Ce n’est pas parce que la France a usé avec la monarchie
de quelques raccourcis en réservant le sort que l’on sait à l’un de ceux que
Sade, sulfureux mais révolutionnaire, appelait des « brigands
couronnés », qu’il nous faudrait traiter Charles III comme un
paillasson.
On peut recevoir avec des égards le souverain
britannique mais les signes donnés sont tout de même un brin ostentatoires. Un
dîner de 150 couverts à Versailles, dans une période d’inflation où les ravioli
en boîte n’ont que de lointains rapports avec le menu élaboré, nous dit-on, par
la crème de la gastronomie française… C’est en monarque qu’Emmanuel Macron va
recevoir le roi.
« La démocratie, disait-il il y a quelques années, comporte
toujours une forme d’incomplétude car elle ne se suffit pas à elle-même. Dans
la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense
fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. » De
quoi qualifier, comme il l’a fait, la limitation du mandat présidentiel de « funeste
connerie ». Il lui manque les siècles. On espère qu’en rencontrant
François à Marseille, il ne va pas aussi se prendre pour le pape, voire plus.
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