berne alors qu’un Bernard Arnault voit sa fortune passer de 46 à 157 milliards d’euros, de 2017 à 2021. Quel merveilleux quinquennat pour les grandes fortunes ! Celles et ceux qui ont cru à la conversion du président de la République en matière de transition écologique en sont pour leurs frais. Il n’y a rien à attendre d’un capitalisme, fut-il vert ! Alors qu’il présente ses vœux, assis ou debout, peu nous importe. Qu’il nous répète une fois encore qu’il est déterminé à « protéger ses citoyens », serait dans la situation présente une scandaleuse provocation. Quoiqu’il puisse promettre une fois encore, une chose est sûre, pour nous projeter non pas dans le monde, mais dans le système d’après, tout dépend du monde du travail et de la création, de son rassemblement pour préparer les « jours heureux », les vrais !

Convaincre est toujours plus efficace que contraindre (Patrick Le Hyaric)

 


De conseils de défense en conférences de presse, le pouvoir tient régulièrement le pays en haleine pour tantôt annoncer des demi-mesures, tantôt dire le contraire de ses déclarations de la veille, ou encore ne rien dire !

On se souvient que le ministre de la santé affirmait doctement le 15 décembre dernier que « la circulation du variant était maîtrisée en France ». Il eut été plus efficace de créer, le jour même, un dispositif de précaution. Cette fois, face au raz de marée du variant Omicron, parce qu’il prépare la campagne du candidat-président, c’est encore la stratégie de l’autoritarisme-libéral et du contrôle social qui est choisie, avec le « un passe vaccinal » en lieu et place du passe sanitaire.

Pour la douzième fois, le gouvernement veut faire voter en urgence un texte qui n’a pas le courage de dire sa vérité : soit la vaccination obligatoire soit le confinement de celles et ceux qui ne se vaccinent pas.

Ajoutons que ces derniers sont désignés boucs-émissaires d’une crise de l’hôpital public qui a commencé bien avant l’apparition de la Covid et ses variants.

C’est la pire des stratégies. Celle-ci divise et oppose entre eux nos concitoyens alors que pour faire face à la pandémie il serait plus efficace de les rassembler et de les solidariser. La vaccination est nécessaire, mais l’imposer sans véritable confrontation publique, sans y associer le parlement, les élus et les scientifiques ne fait qu’amplifier la défiance vis-à-vis de la parole publique comme de la science.

Ajoutons qu’il est pour le moins curieux qu’après la conférence de presse du Premier ministre, chacun des ministres vient s’exprimer pour renforcer les dispositifs de contrôle sans concertation, ni vote. Les restaurateurs ou les organisateurs d’événements deviennent des supplétifs de la police pour la vérification des pièces d’identité.

Comment affronter une telle pandémie en rognant les libertés publiques ? Comment affronter une telle pandémie, dont les évolutions fluctuent, sans faire vivre la démocratie participative ? Les revirements, les contradictions et contorsions ne contribuent pas à l’engagement de tous nécessaire en pareil cas.

La loi soumise au parlement ne dit rien des investissements nécessaires pour le système de santé et les hôpitaux. Aucune mesure non plus pour les médecines de ville, scolaire et du travail. Pas de retour à la gratuité des tests, pas un sou pour la fourniture de masques de meilleure qualité aux personnels soignants, rien pour les enseignants envoyés au front pour assurer, sans moyen supplémentaire, la sanctuarisation de l’école.

Rappelons que 9 millions de personnes n’ont pas de médecin référent. Ceci ne facilite pas l’information sur les vaccins et la vaccination elle-même. Le nouveau texte de loi est également silencieux sur la nécessité de doter les lieux d’accueil du public, particulièrement les écoles, en capteur de gaz carbonique et de ventilation.

Fort de cette douloureuse expérience, il conviendrait d’ailleurs de repenser les bâtiments scolaires et équipements publics en les dotant dès leur construction de ces instruments de mesure qui ne valent pas que pour lutter contre le virus Covid 19. Rien non plus, aucune action, pour aller vers les 13% de personnes de plus de 80 ans toujours non vaccinées.

Rien encore, pas un mot, sur un engagement de la France pour la levée des brevets sur les vaccins, condition indispensable de l’accès de tous les êtres humains aux traitements.

Or, rien ne sert de multiplier ici les injections de dose de rappel alors qu’ailleurs sur la planète, le virus mutant continue de galoper.

Pourtant ce sont ces actes fondamentaux qu’il s’agit d’engager. Faute de le faire, rien ne dit que le gouvernement ne soit pas contraint de décider de nouvelles contraintes dès le 5 janvier prochain.

En effet, des informations qui parviennent de New-York, de Londres et aussi de plusieurs de nos régions laissent entrevoir un possible tsunami. Une étude écossaise datant du 22 décembre montre que les cas de réinfection de personnes immunisées étaient dix fois plus nombreux avec le variant Omicron comparé à la contagiosité du variant Delta.

Le nombre d’hospitalisations ne cesse de progresser. Les enfants hospitalisés sont de plus en plus nombreux. Et, parmi les centaines de milliers de personnes qui risquent d’être détectées chaque jour, des dizaines iront alourdir le nombre de celles et ceux qui malheureusement sont déjà hospitalisées.

Les choix d’austérité de ces dernières années se payent donc extrêmement cher au moment où les hôpitaux sont en situation de saturation et les personnels hospitaliers à bout de souffle faute d’être en nombre suffisant.

Que ce pouvoir, qui a fermé en pleine pandémie 5 000 lits, ne se lave pas les mains de cette situation. Lui qui décide de nombreuses restrictions et obligations pour les citoyens est comptable des obligations de moyens de l’État. Convaincre est toujours plus efficace que contraindre.

Patrick Le Hyaric

30/12/2021

mercredi 29 décembre 2021

 


Ceux qui jouent de nos cœurs et nous crient des " je t’aime ". Ceux que nous aimions trop et qui se sont sauvés. Ceux qui croient que la vie c’est toujours un poème. Ceux qui n’écrivent pas car trop mal emplumés. Ceux qui en font beaucoup mais n’en ont rien à faire. Ceux que l’on voit partout mais qui ne nous voient pas. Ceux qui sont loin devant quand on les croit derrière. Ceux qui voudraient rester et qui s’en vont déjà. Ceux qu’on rêve parfois de jeter au ruisseau, ceux qui nagent si bien qu’ils rejoindraient la rive, ceux qui depuis longtemps n’ont plus le goût de l’eau, ceux que l’on voit pourtant partir à la dérive. Ceux qui pensent à nous quand leur compte est en manque. Ceux qui crient le meilleur et qui pensent le pire. Ceux qui auraient envie de piller une banque, ceux qui n’oseront pas de peur de réussir. Ceux-là, mais oui ceux-là qu’on croise chaque jour, à chaque coin de rue sans y faire attention. Ceux qui le plus souvent ne font qu’un petit tour, nous voulons aujourd’hui leur offrir notre chanson. Quelques notes laissées sur un piano bancal, improbable destin pour unique bagage, dans l’odeur de fumée, quand s’achève le bal, nous les saluons bien bas, ces frères de voyage.

dimanche 26 décembre 2021

Quand « Le Monde » découvre la finalité du capitalisme !



Dans un éditorial le journal « Le Monde »joue les vierges effarouchées, en découvrant que la finalité du capitalisme reste la recherche du profit et les dividendes des actionnaires. Lisez plutôt : « La trêve aura été de courte durée. Après un passage à vide au plus fort de la crise pandémique, les grandes entreprises cotées se remettent à racheter massivement leurs propres actions…La pratique avait disparu pendant quelques mois en 2020. Il était en effet difficilement justifiable aux yeux de l’opinion publique de laisser les multinationales dépenser d’énormes sommes au profit de leurs seuls actionnaires…Mais la reprise de 2021 a encouragé le retour en force de ces pratiques. » Et de nous expliquer que « le procédé consiste pour une entreprise à racheter ses propres actions sur le marché pour ensuite les annuler dans la foulée. Réduire le nombre de titres en circulation permet mécaniquement d’augmenter le bénéfice par action, ce qui a pour effet à plus ou moins court terme de doper le cours de Bourse, à la grande satisfaction des actionnaires. Des milliards partent en fumée pour rémunérer ces derniers… On a presque envie de remercier l’auteur de cet éditorial pour nous rappeler ce qui est toujours l’objectif des tenants du capital financier : la rentabilité à tout prix pour gaver ses actionnaires au détriment des besoins humains. Les exemples ne manquent pas. Ainsi, PFIZER, BIONTECH, MODERNA profitent de la crise sanitaire, pour acculer d’énormes profits. Dans notre pays, les milliards de fonds publics accordés généreusement, vont davantage gonfler les dividendes plutôt que d’aller à l’investissement. Tout aussi sérieusement l’éditorial du « Monde » se termine par ces mots : « Pourtant, il ne faudrait jamais oublier que le but du capitalisme actionnarial consiste avant tout à stimuler la croissance et l’innovation, et non à se répartir un butin. Le retour en force de rachats d’actions donne l’impression d’un capitalisme à bout de souffle, en panne d’idées et de perspectives. Redéfinir un partage de la valeur ajoutée moins favorable au capital, au profit des salariés, et redonner la priorité aux investissements d’avenir doit permettre de sortir de cette impasse. » Cela sonne comme un appel au tenants du capital à « devenir raisonnables », à changer de fusil d’épaule si le capitalisme ne veut pas plonger dans une aggravation de sa crise. Mais c’est prêcher dans le désert ! La recherche du profit maximum reste dans les gênes du capitalisme. Seule la lutte et l’intervention du monde du travail et de la création sont susceptibles d’imposer d’autres choix.

 


Hier au milieu du jardin sur un banc, on a parlé quelques instants sous un ciel embrumé, ranimant nos mémoires en sommeil. Hier au milieu du jardin sur un banc, on a parlé du bon vieux temps, échangeant nos tas de souvenirs pour essayer d'envisager l'avenir. Hier au milieu du jardin sur un banc, je t'ai confié mes angoisses du moment, ouvrant mon cœur, plein de faiblesse, à ton écoute remplie de tendresse. Hier au milieu du jardin sur un banc, nous avons partagé nos sentiments, mêlés de regrets et d'espoirs pour ne jamais cesser de croire. Hier au milieu du jardin sur un banc, j'ai senti ton reflet partir lentement, tel un au revoir subtilement préparé. Ton âme est repartie vers l'éternité.

jeudi 23 décembre 2021

 


Comme ce vif ruisseau de l'eau claire et limpide, qui creuse son doux lit sur les flancs rocailleux et montre dans son fond le galet si limpide. Et la truite argentée, à ravir tous les yeux, pour plonger dans cette eau troublante des rivières, dans la vase gluante en leur delta géant où l'on voit s'engloutir ses cailloux et ses pierres, avant d'être perdu dans le noir océan. Le monde a pris aussi la pente descendante, perdu sa transparence et sa limpidité, le menace la boue et la vase le hante, roule un noir océan dans sa proximité. Je ne peux remonter ni la pente du monde, ni celle sur laquelle est menacé mon sort, ni celle où gît ma vie en crevasse profonde. Ça descend ! Ça descend ! Encore ! Plus bas encore.

mardi 21 décembre 2021

 


Premier jour de l’hiver, tout devient morne et taciturne, le soleil depuis longtemps a pris congé,  les feuilles tombent, il n’y a plus de verdure, la nuit commence à tomber, la fraîcheur du vent glace le sang,  la pluie cinglante mord la chair. L’hiver revient au premier rang,  l’automne se retire de la terre, la lumière fait place à l’obscurité. Les ténèbres règnent à présent, la gaieté est vaincue par la passivité. Un rayon de lune éclaire faiblement Tout devient tristesse.  Tout est soudain plus rude, où est passée l’allégresse. Aurait-on oublié ce qui est pur ? Tout est morne et taciturne, le soleil s’en est allé, il n’y a plus de feuilles, plus de verdure. La nuit est arrivée ce premier jour de l’hiver. Le monde allait devenir poussière, la terre s’arrêter de tourner,  l’apocalypse était annoncée, c’était la fin de l’humanité. Balayons ces délires et ces peurs,  chassons la terre de ses malheurs, construisons notre bonheur. L’avenir est entre nos mains, bâtissons un monde équilibré et plus humain, sans crainte du lendemain.

 

lundi 20 décembre 2021

Nouvelle : « Chercher sa branche » !



Il est un arbre, au tronc parfait, lisse et tout droit. J’ai grimpé jusqu’à la première branche. Sur l’écorce a été gravée cette phrase : « Peu sont les élus qui ont pu lire ce message, si vous êtes parvenus jusqu’ici c’est déjà une chance, il reste du chemin, sachez choisir le bon. J‘y suis, je pensais donc naïvement avoir tout compris, je pensais avoir suffisamment vécu, être parvenu au terme du voyage et avoir trouvé enfin la vérité. Un tronc lisse est difficile à gravir, il y a peu d’aspérités où se raccrocher mais j’y suis. Ce fût un dur combat contre moi-même, contre un mur d’indifférence, où les prises sont dissimulées et si peu évidentes que la quête est de tous les instants. Le tronc est droit mais le sentier est tortueux. En atteignant cette première ramification, la ramure riche et accueillante semble ouvrir un passage parfait, avec tant de prises qu’il paraît facile de gravir une à une les marches. Mais là le doute s’insinue, quel chemin prendre dans ce labyrinthe de voies, toutes alléchantes ? Il faut alors faire un choix, ce choix que l’on croit être le bon, ce choix qui mènera tout en haut vers la cime sans égratignure et sans peine. Parfois on donne à profusion, conseils de chemins à suivre, il est si convaincant qu’il est difficile de ne pas croire en ses recommandations. Naïveté ! La branche que l’on a choisie rompt sous le poids de ses propres fautes. Parce que son itinéraire est différent et que chacun doit suivre le sien. Il suffit de redescendre s’empresse-t-on de sourire ! L’espoir est un moteur efficace, peut-être ! Mais il n’en est rien, une branche cassée ne se reconstruit pas, elle cicatrise parfois, mais interdit tout retour en arrière. Alors on entame une rude ascension à travers les embûches, les nœuds perfides et les rencontres fortuites : « J’ai cette expérience de l’arbre, croyez-moi ne prenez pas cette avenue, elle est sans issue ! » Mais cette fois on ne croit pas en l’avertissement et l’on suit aveuglément l’artère ouverte devant soi. La lueur qui provient du bout du tunnel feuillu, attire, les couleurs chatoyantes des décors enchantent, les voix des âmes croisées sont gaies, rieuses, le tracé est rectiligne, il renvoie le reflet de la paix enfin trouvée. Mais tout n’est qu’illusion et ce n’est que peine perdue, cette direction-là est le pire des échecs, au bout il n’y a que le vide, la déception, la haine et la souffrance. L’on regrette alors tant d’énergie dispersée pour rien, et comme il est impossible de faire demi-tour, il ne reste plus qu’à franchir le pas, sauter sur la branche voisine en espérant qu’elle sera solide. Il vient alors une période de réflexion : on s’arrête au premier croisement, l’esprit essaie de comprendre, on se ferme à tout contact, à toute croyance. Le silence se fait, on écoute juste sa conscience, et l’on cherche ce regain d’énergie qui fera avancer. Viens le temps de pénitence et de retour sur soi-même où l’on se pose les questions nécessaires à la survie : Comment croire ou ne pas croire ? Comment savoir qui dit la vérité, qui sait vraiment, qui ne ment pas ? Il n’y a pour cela qu’une seule et unique solution, sa propre expérience et ne jamais oublier les erreurs passées. Se souvenir de chaque pas qui ne fût pas assuré, reprendre une à une ses propres tables de la loi, et enfin croire en soi pour reprendre son chemin. Dans tous les cas il ne faut jamais s’avouer vaincu, chaque étape franchie, chaque marche gravie est une bataille gagnée. L’échec est formateur et pousse vers le haut si, et seulement si, il est porteur de leçon retenue. Ainsi d’erreurs en erreurs, de chute en redressement, de voltige en rattrapage in-extremis, une voie s’ouvre sur l’avenir. Une voie ferme et solide, un but bien armé qu’il faudra ne jamais dévier, le chemin de sa propre existence. « Avance et ne te retourne pas » te souffle ta propre identité. Le chemin est criblé de murs infranchissables, de fractures immenses, la marche est lente et fastidieuse, des rayons de soleil éclairent le feuillage de loin en loin, rares sont les rires et les sourires, rares sont les amis rencontrés véritables, à foison s’impriment les déceptions, les erreurs et les fausses routes se multiplient, puis un jour se dessine la bonne direction, la vraie, la sienne, du moins on le croit, parce qu’on a cherché au fond de soi les ressources nécessaires à la tracer. Chacun cherche sa voie, chacun cherche sa branche, l’arbre est peuplé d’âmes, et toutes vont dans le même sens : leur quête. Puis un jour, on se retourne pour constater le chemin parcouru, on se dit qu’à tel endroit on aurait pu changer de route, on aurait pu choisir un chemin plus facile, mais ... Il est trop tard. Aujourd’hui malgré tous les conseils qui me sont prodigués tout au long de ma route, malgré les avertissements, les embûches, les écueils, les nuits noires, les tempêtes, malgré tous les efforts, la seule chose que je sais vraiment c’est que je ne ferai jamais demi-tour, j’ai choisi ma destination et tracé le chemin pour y tendre. Cette branche qui s’offre à moi, ce chemin qui s’ouvre je le suivrai jusqu’au bout parce que je l’ai choisi.

 

samedi 18 décembre 2021

 


Choisie par l'ONU, nous célébrons en ce 18 décembre la journée internationale des migrants. Pour rappeler au gouvernement l'importance de la convention des Nations Unies que la France n'a pas signée et face à la dégradation des droits des migrants, je leur dédie cet écrit :

Comme l’oiseau migrateur n’ayant pour richesse

Que l’élan vital et la force de ses ailes

Le migrant quitte son toit fuyant la détresse

Le cœur palpitant, moins confiant que l’hirondelle.

D’où qu’il vienne au-delà de mers ou de déserts

Le chemin de l’exil est parsemé d’écueils

Rescapé de guerre ou enfant de la misère

La terre promise est le pays qui l’accueille.

Il blondit ses cheveux, se peint les yeux d’azur

Masque son accent et déguise son allure

Parle avec fierté des ancêtres d’adoption

Croyant fermement à son assimilation.

À la nouvelle patrie il donne son cœur

Sa force, son travail et toute son ardeur

Quand il croit sa nouvelle identité forgée

On le pointe du doigt désignant…l’étranger

Déçu dans son amour et doublement meurtri

Par deux fois, orphelin d’une même patrie.

Il sera désormais un arbre sans racine

Dans un jardin de roses aux longues épines

 

vendredi 17 décembre 2021

 


Le bleu ne fait pas de bruit. C'est une couleur timide, sans arrière-pensée, présage, ni projet, qui ne se jette pas brusquement sur le regard comme le jaune ou le rouge, mais qui l'attire à soi, l'apprivoise peu à peu, le laisse venir sans le presser, de sorte qu'en elle il s'enfonce et se noie sans se rendre compte de rien. Le bleu est une couleur propice à la disparition. Une couleur, ou mourir, une couleur qui délivre, la couleur même  de l'âme après qu'elle s'est déshabillée du corps,  après qu'a giclé tout le sang et que se sont vidées les viscères, les poches de toutes sortes, déménageant une fois pour toutes le mobilier de ses pensées, indéfiniment, le bleu s'évade. Ce n'est pas, à vrai dire, une couleur. Plutôt une tonalité, un climat, une résonance spéciale de l'air. Un empilement de clarté, une teinte qui naît du vide ajouté au vide, aussi changeante et transparente dans la tête de l'homme que dans les cieux. L'air que nous respirons, l'apparence de vide sur laquelle remuent nos figures, l'espace que nous traversons n'est rien d'autre que ce bleu terrestre, invisible tant il est proche et fait corps avec nous, habillant nos gestes et nos voix. Présent jusque dans la chambre, tous volets tirés et toutes lampes éteintes, insensible vêtement de notre vie.

 

jeudi 16 décembre 2021

Hôpitaux : « État d’urgence »


Le variant Omicron plus contagieux que le Delta inquiète. La peur de manquer de bras dans les hôpitaux occupe les esprits. Et pour cause. Les personnels soignants n’en peuvent plus, en première ligne depuis près de deux ans. Au printemps 2020, les français.e.s les applaudissaient. Macron et ses ministres ne sont jamais avares de remerciements et de promesses. Oui mais encore. Rien ne serait plus comme avant avait-il promis. Pour les hospitaliers, c’est pire. Les vagues se succèdent. Ils n’en peuvent plus, ils sont au bout du rouleau. . Démissions, fatigue, arrêts maladies… Après deux ans d’une épidémie sans fin sur fond de crise à l’hôpital, l’absentéisme atteint 10 %. Des lits sont fermés faute de personnel. Aucun plan de formation dans l’urgence n’a été mise en place. Au moment où de nombreux soignants seront en vacances, quelque 4000 patients pourraient être admis en réanimation autour des fêtes. Alors, comment un navire peut-il braver une tempête en l’absence de matelots ? C’est ce spectre qui plane actuellement sur les hôpitaux en cette fin d’année. Une vague de malades infectés par le variant Delta s’apprête à déferler entre Noël et le jour de l’An au moment où de nombreux soignants ne seront plus sur le pont mais en vacances. La vague d’Omicron, attendue pour mi-janvier, rajoute à l’inquiétude. Certains n’ont pas attendu pour tenter de retenir les équipages. Dans une déclaration aux allures de SOS, Martin Hirsch, le patron des hôpitaux de Paris, a proposé, ce lundi, aux blouses blanches de décaler leurs vacances contre une rémunération plus importante qu’habituellement. « S’ils veulent prendre leurs congés, ils le font et nous, on s’arrange. En revanche, s’ils sont d’accord pour les repousser, on va leur proposer de les « racheter plus cher », a –t – il  dit, ajoutant « dix jours décalés, par exemple, valent 2 000 euros ». « On a l’impression que ce sont des tentatives désespérées pour retenir les soignants et éviter que tout s’effondre », constate Frédéric ADNET, chef des urgences de l’hôpital Avicenne à Bobigny. Ainsi, si l’hôpital craque de tous côtés, la responsabilité en incombe entièrement au président de la République et son gouvernement. Et qu’on ne nous dise pas : « Nous ne savions pas ». Emmanuel Macron peut toujours s’en défendre, il a fait des choix. Ce ne sont pas ceux des besoins humains !

 

Le véritable combat contre la pandémie doit être planétaire !



C’était en mai 2020. Angela MERKEL, Charles MICHELS, Ursula Von der LEYEN et Emmanuel MACRON, prenant la posture des grandes puissances mondiales prenaient un engagement solennel : « Si nous pouvons développer un vaccin qui serait produit par la monde et pour la planète entière, ce sera un bien public mondial unique pour le XXIème siècle, ont-ils juré la main sur le cœur. Ensemble, avec nos partenaires, nous nous engageons à le rendre disponible, accessible et à un prix modique pour tous. » Les belles paroles se sont envolées. Depuis plus d’un an, à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC),  l’Union Européenne bloque la proposition émanant notamment de l’Afrique du Sud et de l’Inde, désormais soutenue par une centaine de pays, d’une dérogation temporaire sur les droits de propriété intellectuelle pour les vaccins, les médicaments et toutes les technologies contre la Covid 19. Le but de cette disposition étant de décupler la production de vaccins dans le monde entier. Depuis mai dernier, après que BIDEN ait fini par appuyer le principe d’une levée provisoire des brevets limitée aux seuls vaccins, l’Union Européenne se trouve seule, avec le Royaume- Uni et la Suisse, pour défendre la tranchée des profits des multinationales. Avec 7, 2% de la population africaine qui a reçu une dose de vaccin, la maison brûle et l’Europe regarde ailleurs. Plus exactement elle regarde du côté des cours en bourse de BIG PHARMA. Le chiffre d’affaires de PFIZER, pourrait dépasser, en 2022, les 100 milliards de dollars, soit deux fois plus qu’avant la pandémie. Mais pour le géant américain, hors de question de le rendre accessible aux plus démunis. Et du côté de l’Élysée, c’est un silence assourdissant. Jupiter nous parle pendant deux heures de l’Europe, mais silence radio sur ce sujet pourtant crucial. C’est le moment d’exiger, alors que la France va présider la Commission européenne, à compter du 1er janvier 2022, que sa première décision soit de se prononcer pour la levée des brevets. Hier, Emmanuel Macron, en grand comédien,  a tenté de nous persuader qu’il n’était pas le « président des riches ». Tous ses choix politiques montrent le contraire. Mais après tout, qu’il joigne les gestes à la parole, et cesse d’apporter son soutien inconditionnel à BIG PHARMA. On pourra toujours nous inciter à respecter les gestes barrières, à se vacciner. C’est indispensable. Mais il faut qu’éclate cette vérité : Faible couverture vaccinale, circulation accélérée du virus, nombre élevé de personnes immunodéprimées…C’est le terrain idéal pour de nouveaux cycles de variants. Omicron, dont on s’inquiète aujourd’hui ne sera certainement pas le dernier à semer la panique. Le véritable combat contre la pandémie doit être planétaire. Or les pays pauvres ou à faible revenu ont reçu moins de 1% des vaccins PFIZER et BIONTECH et 0,2% de MODERNA.

mardi 14 décembre 2021

« L’hôpital, un enjeu important pour 9 français.e.s sur dix » !



Une enquête vient d’être publiée sur la question de l’hôpital public. Elle montre que la santé et l’hôpital constituent un enjeu important pour 9 Français sur 10 et plus des deux-tiers (68%) des électeurs en feront d’ailleurs un enjeu-clé de leur vote à la présidentielle. Mais les Français pensent que les politiques ne l’ont pas compris, car ils sont 8 sur 10 (81%) à estimer que le sujet n’est pas bien traité actuellement par les candidats dans la campagne. La crise sanitaire a encore renforcé l’immense confiance des Français dans leur système hospitalier : plus de 8 Français sur 10 jugent que les hôpitaux et leurs personnels ont été à la hauteur des enjeux, contrairement aux politiques des gouvernements successifs. Si les Français ont une aussi bonne image des hôpitaux et des cliniques c’est parce qu’en tant que patients ils ont pu éprouver leur qualité et l’apprécier : 88% des patients ayant fréquenté un hôpital se disent satisfaits de leur expérience. Cette période de crise sanitaire a non seulement renforcé l’amour de l’hôpital.

lundi 13 décembre 2021

À LA UNE !

 


Comme chaque jour, me livrant à la revue de presse, je suis tombé sur ce titre d’un quotidien : « La première chaîne promet un moment de vérité ». Cela m’a fait penser à cette chanson de Jean Ferrat « À la Une ». Vous vous souvenez : « C’est une émission formidable, sur les problèmes de société…Un témoignage inoubliable, un grand moment de vérité…Ce soir après la roue de la fortune, les racketteurs sont à la Une ». Non, mercredi,  c’est Emmanuel Macron qui est « à la Une ». Le moment de vérité, n’est donc pas à l’ordre du jour. Voici le moment de vérité qui nous est promis : « À une centaine de jours du premier tour de l’élection présidentielle 2022, Emmanuel Macron s’exprimera dans un entretien télévisé intitulé « Emmanuel Macron, où va la France ? » « Lors de ce moment de vérité, le président sera interrogé sur la manière dont il a vécu son quinquennat, les moments forts, les réussites comme les échecs », annonce TF1 dans un communiqué.

À moins de quatre mois du premier tour, la temporalité de l’allocution présidentielle ne manque pas d’interroger. Outre les questions attendues à propos de la crise sanitaire ou du pouvoir d’achat, Emmanuel Macron « abordera également sa vision de l’avenir. En profitera-t-il pour annoncer sa candidature à sa propre succession ? Sûrement pas, mais son discours aura inéluctablement la saveur d’un bilan de fin de mandat. Candidat sans le dire et sans l’être : Une imposture. Mais ce mercredi, vous aurez le choix puisqu’à la même heure Valérie Pécresse sera elle sur BFMTV.  Nous voilà prévenus, le mieux est encore de se précipiter vers un bon bouquin !

 

Avec décembre revient le froid : "Des femmes, des hommes meurent dans l'anonymat !

 


Avec décembre revient le froid, comme toujours à chaque fois, des femmes, des hommes privés de toit, meurent dans l’anonymat. Tous les jours aux infos on nous annonce un nouveau sans logis, un de trop, que tuerait la météo. Certains sont retrouvés dans des cartons, gelés, des autos bien garées ou des garages glacés. Les médias, au tout début, nous disent que le froid tue,  mais vite, ils s’y habituent, et…puis ils n’en parlent plus. Comment, donc peut-on taire que, sur la terre entière, c’est toujours une immense misère que le froid désespère ? Dans notre si riche pays, cela se passe ainsi, car avoir un logis  n’est pas un droit acquis. On peut être travailleur sans avoir le bonheur d’obtenir d’un loueur  où reposer son cœur. La perte de son emploi peut faire perdre même son toit, et découvrir avec effroi l’horrible crainte du froid. Dans régions, la triste disparition de liens ou bien d’union, risque condamnation.

 

vendredi 10 décembre 2021

Gustave COURBET : « Les Demoiselles des bords de la seine »



Le peintre d’Ornans, admirable représentant du réalisme et dont l’œuvre est d’une pâte solide et savoureuse, a touché à l’impressionnisme dans quelques tableaux où il a peint des toiles de plein-air. Sa haine de Napoléon III était extrême. Sa joie d’en être libéré sous la Commune lui fit accepter de présider la commission artistique, ce qui le fit accuser à tort d’être l’auteur du renversement de la colonne Vendôme et provoqua sa condamnation. Il dut s’exiler en Suisse pour éviter les persécutions et se réfugia près de Vevey, dans le canton de Vaud où il mourut d’une cirrhose du foie.

Courbet a toujours dans le main le poids de la terre, ces kilos de blanc et de noir de pêche dont ses tableaux, sont nourris, graissés, équipés pour toujours comme des voyageurs qui tiendront jusqu’au bout dans leurs vêtements un peu sombres. Sans doute pensait-il à faire durer les choses comme le paysan franc-comtois la redingote de famille

Aux versions académiques, aux fausses recettes des ateliers et des écoles, Courbet opposait ses trouvailles de cuisinier flairon, ses sauces au thym et à la marjolaine, ses civets de chasseur, ses pâtes bien pétries et ses fruits cueillis à l’arbre. Ancêtre de la peinture anti-intellectualiste, il fut l’autodidacte qui se meut dans l’élémentaire. Ouvrier, mais quel ouvrier ! Peintre paysan comme Chardin, fut le peintre bourgeois, voilà ce qu’il est toujours resté. Peintre socialiste, il eût voulu l’être, mais la terre et la poésie de la terre l’ont mieux inspiré que les plus belles pages de la vie ouvrière.

Il aimait la matière du sol, de la route, et des eaux miroitantes. Il fut le géologue de la peinture. Les montagnes, les torrents, les forêts, les mers déchaînées sont par Courbet aussi soigneusement évoqués que les grands yeux de femmes, larges et tirés vers les tempes, en forme de sourire, ou les nus paresseusement offerts sur les draps qui sentent la lavande.

C’est lui principalement qui a ouvert toute grande à l’impressionnisme la porte sur le plein-air dans « Les Demoiselles des bords de la Seine » qui précèdent le « Déjeuner sur l’herbe » de Manet.

jeudi 9 décembre 2021

Ecrire pour exister !

 


Écrire ses blessures, ses regrets, ses douleurs, car le faire rassure, en apaisant le cœur. Et confier au papier ses intimes pensées, ses secrets bien gardés, envies inavouées est une thérapie, une belle délivrance. La magie de l’écrit est une réelle chance. Ne pas garder pour soi ce qu’on ne peut pas dire. Poser sa muette voix sur des mots et écrire, ses pensées refoulées, toutes ses idées noires. Mais aussi tous ses souhaits, ses rêves et ses espoirs. Car ce beau don de soi contribue au bonheur, en remplissant de joie la maison de son cœur. Qu’ils soient de pleurs, de rires, de dégoût, de désir, les mots donnent du plaisir. Alors toujours écrire.

 

mercredi 8 décembre 2021

 


Ce matin « le Parisien » publie un article, sous ce titre : « La crise sanitaire a redoré l’image de l’industrie pharmaceutique et la confiance dans les vaccins ». Il appelle quelques remarques. D’abord, précisons que cet article découle d’une étude réalisée par Ipsos pour le syndicat « Les entreprises du médicament » (Laeem). D’où, à mon sens l’ambiguïté des questions posées, et donc des réponses apportées. Il est ainsi écrit, que 41% du grand public ont une bonne opinion de l’industrie pharmaceutique. Mais s’agit-il des Big Pharma, qui se sont engraissé sur le dos de la crise sanitaire et de leurs actionnaires qui ont vu flamber leurs dividendes, ou des chercheurs qui depuis de longues années ont travaillé sur l’ARN Messager ? La réponse n’est pas directement donnée, mais elle est d’une certaine manière apportée lorsque nous lisons, je cite :

" Les grands gagnants de l’année sont les organismes publics de recherches comme l’Insee ou l’Institut Pasteur. Quatre français sur cinq ont une bonne ou très bonne image de ces organismes dont l’Institut Pasteur qui a occupé un rôle prépondérant pendant la crise sanitaire ".

Je note également avec satisfaction que 4 français sur 5 font confiance aux vaccins, renvoyant ainsi les « complotistes » dans les cordes. Enfin comment ne pas noter  que seul un quart des français pense que l’État investit suffisamment dans le secteur du médicament pour pouvoir faire face à une éventuelle prochaine crise sanitaire. Voilà qui ne peut que conforter les communistes et leur candidat à l’élection présidentielle qui agissent pour une ré-industrialisation de notre pays, particulièrement dans le domaine de la santé, et pour un pôle public du médicament.

 


Hier soir nous étions nombreux au Trianon pour découvrir « l’Odyssée Antarctique », cette belle aventure humaine. Merci à monsieur le directeur de notre cinéma. Merci à la productrice Nathalie DEFOSSEZ et au réalisateur Djamel TAHI, pour nous avoir fait vivre cette rencontre d’hommes solidaires comme notre cher Maurice SEBBAH. Ce fut un grand moment d’émotion que nous avons partagé avec ses filles Annette et Sophie, ses petits- enfants, en présence de François DECHY, maire de notre ville, de Tony LAÏDI, maire-adjoint, Brigitte MORANNE, conseillère municipale et territoriale, de ses amis et camarades. Je vous livre les quelques mots que j’ai prononcés, avant la projection de ce magnifique documentaire, avec la complicité de mon ami Djamel TAHI.

« Cette odyssée antarctique que nous allons découvrir dans quelques instants est, en quelque sorte, une rencontre avec des hommes, des explorateurs, des techniciens, ayant affronté les rigueurs les plus hostiles afin de faire avancer la connaissance de notre planète. Parmi eux, Maurice SEBBAH, membre de la première expédition emmenée par Robert GUILLARD. Après 77 jours de mer, il rejoindra la terre Adélie en 1956. Maurice SEBBAH était radio de cette expédition. Il a apporté son témoignage et des documents inédits pour la réalisation de ce film. Je me souviens, c’était le 13 décembre 2019, à Romainville. Maurice et Djamel TAHI dédicaçaient ce magnifique ouvrage « La Grande Odyssée », retraçant l’histoire des « polaires ». Ce soir-là Djamel nous confiera qu’il avait l’intention de demander la programmation de « l’Odyssée Antarctique » dans notre Trianon. Une immense joie se lisait sur le visage de Maurice. Malheureusement, la crise sanitaire et les aléas des temps passés ne l’auront pas permis. Maurice nous a quittés le 15 février dernier. Les plus anciens se souviennent de Maurice, sillonnant son quartier Jaurès, tracts à la main, et musette de l’Humanité en bandoulière. Cependant, au-delà de cet engagement politique, la partie de sa vie aux expéditions polaires est moins connue. C’est qu’il avait une certaine pudeur à parler de lui-même. Les lauriers, les louanges, le brillant, tout cela était étranger à sa personnalité. Maurice était un homme modeste et humble. « Les actes enseignent aux gens plus que des mots ». Cette belle formule s’applique étonnamment bien à Maurice SEBBAH. J’ai eu la chance, grâce à l’amitié qui nous réunissait, d’être l’un de ceux, à qui il confiait quelques-uns des moments de son aventure polaire. Elle restera pour lui, l’une des plus grandes aventures scientifiques et humaines jamais entreprises dans l’Antarctique. Il m’a raconté les avaries, les accidents qui rythmaient leur quotidien. Le bruit assourdissant des tempêtes soufflant sur l’immensité blanche. Ces corps et ces visages qui traduisaient l’effort, la difficulté, le danger souvent, confronté à la solitude et la rudesse de ces déserts glacés, mais aussi, le bonheur d’être là. Il aimait me dire combien, les notions de solidarité, de camaraderie, unissaient ceux qui partageaient la même vie, les mêmes épreuves pour mener à bien les missions pour lesquelles ils étaient venus dans ces régions reculées. Cet humanisme, cette solidarité, ce courage que Maurice à rencontrés dans son périple en terre Adélie l’accompagneront durant toute sa vie de syndicaliste, de militant et de conseiller municipal de 1983 à 2001. La dureté de ces temps glacés l’avait amené, plus que tout autre, à comprendre la souffrance des autres, des gens modestes, des abimés de la société. Maurice était la franchise et la bonté même. Ce soir, nos pensées iront à ce grand Monsieur, qui aura mérité son titre de « Polaire », comme on s’applique à les surnommer. »

mardi 7 décembre 2021

Merci au président des riches !

 



Une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP), publiés mi-novembre, montrent qu’au-delà des aides d’urgence liées au Covid, les mesures prises pendant le quinquennat Macron ont surtout profité aux plus aisés, comme le remplacement de l’impôt sur la fortune par un impôt sur le patrimoine immobilier, et l’instauration d’un prélèvement forfaitaire unique. Ainsi, les 1 % des plus riches (disposant de 10 500 euros de revenus par mois en moyenne) auraient gagné 3 500 euros par an grâce aux dispositions prises entre 2017 et 2022, selon l’IPP, alors que le gain serait nul pour les ménages les plus modestes.

lundi 6 décembre 2021

À la soupe !



À l’Élysée, Matignon ou Bercy, de nombreux conseillers démissionnent actuellement pour aller toucher de gros salaires dans la finance. Des pratiques à la limite du conflit d’intérêts, pourtant entrées dans les mœurs. Comme toujours à quelques mois d’une échéance politique, voilà ouverte la période du mercato pour les hauts fonctionnaires désireux de multiplier leur salaire par deux, trois, voire plus dans le secteur de la finance. Le quinquennat n’est pas encore achevé qu’à l’Élysée, Matignon ou Bercy, les conseillers techniques de nos dirigeants politiques – souvent d’anciens énarques passés par l’Inspection des finances et la Direction générale du Trésor – désertent leurs fonctions auprès de l’État pour aller percevoir ailleurs de juteuses rémunérations.

 

dimanche 5 décembre 2021

Çà court un stylo…



Çà court et, si vous n’y prenez garde, çà s’enfuit. Ne laissez surtout pas la fenêtre ouverte, il saura la trouver et là, vous ne serez plus maître de rien. Un stylo çà peut vous capturer le soleil, un nuage et en couvrir, après vos pages.  Çà peut, sur une fleur se faire papillon et vous rapporter des parfums dont vous n’aviez pas même idée. Un stylo, çà peut rencontrer un oiseau, aigle, colombe, ou de paradis, lui parler, l’apprivoiser en quelques secondes et l’inviter à la maison pour qu’il chante sur la feuille blanche. C’est sans gêne un stylo, çà ne demande même pas la permission d’être libre. Mais un stylo, c’est triste aussi. Surtout le soir quand la nuit se fait déjà noire et qu’une étoile capricieuse ne veut pas, elle, se laisser apprivoiser. Votre cahier se couvre alors de larmes. De larmes de toutes les couleurs pardi, de toutes les formes aussi. Et c’est inconsolable un stylo quand çà rencontre le chagrin. Çà vous prend par la main, çà vous dis « viens, dis-moi les mots que j’aime entendre ». Et là, vous êtes si triste que vous le cajolez, le rassurez, l’aimer jusqu’au bout de vos insomnies. Alors, vous restez là, ne dites rien, le rêve passe. Demain vous aurez sur la main une petite tache bleue, noire ou couleur arc en ciel. Sans doute l’étoile qui a fini par s’apitoyer elle aussi. Non, juste un peu d’encre, comme du sang.

 

samedi 4 décembre 2021

Une poignée de main et un déjeuner bien malvenus !



Après sa tournée dans le Golfe entamée hier avec une commande de 8à rafales, Emmanuel Macron a rendez-vous aujourd’hui avec Mohammed ben Salmane (MBS). Outre la répression et la violation des droits humains, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, mènent la coalition en guerre au Yémen. Accusés, qu’ils sont de crimes de guerre. La France s’était déjà illustrée, il y a 3 ans, par la vente de canons utilisés au Yémen. Mais surtout ce « MBS » est accusé, à juste titre, d’avoir commandité le monstrueux assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2018. Ainsi Macron pourra se prévaloir d’avoir été le premier dirigeant occidental à rencontrer le prince héritier, qui a donc obtenu ce qu’il cherchait : une reconnaissance et une légitimation internationale. Bien sûr, Jupiter nous dit ne rien cautionner, ne rien oublier, répétant la main sur le cœur avoir toujours été clairs  sur le sujet des droits de l’homme. Par ailleurs, pour justifier cette honteuse poignée de main, le président de la République nous dit afficher comme première priorité la lutte contre le terrorisme  et le radicalisme islamiste et son financement. Il reste, comme une évidence que Riyad est soupçonné, le mot est faible, de financer certains groupes, notamment au Sahel, confirmant que la position de l’Arabie saoudite est extrêmement ambiguë par rapport au djihadisme. Comme le dénoncent les ONG : «  les ventes d’armes et le maintien de partenariats militaires douteux au nom du contre-terrorisme et au détrimnt des droits de l’homme (vont) rester comme une tache sur le bilan diplomatique d’Emmanuel Macron. »

vendredi 3 décembre 2021

Nouvelle : « SCULPTEUR D’ÂME »



Savez-vous écouter un musicien ambulant ? Savez-vous remarquer le passant qui vous offre un sourire ? Savez-vous accepter l’humain qui voue tend la main ?

Il est là et il donne sans s’apercevoir ni chercher à voir, alors que les gens prennent avec nonchalance le bonheur qu’il leur offre du bout de doigts. Il est là et il est beau quand il leur raconte ses rêves, tellement beau que personne n’écoute alors qu’il suffit d’entendre. Il est là mais ailleurs en même temps, insaisissable puisqu’il est humain et musique à la fois ; il se fond dans ce décor qui ne lui convient pas et qui le cache si bien de ceux qui y évoluent comme si ce monde était le leur, personne ne le remarque, ou personne ne daigne le voir et pourtant il met son cœur à nu sous leurs yeux.

Alors ils se sentent obligés et c’est comme s’ils lui faisaient une fleur, ils descendent de leur piédestal pour lui faire une faveur, ils ont l’impression de donner et se voient grands, alors qu’ils ne sont rien devant lui, mais il ne leur dira pas. C’est une étoile tombée du ciel qui accepte ce qu’elle a de meilleur, et aux pauvres ingrats se voient toujours supérieurs ; leur vie se décline en une multitude de gris dont ils sont fiers, fiers puisqu’ignorants des couleurs qui illustrent la sienne ; mais il est indulgent et poursuit la ritournelle.

Elle est là et elle se voit, entend et ressent, elle rêve avec lui et rejoint son monde, goûte aux couleurs de ses illusions et partage ses joies. Elle oublie sa peine et délaisse son chagrin, pendant un instant elle danse aussi et discerne le bonheur, il est si près, toujours à portée de main et elle s’aperçoit qu’ils sont bien aveugles. Elle se voit si petite et elle comprend qu’ils ne sont rien et qu’il est tout puisqu’il n’est pas seul, lui sait s’ouvrir et s’offrir quand ils ne savent même pas écouter et c’est là que se trouve toute la différence.

Elle est là et elle le voit, elle entend la musique de son âme, elle l’écoute avec le cœur et elle non plus n’est plus seule, elle ressent ses peines et ses chagrins qu’elle mêle aux siens, ils ne font plus qu’un, l’espace d’un instant, puisqu’elle a su recevoir ce qu’il a su donner. Et elle se fige au milieu de la rue, et elle sourit avec les yeux comme elle sourit avec la bouche, et elle rayonne du bonheur qu’elle a su apprécier, le bonheur que distribue un inconnu avec son violon.

Les gens passent sans s’arrêter, ils croient entendre de la musique, finalement c’est bien ça, quelques notes qui s’envolent et qui dansent, mais qui sont bien vite emportées par une foule de pensées bien plus importantes. Leur démarche est vive et régulière, ils sont musiques sans le savoir, métronomes qui martèlent le pavé de leur existence autrement importante, ils accordent quelques secondes de leur précieux temps à cet inconnu insignifiant, ils daignent lui accorder quelques secondes de leur attention. Ils sont magnanimes.

Et les plus généreux s’avancent et laissent tomber quelques ronds métalliques qui tintent quand leur chute se termine dans une boîte tout aussi métallique, une offrande à l’image du cœur de ces automates. Ils sont bien grands ces passants, ils ont fait une bonne action, ils ont à peine entendu et ils ont donné, ils sont bien bons et il leur est redevable, ce violoniste qui n’a apparemment rien de mieux à faire.

Sculpteur d’âme, sculpteur de cœur, de chagrin…toujours la même ritournelle, pourtant cette fois, ils étaient deux à voir le monde en couleur.

« Encadrement das loyers dans les villes d’Est-Ensemble



Les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil-sous-Bois, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville plafonnent les loyers des locations meublées et non meublées pour les baux signés à partir du 1er décembre.

De plus en plus de villes françaises adoptent l’encadrement des loyers. Neuf nouvelles communes de Seine-Saint-Denis, situées à l’est de Paris, appliquent ce dispositif aux loyers du parc privé depuis mercredi 1er décembre, a annoncé l’établissement public territorial Est Ensemble. L’encadrement des loyers était déjà entré en vigueur dans neuf autres communes du département il y a cinq mois.

Les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil-sous-Bois, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville plafonnent ainsi les loyers des locations meublées et non meublées pour les baux signés à partir du 1er décembre. L’objectif est de « mettre fin à une hausse trop importante des loyers sur le territoire », a déclaré Est Ensemble, territoire sur lequel vivent plus de 418 000 personnes…

 

« Au rendez-vous », l’éditorial de Laurent Mouloud dan l’Humanité.

  « Va à la niche ! Va à la niche ! On est chez nous ! »  Diffusées dans  Envoyé spécial , les images de cette sympathisante RN de Montarg...