lundi 24 novembre 2025

LE LYCÉE À ROMAINVILLE. PARLONS-EN ! (Robert Clément)



Après avoir pris connaissance de certains commentaires sur l’implantation du lycée d’enseignement général à Romainville, je me permets d’apporter quelques précisions sur ce dossier essentiel pour l’avenir des futurs lycéens de notre ville. Depuis maintenant une trentaine d’années toutes les formations politiques se sont retrouvées pour soutenir cette demande. En 2001 puis en 2007, les majorités municipales d’alors l’avaient inscrit dans leur programme. Ce n’est qu’en 2008, puis en 2014, que son implantation dans le quartier des Bas Pays est inscrite dans les programmes de la majorité municipale, plus précisément sur le site BIOCITECH dans la Zac de l’horloge.

Cependant, en 2020, dans le programme de la liste « Romainville Unie », conduite par Philippe GUBLIELMI, avec lequel, au-delà de nos approches politiques parfois différentes, j’ai toujours entretenu des rapports cordiaux, voici ce qu’on peut y lire « ŒUVRER À L’OUVERTURE D’UN TROISIÈME COLLÈGE AUX BAS-PAYS ». « AGIR POUR L’OUVERTURE D’UN LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ». JE NOTE DONC QU’EN 2020, IL N’EST PLUS QUESTION DE SON IMPLANTATION DANS LES BAS-PAYS.

Faut-il voir dans ce changement un lien avec la cession de BIOCITECH à FIMINCO ? Peu importe. Je partage les propositions énoncées dans le projet de « Romainville Unie ». Récemment le Département indiquait « Seuls deux nouveaux établissements devraient donc sortir de terre dans les prochaines années. Le premier est prévu dans le nouveau quartier des Docks à Saint-Ouen. Le second, à Romainville, car on a sur ce secteur une vraie situation de tension. » « Le Département précise encore, qu’il prévoit à l’horizon 2030-2032 une augmentation du nombre d’élèves équivalent de douze à quinze classes ». C’est donc bien dans le quartier des Bas-Pays que ce collège devra voir le jour. Ce qui implique la recherche du foncier disponible pour l’accueillir, ce qui n’est pas une mince affaire.

Quant au lycée, pour ma part, j’ai toujours pensé qu’il devait être implanté en cœur de ville. La friche PANOTEL, rue de BENFLEET aurait été un bon choix. Cependant, une fois encore, priorité a été donnée à la promotion immobilière. Je ferme cette parenthèse pour revenir au programme de « Romainville Unie », qui était aussi celui des candidat-e-s socialistes à cette élection municipale de mars 2026. Comment est-il possible de soutenir tout et son contraire ? En 2020, dans le projet qui était aussi le leur, il n’est plus question de l’implantation du lycée aux Bas-Pays, mais voilà que ces mêmes candidat-e-s, proclament aujourd’hui que la commune y disposait d’un espace réservé, et qu’il aurait été abandonné par François DECHY.

Ce foncier de BIOCITECH appartenait depuis 2014 à la banque des territoires, filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations. C’est au début de l’année 2020 qu’elle décide de vendre la majorité du capital de BIOCITECH au groupe FIMINCO, promoteur immobilier et commercial, pour 25 millions d’euros. Cette cession, initiée quelques semaines avant les élections municipales et concrétisée quelques jours avant l’installation de la nouvelle équipe municipale de Romainville et de la nouvelle gouvernance d’Est Ensemble, interroge fortement.

D’autant qu’en novembre 2022, FIMINCO revend le foncier BIOCITECH, acquis pour 25 millions d’euros, à des groupes privés « OXFORD PROPERTIES », filiale d'investissement et de gestion immobilière du fonds de retraite canadien « OMERS » et à la société française de gestion d'investissement spécialisée dans le recyclage urbain NOVAXIA, pour la coquette somme de 117 millions d’euros, sans y avoir apporté la moindre plus-value. FIMINCO aura fait son beurre, tandis que notre ville paie les pots cassés.

Alors que la région avait, en 2017, inscrit le lycée de Romainville dans son programme pluriannuel, c’est à cette époque et dans les années qui ont suivi que la négociation aurait dû s’engager avec la Caisse des dépôts pour acquérir ce foncier. Il n’en a rien été. On ne nous fera donc pas croire qu’en six mois, on obtiendrait du nouveau propriétaire, un fonds de pension canadien, ce que l’on n’a pas fait pendant six ans avec le groupe public qu’est la Caisse des Dépôts et Consignations.  

Qu’on le veuille ou non, si nous estimons que le lycée est une priorité absolue, pour ma part, je le crois, alors il n’existe qu’un seul foncier de 11 000 m2 disponible, c’est celui du terrain GUIMIER. Qui pourrait imaginer un seul instant que si une autre solution avait été possible, elle n’aurait pas été retenue par l’équipe municipale, comme si un tel choix était fait de gaité de cœur. Je souhaite que la raison l’emporte et que les meilleures solutions puissent être trouvées en privilégiant un échange respectueux et apaisé entre parents d’élèves, sportifs et élu-e-s, dans l’intérêt de nos jeunes. Jeter de l’huile sur le feu, tergiverser, opposer les uns aux autres, tout cela ne peut mener qu’à l’impasse.

Je termine par un clin d’œil « En 1995, dans le programme d’actions municipales de la liste composée des candidat-e-s du Parti socialiste, des Verts et du Parti communiste nous écrivions ceci : « Le suivi d’un enseignement général oblige les lycéens à se déplacer à Noisy-le Sec ou Rosny-sous-Bois. Bagnolet qui connaît une situation similaire à la nôtre, possède des terrains. Un lycée pour deux villes ? C’est possible ». En 1997, ce projet avait été discuté avec la ville de Bagnolet. Par la suite, cette idée sera abandonnée. Dommage, car en 2009 un lycée d’enseignement général sortira de terre à Bagnolet. C’est de l’histoire, mais c’est toujours bon de la connaître.

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