vendredi 28 avril 2023

« Millionnaires », l’éditorial de Rosa Moussaoui dans l’Humanité.



Jamais un gouvernement français n’avait compté tant d’impudentes fortunes. Sur les 41 membres du cabinet Borne désignés en 2022, ils étaient 19 à s’afficher millionnaires – on en dénombrait 14 dans le dernier gouvernement Hollande. L’Assemblée nationale ne compte aujourd’hui que 5 ouvriers, soit 0,9% de lHémicycle, alors quils rassemblent 12% de la population active; 4,5% des députés, seulement, sont des employés (16% de la population active). Comment, dans ces conditions, la voix de celles et ceux qui travaillent, produisent les richesses, tiennent le pays à bout de bras pourrait-elle être entendue, respectée, prise en considération par ceux qui gouvernent?

La morgue d’Emmanuel Macron et de ses ministres n’est pas une posture: elle dit une position de classe. Celle de ces riches convaincus que «la vie dun entrepreneur est plus dure que celle dun salarié», que «la meilleure façon de se payer un costard, cest de travailler», que l’on croise dans les halls de gare «des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien», qu’il suffit de «traverser la rue pour trouver un travail» et qu’un «pognon de dingue» serait dilapidé dans la protection sociale pourtant financée par les cotisations des salariés.

L’écœurement, le rejet massif que suscite ­aujourd’hui la retraite à 64 ans ne se résument pas à cette contre-réforme: cest bien plus grave. L’équation de cette crise politique? Aucun système ne peut se ­perpétuer sans fin en permettant à un ­patron – en loccurrence celui de Stellantis – de gagner en un an l’équivalent de 3420 Smic. Tant que ça ne craque pas, on en rajoute, on continue, on accélère, on passe en force: voilà la stratégie de ces extrémistes du libre marché. Là, ça craque, et sérieusement. On ne tient pas éternellement une société à coups de mensonges et de contre-feux, à coups de matraque et de grenades explosives, d’arrêtés préfectoraux chaque jour plus grotesques. La colère est profonde. Elle ne se tarira pas de sitôt. C’est qu’elle surgit des tréfonds d’un peuple qui tient l’égalité et la liberté pour des principes fondateurs. Cela, les millionnaires au pouvoir ne veulent ni l’entendre ni le comprendre. À leurs risques et périls. 

jeudi 27 avril 2023

« La pantalonnade des cent jours », l’éditorial de Cathy Dos Santos dans l’Humanité.



Élisabeth Borne n’avait pas grand-chose à dire, et cela s’est vu. Les grandes orientations de la feuille de route du gouvernement avaient déjà été tracées par l’Élysée et par les recommandations de la Commission européenne. La ligne rouge des 3% de déficit public sera respectée, le doigt sur la couture du pantalon. Les salaires resteront bloqués; le pouvoir dachat poursuivra la chute libre. Les embauches, pourtant indispensables dans l’éducation nationale et dans les hôpitaux, sont renvoyées aux calendes grecques. Quant aux retraites, la première ministre n’en a pas pipé mot. C’est pourtant la question centrale, le nerf de la crise politique. Elle aurait dû figurer en tête de l’agenda, alors que les Français continuent d’exiger le retrait d’une loi honnie.

Aucun geste, donc, pour apaiser une colère sociale incandescente. Au contraire. La locataire de Matignon, en service commandé, a osé prétendre que cette feuille de route avait pour ambition de «changer la vie des Français». Comment peut-on s’autoriser de tels propos quand la retraite à 64 ans va voler deux années de leur vie à des millions de travailleuses et de travailleurs? Cette déconnexion du réel est insupportable. Comment la main tendue aux «partenaires sociaux» dans le cadre du «nouveau pacte de la vie au travail» pourrait-elle trouver preneur, quand l’exécutif n’a réservé aux syndicats, jusqu’ici, que morgue et mépris? Non, la page des retraites nest pas tournée.

Les casserolades qui accompagnent chaque déplacement officiel, avant un 1er Mai qui s’annonce inédit, transforment les «cent jours dapaisement» en pantalonnade. On ne voit pas comment la minorité présidentielle pourra achever la législature. De l’aveu même ­d’Élisabeth Borne, elle recherche désespérément des majorités du côté de la droite pour tenter de sauver les meubles. Ce choix-là est la pire des options: il aggravera encore la fracture démocratique. La maison brûle et la Macronie souffle sur les braises. 

 

mercredi 26 avril 2023

Paroles d'un réfugié !



Quand l'existence était combat, et que l'espoir perdu dans le brouillard était plongé dans la ruine de mon pays de cendres et de poussières, la fuite était l'unique choix. Après une errance incertaine, tel un oiseau fragile cherchant à construire son nid, dans ce monde nouveau, ce monde dont je rêvais candide comme un enfant, je suis à présent emprisonné dans la pauvreté avec pour seul cadeau la liberté. Et pour combattre les souvenirs enracinés de mon passé, pour contrer l'indifférence, pour continuer d'avancer chaque jour, pour vaincre la peur, la solitude de l'inconnu, pour vivre et apprendre de nos différences, le lien sacré de la famille est important. Mais confiant en l'avenir, confiant en l'humain, je refuse de plier l'échine. La promesse d'une vie meilleure pour ma famille et moi me donnera la force d'atteindre une aube nouvelle.

 

« Mayotte, syndrome de la mue macroniste », l’éditorial de Christophe de Roubaix.



«Je pèse mes mots, il faut peut-être en tuer.» Un élu de la République a donc lancé un appel au meurtre, à lassassinat même puisque préméditation il y a , en direct sur une chaîne de télévision du service public. Limpétrant sappelle Salim Mdéré, vice-président du conseil départemental de Mayotte. «Je ne peux pas vous laisser dire ça!» a réagi fort à propos la journaliste. Si l’élu s’est fendu d’une explication pour le moins filandreuse, convoquant la passion (sic) et présentant ses excuses si ses propos «ont pu (re-sic) heurter», la question, désormais, est: le procureur de la République va-t-il sautosaisir et lancer une enquête? Si rien de tel ne survient, cest ni plus ni moins un permis de tuer qui serait accordé aux forces dites de lordre lancées dans une opération dont le nom shimaroé porte – comme la nuée l’orage – l’étendue du problème: «Wuambushu», soit «Reprise». Pourquoi pas «Reconquête», tant quon y est

Question pour question: cette phrase abjecte constitue-t-elle vraiment un dérapage ou représente-­­ t-elle finalement la pointe ultime, presque absurde, de la logique d’un pouvoir tellement impatient de refermer la «séquence» sociale de la réforme des retraites pour ouvrir celle de lordre et de la loi sur limmigration? Gérald Darmanin plutôt qu’Olivier Dussopt: voilà ce quils pensent être «payant» politiquement.

Attention à ne pas s’y méprendre: la dérive à droite nest plus seulement un expédient face à une impopularité croissante et un isolement grandissant, elle est devenue un moteur du macronisme qui, d’incarnation supposée d’un double libéralisme (économique et sociétal), poursuit sa mue vers l’illibéralisme. On ne fera pas dire aux «casseroles» plus que le bruit quelles projettent dans lespace public, mais elles possèdent au moins une vertu: celle de distiller une autre petite musique que cette marche funèbre

 

mardi 25 avril 2023

30 avril : Journée du souvenir de la déportation.

 





30 avril : Journée du souvenir de la déportation. En hommage à Danielle Casanova, et au Colonel Fabien emprisonné-e-s au Fort de Romainville.

Lorsque le Parti communiste est interdit en septembre 1939, Danielle Casanova entre dans la clandestinité. Son action, dans un premier temps, s'oriente vers les JC : reconstitution des liens entre militants, propagande, prise de contacts avec les jeunes filles de l'UJFF. Pourtant, très vite, ce sont les femmes de prisonniers que Danielle Casanova tente de mobiliser, puis l'ensemble des ménagères. Dans cette perspective, des comités populaires féminins sont mis en place pour les amener à se rassembler et à manifester leur mécontentement. Ces comités agissent sur plusieurs terrains : la parution de journaux clandestins – comme La voix des femmes dans lequel elle écrit – et l'organisation de manifestations (les deux plus célèbres étant celle de la rue Daguerre et celle de la rue de Buci à Paris). Les revendications sont alors surtout d'ordre économique, les femmes entendent manifester contre les restrictions, le manque de nourriture, de charbon, etc. Danielle Casanova tente d'organiser ces comités féminins dans la région parisienne et plus largement en zone occupée. Dans la zone Nord, ils sont rassemblés ensuite au sein de l'union des Femmes françaises (terminologie adoptée en 1943) et, dans la zone Sud sous le nom d'Union des femmes de France. Ces deux structures fusionneront dans la clandestinité le 1er octobre 1943 sous le nom d'Union des femmes Françaises. Arrêtée le 11 février 1942, Danielle Casanova est incarcérée à la prison de la Santé, puis transférée au fort de Romainville avant d'être déportée le 24 janvier 1943 à Auschwitz. Elle est morte du Typhus au début du mois de mai 1943.

 

« Exploitation bien réelle », l’éditorial de Laurent Mouloud dans l'Humanité.



En 2014, le géant du e-commerce Amazon s’était mis en tête d’utiliser l’intelligence artificielle pour améliorer le recrutement de ses effectifs. L’idée était simple: glisser des centaines de CV dans lalgorithme et récupérer en un clin d’œil les meilleurs profils. La machine a œuvré ainsi pendant des mois. Jusqu’à ce que l’on s’aperçoive qu’elle ­discriminait les femmes. Normal, le modèle informatique s’appuyait sur les CV reçus depuis dix ans, reflet de la prédominance masculine dans le secteur des nouvelles technologies. Il en a déduit que les hommes étaient préférables et qu’il fallait rejeter les candidatures faisant référence au «féminin».

L’anecdote vient rappeler que l’intelligence artificielle est bien mal nommée. «Artificielle», elle ne le sera jamais vraiment. Le travail humain restant toujours nécessaire pour la nourrir – avec la collecte de données – et la corriger – avec l’emploi d’une main-d’œuvre précaire. Pas plus qu’on ne peut la qualifier d’«intelligence»: elle ne crée pas de nouveauté mais utilise à grande échelle des informations déjà existantes. En vérité, les humains ont moins à craindre de l’IA elle-même que de l’exploitation qui en est faite. Pour le patronat, cet outil, déjà présent dans de nombreux secteurs d’activité, est la promesse de ­démultiplier la productivité en réduisant le plus possible les coûts de personnel. Un rêve libéral imposé aux salariés sans aucune consultation malgré les chamboulements profonds des conditions de travail.

Comme toute révolution technologique, l’intelligence artificielle pose une redoutable question démocratique. Au service de qui est-elle développée? Et qui la contrôle? Lensemble de nos savoirs ce bien commun est aujourdhui collecté, hébergé, exploité dune manière ou dune autre par Google, Amazon et tous les mastodontes des Gafam. Une captation de valeurs qui ne fera que s’amplifier avec l’IA, l’extension de cette technologie leur permettant d’étendre leur oligopole. Point besoin de fantasmer une pieuvre informatique incontrôlable. Le danger est déjà

 

lundi 24 avril 2023

« Les casseroles et le président », l’éditorial de Maud Vergnol dans l’Humanité.

 


Emmanuel Macron ne pouvait envisager pire décor pour célébrer l’anniversaire de sa réélection. Embourbé dans un conflit social et une crise politique aiguë, sans majorité, conspué à chacun de ses –rares contacts avec les Français, atteignant des sommets d’impopularité, le locataire de l’Élysée est perché sur un trône d’où une majorité de Français comptent le faire redescendre. En décrétant une période de cent jours pour «apaiser» le pays, dans une allocution télévisée qui a viré au grand écran de fumée, le chef de l’État a lui-même acté l’impasse dans laquelle il a plongé le pays. Et ces cent jours risquent de se transformer en guerre d’usure, tant le pouvoir ne mise que sur le pourrissement de la situation. Comble de la maladresse, ou de la provocation, c’est le 14 Juillet qu’Emmanuel Macron a fixé rendez-vous aux Français…

Cette crise de régime, car c’en est une, démontre que, pour diriger un pays, il ne suffit pas seulement d’être élu au suffrage universel, mais bien de disposer d’une majorité au Parlement et d’un parti politique solide sur lequel s’appuyer. Deux éléments essentiels dont Emmanuel Macron est dépourvu. Bien sûr, ce dernier, et les intérêts financiers qu’il défend, ne rendra pas gentiment les armes. Et comme les sénateurs de droite l’ont démontré, il est probable que des majorités soient trouvées pour faire passer d’autres reculs sociaux et textes liberticides. Les deux vont désormais de pair sous le règne de MacronII, entre le soutien aux violences policières et les menaces de ses ministres à l’égard des contre-pouvoirs. Mais, cette fois, la méthode du bulldozer ne passe pas. Jour après jour, des actions symboliques se succèdent sur tout le territoire, avant un 1er Mai qui s’annonce historique.

Avec les concerts de casseroles, le président est obligé d’entendre l’explosion d’une colère sociale qui n’était jusqu’ici pour lui qu’un bruit de fond. En 2018, il avait admis être entré à l’Élysée un an plus tôt «par effraction». Il devrait sérieusement réfléchir aux circonstances qui len délogeront. Et à qui il en confiera les clés.

 

samedi 22 avril 2023

Sa dernière page… !



Il est une heure du matin. Couché dans son lit, il contemple la bougie. Dans sa prison de verre, la protégeant des courants d’air, cette jolie fleur d’argent dans son pot neigeux  vacille mais résiste toujours. Elle contemple ses multiples reflets dans les miroirs trompeurs  de son écrin et du joyau en vert émeraude qu’elle sublime. Elle n’est plus seule cette nuit. Sa rayonnante amie  résistera jusqu’au bout de l’usure. Combien de temps ses clartés d’or jouant avec les ombres obscures trembloteront-elles encore en enluminant les pages de son livre dont il ne connaitra jamais la fin.  C’est la dernière page de ce roman, la dernière page de sa vie, il n’a plus la force d’en  tourner une nouvelle. Combien de temps résistera-il encore, il ne veut pas s’éteindre avant elle. Inexorables, les aiguilles du réveil continuent leur route sereinement, sans s’enflammer, sans chanceler.  Le temps est un fleuve infini et impavide dont nul ne peut arrêter le cours.  Envoûté par cette flamme ardente comme celle du calumet de  la paix que les hommes n’arrivent pas à maintenir bien longtemps allumé, son cœur rempli d’amour et de mélancolie, apaisé, ralentit. La flamme tressaute, mollit, se meurt. Il s’éteint en paix riche des pages tournées de sa vie. Au même moment dans le monde entier des flammes de vie s’allument insouciantes et confiantes.


 

vendredi 21 avril 2023

« Main basse sur la musique », l’éditorial de Marie-José Sirach dans l’Humanité.



La France, sa gastronomie, ses cathédrales, ses plages et ses festivals. Vous êtes plutôt lyrique, jazz, pop, metal, baroque, chanson, rock? Plus de 5000 festivals de musique vous accueillent chaque année, partout dans le pays, sur la place du village, en ville, sous chapiteau, dans des lieux patrimoniaux, au milieu des champs. La France, terre de festivals, clame le ministère de la Culture. Formidable, non?

Flairant la bonne affaire, de nouveaux acteurs se sont invités dans la partie ces dernières années. Et pas des moindres. Des consortiums américains (AEG, Live Nation), mais aussi des milliardaires très «made in France»: Bolloré, Lagardère, Marc Ladreit de Lacharrière. Rachats de festivals, de salles de spectacles, main basse sur les catalogues dartistes… Une véritable razzia sur la musique, les artistes et le public de plus en plus racketté. À la richesse, à la variété de rendez-vous créatifs et inattendus, viennent désormais se substituer des machines à cash qui s’imposent. D’un festival l’autre, on retrouve jour après jour la même programmation, les mêmes têtes d’affiche bankables pour attirer le chaland. Seule la recette compte. L’entertainment est roi.

Un système ultralibéral décomplexé, qui capte les subventions publiques mais se fiche pas mal du maillage territorial et de l’accès à la culture. Tant pis pour les artistes qui ne sont pas dans les bons catalogues, ils n’ont qu’à jouer dans la rue et se payer au chapeau. Tant pis pour le public, parqué dans des fan-zones XXL, assommé de décibels, dans des festivals au gigantisme inquiétant ou dans des salles surdimensionnées. Et tant pis si, pour un concert de deux heures d’une star mondiale, ce sont plusieurs 35 tonnes de matériel qui circulent sur les routes tous les jours de l’été. Dans ce système-là, la musique devient un produit de placement. Les artistes, une espèce en voie de disparition.

Face à cette dérégulation, à cette bulle festivalière qui risque d’exploser à tout moment, le ministère de la Culture ne pipe mot. Ça vous étonne? 

mercredi 19 avril 2023

« Vigie », l’éditorial de Laurent Mouloud dans l’Humanité.



«Faire un film, cest aussi parfois prendre soin, être attentif à, être à l’écoute de…» Nicolas Philibert na pas son pareil pour nous emmener à ses côtés. Faire parler les regards, les silences, éprouver lhumanité des lieux et des âmes. Le documentariste, longtemps célébré pour Être et Avoir, nous entraîne cette fois à bord de l’Adamante. Une magnifique péniche en plein cœur de Paris, siège inattendu d’un centre d’accueil de jour psychiatrique. Sur les flots, les Bateaux-Mouches en toile de fond, le cadre unique n’est évidemment pas l’essentiel. La vraie beauté reste l’émotion tremblante de ces patients atteints de troubles psychiques et le travail – immense sans en avoir l’air – de l’équipe d’animateurs, fait de profonde attention, d’échanges et de respect. Un plaidoyer pour une psychiatrie à visage humain, sur mesure. Et un magnifique contre-pied à un secteur médical si mal en point.

La psychiatrie, sujet tabou, ne fait pas souvent la une de la presse. Et pourtant, le sujet est colossal. Les troubles psychiques concernent 12 millions de Français chaque année. Ils sont le premier poste de dépenses de l’assurance-maladie, devant les cancers et les maladies cardio-vasculaires, la deuxième cause d’arrêt de travail. Toutes les études le montrent: lanxiété ne cesse de croître, notamment chez les jeunes, sous les effets conjugués des confinements, de la guerre en Ukraine, de la crise climatique, de nos sociétés de l’hyper-urgence. Or, à ces besoins exponentiels, les gouvernements libéraux, arc-boutés sur une vision comptable de l’hôpital public, ont laissé perdurer un sous-investissement coupable. Depuis 1976, le nombre de lits de psychiatrie générale a diminué de 60%. Et la spécialité, mal reconnue, narrive plus à recruter: 30% des postes de psychiatres sont actuellement vacants

En voguant sur l’Adamante, Nicolas Philibert nous entraîne dans un foyer de résistance. Résistance au délabrement et à la ­déshumanisation du soin médical. Résistance à une politique où la rentabilité prime sur la qualité. Son documentaire est un hommage. Mais surtout une vigie indispensable. 

 

« Au rendez-vous », l’éditorial de Laurent Mouloud dan l’Humanité.

  « Va à la niche ! Va à la niche ! On est chez nous ! »  Diffusées dans  Envoyé spécial , les images de cette sympathisante RN de Montarg...