On s’en voudrait de mettre en doute l’émotion, dans un entretien du Parisien
Dimanche, de la ministre Aurore Bergé, chargée de l’Égalité entre les
femmes et les hommes, à propos du vote au Sénat sur l’IVG et le projet de loi
qu’elle avait déposé en 2022 : « J’en ai pleuré. »
Bien, mais avec une pertinence un brin inattendue, les journalistes lui
posent cette question : « La première proposition de loi à ce
sujet est déposée au Sénat par les communistes en 2017. Pourquoi le
gouvernement ne l’a-t-il pas soutenue à l’époque ? »
Là, on peut citer mot à mot la réponse : « Ce qui est
arrivé aux États-Unis a été révélateur. Lorsque la Cour suprême a annulé
l’arrêt Roe v. Wade, en juin 2022, qui garantissait le droit d’avorter sur tout
le territoire, nous avons réalisé que rien ne pourrait l’empêcher en France un
jour. Nous n’avons pas un microclimat qui nous protège du populisme. Nous avons
une majorité pour sanctuariser ce droit. Il serait fou de ne pas nous en
servir. » Certainement. Sinon, quelle était la question ?
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