La diplomatie parviendra-t-elle à éteindre le feu qui
menace d’embraser le Proche-Orient ? Nous l’appelons de nos vœux car
chaque heure qui passe est décisive.
Depuis les effroyables tueries perpétrées par le Hamas
dont l’étendue et l’horreur nous parviennent chaque jour, jusqu’aux annonces
d’une riposte impitoyable de l’armée israélienne, l’engrenage d’une guerre
totale est enclenché.
L’État hébreu, sonné et ébranlé par les attaques
inédites qui ont déjoué un système de sécurité considéré comme l’un des plus
performants au monde, déploie sa puissance de feu contre la bande de Gaza,
enclave où tentent de survivre plus de 2 millions de Palestiniens. Le
Hamas menace de représailles sanglantes, en promettant d’exécuter les otages qu’il
détient. Cette escalade doit cesser.
À Gaza, une pluie de bombes s’abat sur une population
déjà éprouvée par un blocus implacable, qui impose depuis 2007 un quotidien de
souffrances et de privations. Le « siège complet » décrété par
Tel-Aviv est insupportable, inhumain.
Il est interdit par le droit international, comme l’a
encore rappelé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Mais les
paroles ne suffisent plus. Le monde est au pied du mur. La mal nommée
« communauté internationale », mais surtout les membres du Conseil de
sécurité des Nations unies ont cru pouvoir reléguer au second plan le conflit,
en laissant pourrir dans les tiroirs ses propres résolutions. La tragédie du
7 octobre qui a meurtri le peuple israélien, l’enfer de l’occupation et de
la colonisation commandent de prendre des mesures urgentes, durables.
La France, qui a su par le passé porter une voix
singulière dans la région, doit agir en ce sens. Bruxelles et Paris peuvent
jouer un rôle déterminant. L’initiative du ministre européen des Affaires
étrangères, Josep Borrell, qui réunissait, le 10 octobre, les chefs de la
diplomatie israélienne et palestinienne, est un premier pas. Un geste pour
amorcer une indispensable désescalade.
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