Des maisons datant parfois de plusieurs siècles qui se fissurent
subitement, des crues et des inondations à répétition dévastant les
habitations et les commerces, des sécheresses qui se transforment en
pénuries d’eau à l’année, avec restrictions drastiques de sa consommation.
Le changement climatique a tout l’air de connaître une brusque
accélération, et ses effets sur les humains et leur environnement sont
démultipliés. La France, au climat tempéré où il ne fait ni trop chaud, ni trop
froid, ni trop sec, ni trop humide, comme on l’enseigne de toute éternité dans
les manuels scolaires, n’échappe pas à ces nouveaux aléas.
Notre pays, dont on a tant chanté la douceur « du printemps qui va
naître à (ses) mortes saisons », n’est plus épargné par la succession
de catastrophes. Pour la première fois, on parle même de la possibilité de
risques « inassurables » au regard de la fréquence accélérée des
épisodes cataclysmiques et de l’inadaptation des infrastructures et de
l’aménagement du territoire aux changements en cours.
Voilà qui devrait suffire à convaincre d’agir les dirigeants les moins
empressés, à l’ouverture de la COP28 pour le climat, ce jeudi, à Dubaï. Aux
ravages prévisibles du réchauffement, à l’horizon de la fin du siècle,
s’ajoutent les conséquences sociales et économiques proprement exorbitantes,
qui se manifestent dès à présent.
Ce n’est plus seulement des intérêts de long terme qu’il est question dans
les objectifs de l’accord de Paris adoptés lors de la COP21, en 2015.
Désormais, même ceux de court terme qui obsèdent les décideurs sont menacés, si
la trajectoire n’est pas respectée.
Pour l’instant, les engagements pour la planète sont loin d’être tenus. Non
que rien n’ait été fait, mais trop peu, trop lentement, pour infléchir
significativement la courbe des températures. Plus 3 °C et au-delà en
2100, ce scénario que la COP21 se proposait de faire dérailler pour
contenir le réchauffement à la moitié, est aujourd’hui de plus en plus
probable. Est-on résigné à voir des régions entières de notre pays rendues
inhabitables « de plaines en forêts, de vallons en collines » ?
La réponse s’écrit aujourd’hui.
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