Je garderai de vous, compagnons de misère, au blanc de
mes jardins la noirceur de vos pas, des rides de douleur sur une eau qui fut
claire, la chair éparpillée au fer de vos combats. Je garderai de vous,
compagnons d’infortune, ces cris que vous poussiez à invoquer l’amour, Pauvres
Pierrots meurtris, qui invoquiez la lune sans avoir jamais su le creux de vos
discours. Je garderai de vous, compagnons de balade, le soin que vous mettiez à
n’admirer que vous, en acteurs prétentieux de cette mascarade, ce troupeau de
moutons, cette meute de loups. Je garderai de vous, compagnons d’ignorance, vos
mains qui se tendaient, en appelant au ciel, comme si, fatigués de votre longue
errance, vous venait le besoin de rêver d’éternel. Je garderai de vous, compagnons
de mes jeux, quelques éclats de rire et des regards mouillés, tous ces moments
de joie qui allumaient un feu, saluant mon bonheur de vivre à vos côtés. Je
garderai aussi, compagnons de voyage, l’espoir qu’au fil des jours s’éclaire un
ciel nouveau, Je ne laisse pour vous qu’un modeste héritage, sachez le protéger
et le faire plus beau.
dimanche 13 juillet 2025
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