Les mêmes images. Les mêmes violences. Le même voile gris et poussiéreux
qui recouvre la détresse des civils pris au piège. De la bande de Gaza au Liban
en passant par la Cisjordanie, Benyamin Netanyahou mène une
guerre sans fin. Au prétexte
d’agir contre le Hamas et le Hezbollah, l’incendiaire de Tel-Aviv enflamme le
Proche-Orient, piétine le droit international et humanitaire. Les leçons
auraient dû être tirées du drame qui se joue dans l’enclave palestinienne
depuis plus d’un an. Il n’en est rien.
Le gouvernement israélien a déplacé le centre de gravité de ses
« opérations » au pays du Cèdre, ciblant délibérément des quartiers
d’habitations, frappant en plein cœur de Beyrouth, pilonnant les villages du
Liban du Sud, visant même par des tirs « répétés » et « délibérés » les Casques bleus, selon la
Finul, force tampon de l’ONU positionnée depuis 1978 à la frontière israélo-libanaise.
Les grands discours velléitaires n’y auront rien changé.
Benyamin Netanyahou et ses ministres d’extrême droite ont les
coudées franches face à une communauté internationale incapable de passer à
l’action. L’arrêt des livraisons d’armes, désormais évoqué publiquement par
Paris, par Madrid et par d’autres, doit être traduit dans les faits.
Des sanctions immédiates doivent être prises. La balle est dans le camp des
alliés d’Israël. Washington en tête.
Ivre de sa toute-puissance, Benyamin Netanyahou menace les Libanais de
connaître « des destructions et des
souffrances comme celles que nous voyons à Gaza ». Mais il est une différence
majeure, de celles capables d’infléchir les chancelleries. Depuis
des mois, les Gazaouis vivent l’enfer à huis clos, avec pour seuls témoins les
journalistes palestiniens, pris pour cible par l’armée israélienne.
Au Liban, les crimes de guerre de Benyamin Netanyahou sont perpétrés sous
les yeux de la presse internationale. Par la voix des envoyés spéciaux, dont
ceux de l’Humanité, les Libanais – comme les Palestiniens –
lancent un appel au monde. Ils doivent être entendus. Pour que se taisent les
bombes.
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