Lorsque le Parti communiste est interdit en septembre
1939, Danielle Casanova entre dans la clandestinité. Son action, dans un
premier temps, s'oriente vers les JC : reconstitution des liens entre
militants, propagande, prise de contacts avec les jeunes filles de l'UJFF.
Pourtant, très vite, ce sont les femmes de prisonniers que Danielle Casanova
tente de mobiliser, puis l'ensemble des ménagères. Dans cette perspective, des
comités populaires féminins sont mis en place pour les amener à se rassembler
et à manifester leur mécontentement. Ces comités agissent sur plusieurs
terrains : la parution de journaux clandestins – comme La voix des femmes dans
lequel elle écrit – et l'organisation de manifestations (les deux plus célèbres
étant celle de la rue Daguerre et celle de la rue de Buci à Paris). Les
revendications sont alors surtout d'ordre économique, les femmes entendent
manifester contre les restrictions, le manque de nourriture, de charbon, etc.
Danielle Casanova tente d'organiser ces comités féminins dans la région
parisienne et plus largement en zone occupée. Dans la zone Nord, ils sont
rassemblés ensuite au sein de l'union des Femmes françaises (terminologie
adoptée en 1943) et, dans la zone Sud sous le nom d'Union des femmes de France.
Ces deux structures fusionneront dans la clandestinité le 1er octobre 1943 sous
le nom d'Union des femmes Françaises. Arrêtée le 11 février 1942, Danielle
Casanova est incarcérée à la prison de la Santé, puis transférée au fort de
Romainville avant d'être déportée le 24 janvier 1943 à Auschwitz. Elle est
morte du Typhus au début du mois de mai 1943.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire