mardi 15 octobre 2024

« Trop de Lait », le billet de Maurice Ulrich.



La crème de la profession y est. Le sommet mondial du lait – oui, ça existe – réunit à Paris jusqu’au 18 octobre plus de 50 pays animés de bonnes intentions proclamées, « pour une transition équitable et durable », où les acteurs vont échanger sur « la durabilité et l’innovation dans le secteur ».

En bonne logique, le groupe Lactalis, numéro un mondial, devrait y être très présent avec ses rachats depuis 2005 de Galbani en Italie, de Baer en Suisse, de Forlasa, Sanutri, Puleva en Espagne, Rachel’s Organic en Grande-Bretagne, Parmalat de nouveau en Italie, Skanemejerier en Suède avec ses 300 fermes, et d’autres rachats au Brésil, en Allemagne, aux États-Unis.

Ça en fait, du beurre. Emmanuel Besnier, propriétaire du groupe et sixième fortune de France, peut partager avec sa famille un fromage de 26 milliards d’euros. Mais, quel dommage. La France produirait trop de lait ! D’où la décision de Lactalis de réduire de 10 % la collecte, ce qui pourrait conduire à la disparition de centaines d’exploitations. C’est ce qui s’appelle une transition durable et innovante.

 

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