Enfin ! Qui, chez les femmes et hommes de progrès, chez toutes celles
et ceux qui refusent la haine, le racisme, la régression sociale aurait accepté
qu’il en soit autrement. Alors que nous nous étions réveillés comme en étrange
pays dans notre pays lui-même, l’accord intervenu lundi soir entre les forces
de gauche redonne ses couleurs à la France que nous aimons en appelant
justement à un Front populaire.
La France de 1936 et des congés payés. La France de la Libération et de la
Sécurité sociale, celle de Mai 68 et des droits syndicaux conquis dans les
entreprises et, avant cela, la France du souvenir de la Révolution, des Trois
Glorieuses, de la Commune de Paris…
Ce n’est pas un aboutissement, c’est un début. Les discussions entre les
formations avancent bien pour parvenir à un socle commun de dix
propositions novatrices et de rupture avec la politique d’Emmanuel Macron. Elle
a conduit au désastre et à une montée sans précédent depuis des décennies des
périls. Souvenons-nous. Il avait promis de faire reculer comme jamais le
Rassemblement national.
Non seulement il a joué avec la formation de Marine Le Pen et Jordan
Bardella une partition mortifère, mais sa politique elle-même, le mépris
affiché à l’égard des plus modestes, des salariés, le déni de démocratie, du
recours systématique au 49.3 dans la réforme des retraites, les charges contre
les gilets jaunes ont alimenté à n’en pas douter les frustrations et les
colères dont on a compris à quel point elles peuvent être mauvaises
conseillères.
C’est un nouveau départ. Des pétitions circulent, des banquets
s’organisent, des manifestations sont annoncées et ont déjà eu lieu. Il faut
porter avec toutes et tous, dans les syndicats, le monde associatif, dans la
culture, dans les entreprises, dans le monde agricole, le sens du progrès
social, la volonté de lutter pour la justice, l’égalité, la fraternité et la
sororité, la liberté de choisir son destin. Nous avons trois semaines pour le faire.
Ce n’est pas une affaire de partis, de rivalités, de chefs, c’est un grand
combat qui nous appelle, pour la France, devant l’Histoire.
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