Le Conseil de
sécurité de l’ONU a enfin voté, en début de semaine, une résolution appelant à
un cessez-le-feu à Gaza. Depuis, Israël fait la sourde oreille. Pourtant, son
isolement politique est de plus en plus manifeste. L’Irlande a ainsi décidé
d’intervenir aux côtés de l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de
justice, qui étudie le risque d’un génocide à Gaza.
« La
nature et l’ampleur écrasante de l’assaut israélien sur Gaza et les conditions
de vie destructrices qu’il a causées révèlent une intention de détruire
physiquement les Palestiniens en tant que groupe », indique pour sa part, dans un rapport
publié lundi 25 mars, Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU dans
les territoires palestiniens. Tel-Aviv ne veut rien savoir, accusant l’ONU
d’être « antisémite » ou de vouloir « saper
l’établissement même de l’État juif ».
Les
informations du journal israélien Haaretz montrent, à tout le
moins, que les objectifs de guerre dépassent largement la simple « éradication
du Hamas » : les soldats se voient en effet offrir par leur
hiérarchie des recueils de poèmes dans lesquels on peut lire des vers tels
que « Ô Gaza, nous mettrons le feu à tes murs et nous détruirons tes
palais. (…) Nous briserons la nuque de chacun de tes enfants sur nos rochers.
(…) Nous noierons ton mal dans ton propre sang »…
Sur le
terrain, le gouvernement israélien continue sa fuite en avant mortifère. Il a
annoncé, la semaine dernière, la saisie de 800 hectares de terres en
Cisjordanie, tandis que les morts sont chaque jour plus nombreux à Gaza. Des
frappes de l’armée israélienne ont encore tué plusieurs dizaines de civils, ces
derniers jours, et une douzaine de Palestiniens sont morts noyés en tentant de
récupérer des largages humanitaires en pleine mer, les accès terrestres étant
toujours drastiquement filtrés par Israël.
Ceux qui
veulent échapper à l’enfer sont livrés à des profiteurs de guerre à
l’image de l’entreprise égyptienne dont nous révélons les pratiques
scandaleuses dans les colonnes de cette édition. Il faut que tout cela
cesse.
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