On ignore ce que Baudelaire avait contre les Belges.
Ou tellement de choses. Dans ses notes Pauvre Belgique, ils lui
font penser, bonjour la nuance, « aux tribus chrétiennes
anthropophages de l’Amérique du Sud. On trouve chez elles, suspendus aux
arbres des emblèmes chrétiens dont le sens leur est inconnu ». Malgré
qu’on l’aime laissons là Baudelaire et ses humeurs singulières. Le roi et la
reine des Belges, leurs majestés Philippe et Mathilde, sont en visite d’État en
France pour trois jours. Nos hôtes. Au programme, visites diverses, banquet
officiel.
Celui avec Charles III avait coûté un
demi-million d’euros. Le budget propre de l’Élysée est un des rares en
augmentation pour 2025. Une trentaine de millions en plus. Logique. Comment
mesurer l’enjeu de cette visite ? Le roi des Belges est au-dessus de la
politique, de la religion, des choix économiques, il n’intervient pas dans les
débats publics et n’exprime pas son opinion. Bref, on imagine la conversation à
table. « Il fait frais pour la saison, n’est-ce pas ? » Le
sens emblématique de cette visite nous est inconnu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire