Les « pauvres », à qui des médias bien intentionnés
le disent parfois, devraient être attentifs à leurs dépenses. Découverts
bancaires, voiture vétuste sujette aux pannes et addict à l’essence,
impossibilité d’anticiper sur le long terme des dépenses alimentaires, logement
dans une passoire thermique et grosses factures de chauffage et d’énergie… Les
plus modestes au total payent plus cher les mêmes services.
L’organisation Action Tank Entreprise & Pauvreté, fondée par l’ancien
PDG de Danone, Emmanuel Faber (personne n’est parfait), vient de publier une
étude précise faisant la démonstration que cette situation ne fait que
s’aggraver en parlant d’une « double pénalité » qui
coûterait 745 euros par an aux 10 % de ménages les plus modestes,
soit l’équivalent de douze semaines d’alimentation, et 640 euros aux
10 % juste au-dessus.
Onze types de dépenses sont en jeu avec quatre
« mécanismes » : des coûts fixes plus importants, un accès à des
biens de moindre qualité, un manque d’information et des effets de
localisation. Et c’est en Île-de-France que ça coûte le plus cher de ne
pas avoir d’argent.
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