Il existe dans la presse une loi non écrite dite du « mort
kilomètre ». La disparition du chat du voisin l’emporte sur un tremblement
de terre meurtrier à Pétaouchnok. Elle était fausse hier pour le Journal
du dimanche, qui s’inquiétait dans sa rubrique société du « poids
écrasant » des mineurs immigrés dans les Alpes-Maritimes, mais
n’a pas vu, à Paris et dans le pays, les dizaines de milliers de manifestantes
pour la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
France 2 les aurait aperçues à Lille – Paris lui a échappé – pendant
quelques secondes, vingt minutes après le début du journal de
20 heures. Le Parisien Dimanche a interprété la loi à sa
façon avec cinq colonnes sur « l’essor des crèches pour
chiens » dont on mesure l’importance, à côté de trois
brèves : La grippe du pape, les manifestations de samedi et les buralistes
peut-être autorisés à vendre des munitions. Mais il ne fait aucun doute que,
dans chacune de ces rédactions, on jure qu’on partage cette lutte comme celle
de toutes et tous.
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