Enfin de vraies augmentations de salaires ? Interrogeait, mardi, le
Parisien. Bonne question. Les employeurs seraient prêts à « un
effort conséquent consenti ». Ça ne saute pas aux yeux sur les fiches
de paye. Mais Marie-Christine Tabet, directrice adjointe de la rédaction, sait
pourquoi, dans son éditorial. « Pendant des années d’inflation au
plancher et de taux de chômage élevé, l’engouement des Français pour les
négociations salariales s’était largement émoussé, faute d’y croire. » C’est
comme la mode. On en a le goût ou pas, ou comme ce qu’on mange.
Un sociologue, à la fin du XIXe siècle, l’avait bien dit
après une étude approfondie : « L’ouvrier n’a pas le goût de
la viande. » De fait, il n’en mangeait pas, ou peu. Bon,
ça va changer, mais au coup par coup. Allez savoir pourquoi, les
entreprises favorisent les augmentations individuelles « afin
d’éviter un saupoudrage insatisfaisant ». Encore faut-il savoir y
faire. « De nombreuses études montrent que la plupart des salariés
n’osent pas demander. » Trop pudiques. « En France,
on ne parle pas d’argent. » Mais, quand même, elle vit où,
l’éditorialiste du Parisien ?
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