Dans un billet, que vous
trouverez ci-dessous, Patrick Le HYARIC laisse poindre son inquiétude face aux
lourds dangers que recèle la situation politique tant au plan national,
qu’international. Je partage les mêmes craintes, les mêmes préoccupations. Le
président de la République, n’exclue pas l’envoi de troupes au sol en Ukraine.
Dans la foulée, d’anciens officiers en retraite, des experts de la
« guerre » défilent dans les médias, nous expliquant que c’est le
seul chemin pour vaincre la Russie, pour que l’Europe reste un espace de
liberté et de démocratie ». Certains n’hésitant pas à traiter de
« munichois », celles et ceux qui tout en condamnant le choix
criminel de Poutine et soutenant l’aide à apporter à l’Ukraine, considèrent
qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit et que la réponse est
politique. La locution latine « Si vis pacem, para
bellum » (« Si tu veux la paix, prépare la
guerre ») pourrait résumer la tonalité des propos d’Emmanuel Macron. Le même, qui par ses initiatives met
en scène le Rassemblement national. En 2027, Jupiter ne sera plus là, après
avoir servi, 10 années durant, les intérêts du monde de la finance. Si les forces du capital considéraient que l’extrême droite était la mieux à même de défendre leurs
privilèges elles n’hésiteraient pas. C’est à se demander si Macron ne s’y
résout pas dès maintenant. Durant ces dernières semaines, les médias, publics y
compris, sont à l’heure « Le Pen/Bardella ». Le président se fait
huer au salon de l’agriculture, le couple
d’extrême droite reçoit une ovation. Un hasard ? Pendant que
Bardella, qui dit ne pas « être né avec une cuillère d’argent dans la
bouche », apparaît comme « le jeune courageux et moderne »,
Marine Le Pen se fend d’une tribune sur le mur de la dette dans « Les Échos »,
et d’un appel aux économistes pour l’aider à construire son programme. Un appel
du pied à la droite et aux patrons. « La dette, dérive des finances
publiques » n’est-ce pas le discours habituel de la droite, de Bayrou à
Philippe en passant par Wauquiez ? Que « les Échos publient une telle tribune est inquiétant. Il ne
suffit pas de constater la montée de l’extrême droite dans les sondages. Mener la bataille idéologique pour démystifier son « vernis social », s’adresser au monde du travail et
de la création, aux jeunes, aux retraités, en vue de favoriser leurs
convergences sur tous les terrains, vie chère, salaires, pensions, emploi, logement,
éducation, transports, services publics, climat…sont des impératifs. L’urgence est aux luttes, au
rassemblement de ces millions de femmes, d’hommes, de jeunes, en souffrance,
mais qui gardent l’espoir, chevillé au corps. La semaine prochaine, le 8 mars
est un rendez-vous à ne pas manquer !
Billet de Patrick Le Hyaric
« La folie guerrière des
impérialismes va-t-elle l’emporter sur les forces de paix. La question se pose
de plus en plus après les conclusions de la conférence de Munich tenue le 16
février et le sommet des chefs d’État et de gouvernement européen qui s’est
tenu lundi soir à l’initiative de M. Macron. Une fois de plus, celui-ci était
bien loin, très loin des belles paroles prononcées à l’occasion de la
panthéonisation de Missak Manouchian et de ses camarades. Il y a évoqué pour la
première fois l’envoi de troupes au sol en Ukraine. Autrement dit il propose
que nous entrions en guerre contre la Russie. Une cohorte de militaires en
retraite et de journalistes guerriers lui ont emboité le pas. La duplicité et
l’hypocrisie de M. Macron n’ont aucune limite. Son obsession à bazarder
l’histoire et l’héritage de la diplomatie française est patente.
Sa propension à vouloir créer les
conditions d’une large progression de l’extrême droite au mois de juin prochain
saute aux yeux. On a encore pu observer cet infernal et mortifère manège à
l’occasion de l’ouverture du Salon International de l’Agriculture ou il a
transformé le mouvement paysan en suppôt de cette extrême droite au lieu de
répondre aux préoccupations des petits et moyens paysans qui n’en peuvent plus
à cause du système qu’il défend bec et ongles. Et les grands médias y compris
ceux du service public qui accompagne ce mouvement sont très préoccupants. Ils
risquent de s’en mordre les doigts. Il sera alors trop tard. La manière dont ont
été promotionné les visites de Bardella puis Le Pen au Salon de l’agriculture
alors que celles des forces de gauche ont été effacées est une honte.
Comme d’autres chefs d’état et de
gouvernement, Macron et les siens prônent la guerre sociale aux travailleurs et
aux familles populaires pour mieux préparer la guerre militaire dont les
capitalistes ont besoin : pression sur les salaires, laisser monter
l’inflation, nouvelles contre-réformes des droits des chômeurs, augmentation
des franchises médicales et moindre remboursement de certains soins même ceux
liés à une longue maladie, plan d’austérité en 2024 et 2025. Pendant de temps,
les dirigeants européens et américains couvrent de paroles leur soutien au
pouvoir israélien qui mitraille et détruit Gaza tout en laissant la population
mourir de faim. Le sang des Palestiniens entachera leurs mains pour longtemps !
Nous ne pouvons pas nous habituer à cela.
Parlons clair et net : la situation
devient dangereuse. L’escalade est engagée avec l’autocrate Poutine qui brandit
à nouveau la menace nucléaire.
Cette situation mériterait des initiatives politiques et le déploiement d’un
large mouvement anti-guerre, un renforcement du mouvement de la paix.
C’est cette alerte que j’ai lancé cette
semaine avec mon billet de la semaine sous le titre : Halte à l’hystérie
militariste ».
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