Ceux qui jouent
de nos cœurs et nous crient des " je t’aime ". Ceux que nous aimions
trop et qui se sont sauvés. Ceux qui croient que la vie c’est toujours un
poème. Ceux qui n’écrivent pas car trop mal emplumés. Ceux qui en font beaucoup
mais n’en ont rien à faire. Ceux que l’on voit partout mais qui ne nous voient
pas. Ceux qui sont loin devant quand on les croit derrière. Ceux qui voudraient
rester et qui s’en vont déjà. Ceux qu’on rêve parfois de jeter au ruisseau,
ceux qui nagent si bien qu’ils rejoindraient la rive, ceux qui depuis longtemps
n’ont plus le goût de l’eau, ceux que l’on voit pourtant partir à la dérive.
Ceux qui pensent à nous quand leur compte est en manque. Ceux qui crient le
meilleur et qui pensent le pire. Ceux qui auraient envie de piller une banque,
ceux qui n’oseront pas de peur de réussir. Ceux-là, mais oui ceux-là qu’on
croise chaque jour, à chaque coin de rue sans y faire attention. Ceux qui le
plus souvent ne font qu’un petit tour, nous voulons aujourd’hui leur offrir
notre chanson. Quelques notes laissées sur un piano bancal, improbable destin
pour unique bagage, dans l’odeur de fumée, quand s’achève le bal, nous les
saluons bien bas, ces frères de voyage.
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