mercredi 31 janvier 2024

« Question de goût », le billet de Maurice Ulrich.



Enfin de vraies augmentations de salaires ? Interrogeait, mardi, le Parisien. Bonne question. Les employeurs seraient prêts à « un effort conséquent consenti ». Ça ne saute pas aux yeux sur les fiches de paye. Mais Marie-Christine Tabet, directrice adjointe de la rédaction, sait pourquoi, dans son éditorial. « Pendant des années d’inflation au plancher et de taux de chômage élevé, l’engouement des Français pour les négociations salariales s’était largement émoussé, faute d’y croire. » C’est comme la mode. On en a le goût ou pas, ou comme ce qu’on mange.

Un sociologue, à la fin du XIXe siècle, l’avait bien dit après une étude approfondie : « L’ouvrier n’a pas le goût de la viande. » De fait, il n’en mangeait pas, ou peu. Bon, ça va changer, mais au coup par coup. Allez savoir pourquoi, les entreprises favorisent les augmentations individuelles « afin d’éviter un saupoudrage insatisfaisant ». Encore faut-il savoir y faire. « De nombreuses études montrent que la plupart des salariés n’osent pas demander. » Trop pudiques. « En France, on ne parle pas d’argent. » Mais, quand même, elle vit où, l’éditorialiste du Parisien ?

 

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