Presque un mois s’est écoulé depuis
le 2d tour des élections législatives, et le président de la République
s’enferme toujours dans sa tour d’ivoire. Depuis l’annonce de la dissolution et
de sa « grenade dégoupillée », notre pays est dans un entre-deux, et connaît
tout à la fois une intensité de la vie politique et un arrêt sur image. Le
président a perdu mais il reste, encore, maître des horloges.
Entêté, il veut poursuivre comme si
de rien n’était. Il joue avec la Constitution pour créer des députés-ministres
démissionnaires, qui, par leur présence et leurs votes, ont fait basculer le
Perchoir au profit de l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale. Ce n’est
plus une démocratie mais une machine à reculer le temps. Tout changer pour que
rien ne change.
Culotté, le président va même
jusqu’à implorer une trêve olympique et politique durant les JOP 2024. Alors
que cette compétition a débuté et que les premières médailles françaises ont
été décrochées, Emmanuel Macron semble vouloir se consacrer pleinement au
sport. Pourtant, il n’en respecte pas les valeurs fondamentales et, tel un
mauvais joueur, il oublie le fair-play et refuse la victoire de son adversaire.
Acculé, il a, certes, esquissé une
reconnaissance timide de la défaite de son camp, lors de son interview
télévisée, sans pour autant accepter la proposition du Nouveau Front populaire
de nommer Lucie Castets première ministre. Dans quel sport verrait-on pareille
attitude ? Le peuple, arbitre de ces élections, a tranché et a choisi son
vainqueur. L’équipe du Nouveau Front populaire a gagné une majorité, certes,
relative, mais elle l’a tout de même emporté. Comment accepter pour la gauche
et les écologistes une défaite qui n’en est pas une ?
Le Nouveau Front populaire ne
demande pas de médaille d’or, mais les clés de Matignon et des différents
ministères pour pouvoir commencer à changer la vie des Français et des
Françaises. Ces derniers ont trop souffert, au cours des sept dernières années,
des politiques ultralibérales qui ont fabriqué à outrance des millionnaires et
des milliardaires tout en appauvrissant nombre de nos concitoyens.
Il est temps de prendre en
considération la volonté du peuple qui s’est exprimé pour le changement, pour
une union de la gauche et des écologistes, refusant d’être gouverné par
l’extrême droite. Au-delà de l’obsession présidentielle à s’entêter, ce que
nous voyons en réalité, c’est la limite atteinte par les institutions de la Ve
République. Ce gouvernement fantôme et déchu, gérant les affaires courantes et,
pour certains ministres, se retrouvant à accueillir le monde entier durant les
JOP, est le signe d’une inadéquation, d’une anomalie démocratique, qui prive le
peuple de sa voix et de ses choix.
Il est temps que le président
assume les conséquences, toutes les conséquences, de sa dissolution. Il n’y
aura pas de trêve olympique. L’inflation, les licenciements, le réchauffement
climatique ne font pas de pause. L’équipe du Nouveau Front populaire est dans
les startingblocks, prête à surmonter toutes les épreuves et à franchir tous
les obstacles, pour faire aboutir la victoire du peuple.
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