jeudi 16 décembre 2021

Hôpitaux : « État d’urgence »


Le variant Omicron plus contagieux que le Delta inquiète. La peur de manquer de bras dans les hôpitaux occupe les esprits. Et pour cause. Les personnels soignants n’en peuvent plus, en première ligne depuis près de deux ans. Au printemps 2020, les français.e.s les applaudissaient. Macron et ses ministres ne sont jamais avares de remerciements et de promesses. Oui mais encore. Rien ne serait plus comme avant avait-il promis. Pour les hospitaliers, c’est pire. Les vagues se succèdent. Ils n’en peuvent plus, ils sont au bout du rouleau. . Démissions, fatigue, arrêts maladies… Après deux ans d’une épidémie sans fin sur fond de crise à l’hôpital, l’absentéisme atteint 10 %. Des lits sont fermés faute de personnel. Aucun plan de formation dans l’urgence n’a été mise en place. Au moment où de nombreux soignants seront en vacances, quelque 4000 patients pourraient être admis en réanimation autour des fêtes. Alors, comment un navire peut-il braver une tempête en l’absence de matelots ? C’est ce spectre qui plane actuellement sur les hôpitaux en cette fin d’année. Une vague de malades infectés par le variant Delta s’apprête à déferler entre Noël et le jour de l’An au moment où de nombreux soignants ne seront plus sur le pont mais en vacances. La vague d’Omicron, attendue pour mi-janvier, rajoute à l’inquiétude. Certains n’ont pas attendu pour tenter de retenir les équipages. Dans une déclaration aux allures de SOS, Martin Hirsch, le patron des hôpitaux de Paris, a proposé, ce lundi, aux blouses blanches de décaler leurs vacances contre une rémunération plus importante qu’habituellement. « S’ils veulent prendre leurs congés, ils le font et nous, on s’arrange. En revanche, s’ils sont d’accord pour les repousser, on va leur proposer de les « racheter plus cher », a –t – il  dit, ajoutant « dix jours décalés, par exemple, valent 2 000 euros ». « On a l’impression que ce sont des tentatives désespérées pour retenir les soignants et éviter que tout s’effondre », constate Frédéric ADNET, chef des urgences de l’hôpital Avicenne à Bobigny. Ainsi, si l’hôpital craque de tous côtés, la responsabilité en incombe entièrement au président de la République et son gouvernement. Et qu’on ne nous dise pas : « Nous ne savions pas ». Emmanuel Macron peut toujours s’en défendre, il a fait des choix. Ce ne sont pas ceux des besoins humains !

 

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