Séduire les ouvrières et ouvriers pour mieux servir les patrons. Les extrêmes droites savent y faire, depuis, disons… les années 1930 du siècle dernier. Jordan Bardella, le président du RN et candidat aux élections européennes, a bien appris ses leçons quand il va rencontrer, comme la semaine passée, des chefs d’entreprise.
Propre sur lui, en costume et cravate, on voit bien qu’il aspire à un autre
monde. On laisse à la porte les ouvriers (français), les smicards (français),
les plus modestes privés de tout par les profiteurs immigrés. Tout ça c’est
pour le bon peuple (français). Là, on parle sérieusement des impôts de
production que Jordan Bardella trouve injustes, des contraintes qui pèsent sur
la vie économique et des normes qu’il faut abroger.
Et il l’affirme en prévision, déjà, de l’élection présidentielle : si
le RN arrive aux affaires, ce sont les patrons eux-mêmes qui établiront les
règles de l’économie, grâce à une « stratégie tricolore » guidée
par le « bon sens », car « personne ne
connaît mieux l’entreprise que les chefs d’entreprise eux-mêmes ». On
comprend bien le sens.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire