dimanche 26 décembre 2021

Quand « Le Monde » découvre la finalité du capitalisme !



Dans un éditorial le journal « Le Monde »joue les vierges effarouchées, en découvrant que la finalité du capitalisme reste la recherche du profit et les dividendes des actionnaires. Lisez plutôt : « La trêve aura été de courte durée. Après un passage à vide au plus fort de la crise pandémique, les grandes entreprises cotées se remettent à racheter massivement leurs propres actions…La pratique avait disparu pendant quelques mois en 2020. Il était en effet difficilement justifiable aux yeux de l’opinion publique de laisser les multinationales dépenser d’énormes sommes au profit de leurs seuls actionnaires…Mais la reprise de 2021 a encouragé le retour en force de ces pratiques. » Et de nous expliquer que « le procédé consiste pour une entreprise à racheter ses propres actions sur le marché pour ensuite les annuler dans la foulée. Réduire le nombre de titres en circulation permet mécaniquement d’augmenter le bénéfice par action, ce qui a pour effet à plus ou moins court terme de doper le cours de Bourse, à la grande satisfaction des actionnaires. Des milliards partent en fumée pour rémunérer ces derniers… On a presque envie de remercier l’auteur de cet éditorial pour nous rappeler ce qui est toujours l’objectif des tenants du capital financier : la rentabilité à tout prix pour gaver ses actionnaires au détriment des besoins humains. Les exemples ne manquent pas. Ainsi, PFIZER, BIONTECH, MODERNA profitent de la crise sanitaire, pour acculer d’énormes profits. Dans notre pays, les milliards de fonds publics accordés généreusement, vont davantage gonfler les dividendes plutôt que d’aller à l’investissement. Tout aussi sérieusement l’éditorial du « Monde » se termine par ces mots : « Pourtant, il ne faudrait jamais oublier que le but du capitalisme actionnarial consiste avant tout à stimuler la croissance et l’innovation, et non à se répartir un butin. Le retour en force de rachats d’actions donne l’impression d’un capitalisme à bout de souffle, en panne d’idées et de perspectives. Redéfinir un partage de la valeur ajoutée moins favorable au capital, au profit des salariés, et redonner la priorité aux investissements d’avenir doit permettre de sortir de cette impasse. » Cela sonne comme un appel au tenants du capital à « devenir raisonnables », à changer de fusil d’épaule si le capitalisme ne veut pas plonger dans une aggravation de sa crise. Mais c’est prêcher dans le désert ! La recherche du profit maximum reste dans les gênes du capitalisme. Seule la lutte et l’intervention du monde du travail et de la création sont susceptibles d’imposer d’autres choix.

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