Il ne saurait
être trop tard pour revenir, malgré sa brièveté, sur cet échange entre le
président du RN et le secrétaire national du PS pendant un débat télévisé.
Olivier Faure : « Rappelez-vous de l’époque où on disait à
l’entrée des bistrots »… Jordan Bardella, qui le coupe : « Ça
y est, Jean Moulin est de retour »… Olivier Faure : « Interdit
aux chiens et aux Italiens »… Jordan Bardella : « Jean
Moulin de »… De quoi, on ne saura pas, mais on a compris.
Pour le chef
du RN, l’homme qui a unifié la Résistance française, ignoblement torturé
pendant des jours par les bourreaux du SS Klaus Barbie avant de mourir dans un
train de déportation, cité avec une très singulière ironie bottée, serait
un repoussoir propre à discréditer son contradicteur.
C’est, après
des années de fausse respectabilité en costume-cravate, le vernis du mensonge
qui craque. Le regard que porte Jordan Bardella sur Jean Moulin est celui que
la France de la collaboration avec les nazis portait sur la
Résistance. C’est cela, la vérité du président du RN que les électeurs
doivent connaître.
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