Tiens,
on m’a oubliée perdue entre deux pages, je n’étais qu’une fleur coincée parmi
des mots, un petit brin d’amour trouvé avant l’orage, devenu pour un temps
symbolique cadeau. Une main de désir m’avait cueillie, légère, sur ce talus de
mousse où ils étaient assis, et j’avais entendu leurs chansons, leurs prières,
leurs rêves d’avenir et leurs craintes aussi. J’avais vu ces baisers, ces
étreintes, ces gestes, ces yeux qui s’embuaient d’un trop-plein de bonheur, je
ne suis aujourd’hui qu’un peu de foin qui reste sur la vie moissonnée par les
lames du cœur. Alors, je reste là craintive et sans attrait. Où sont-ils à présent
ceux qui m’avaient choisie. Reste-t-il mon parfum au flacon des regrets, un peu
de flamme encore pour d’autres rêveries. Se promène le temps qui effeuille les
roses mais subsiste toujours un peu de souvenir, une fleur desséchée qu’un
jardinier arrose et qui n’en finit pas de toujours revenir.
vendredi 1 mars 2024
FLEUR DESSÉCHÉE !
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