Si de nombreux peuples sont en lutte pour leurs droits et leur liberté, les Palestiniens sont le visage du combat pour la justice et la paix. Voilà près de soixante-quinze ans que ce peuple, digne et courageux, lutte pour son existence et contre la colonisation qui s’étend chaque jour, par des violences et des exactions (100 morts depuis le début de l’année), des confiscations de terres et des expulsions.
Gaza subit un blocus inhumain ; 5 000
prisonniers politiques sont enfermés dans les geôles israéliennes ; le mur de la honte n’a pour but que de
confisquer les terres arables et de durcir les conditions de circulation des
Palestiniens ; les réfugiés se languissent de retrouver leur terre… L’État
d’Israël a institutionnalisé un régime d’oppression et de discrimination
systématique appliqué à l’ensemble de la population palestinienne qu’il faut
nommer apartheid, au service d’un projet d’occupation. Depuis l’enterrement du
processus de paix au début des années 2000, les gouvernements israéliens,
toujours plus à droite, qui s’allient régulièrement à l’extrême droite,
piétinent quotidiennement le droit international et les résolutions de l’ONU.
Les colons et leurs alliés portent dorénavant un projet d’annexion des terres
palestiniennes à Jérusalem-Est et dans le reste de la Cisjordanie.
Ce mot est lourd de sens, imprégné de l’histoire
sud-africaine et du combat de Nelson Mandela et de ses camarades pour y mettre
fin, mais l’apartheid définit bien aujourd’hui la violence systémique que
subissent les Palestiniens, comme le prouvent les nombreux rapports des ONG et
des institutions internationales, dont les Nations unies. Reconnaître
l’apartheid en Palestine, c’est en finir avec l’idée de celles et ceux qui
tirent un trait d’égalité entre « les deux protagonistes d’un conflit sans fin », et admettre qu’il y a
un oppresseur et un opprimé, un État qui colonise et un peuple dont on nie
l’existence. Il est donc temps de franchir une nouvelle étape de la
mobilisation internationale, et de reconnaître le réel pour le transformer. Au
même titre qu’avant la démocratie en Afrique du Sud, le gouvernement israélien
doit être contraint de respecter le droit international pour que cesse la
colonisation. C’est la condition pour que la communauté des nations reconnaisse
l’État palestinien plein et entier dans les frontières de 1967, avec
Jérusalem-Est comme capitale, aux côtés de l’État israélien.
C’est tout le sens de la résolution défendue
aujourd’hui par le député communiste du Havre, Jean-Paul Lecoq, toujours
combatif et courageux, qui portera ce texte avec 48 de ses homologues
communistes et des autres forces de gauche. Il s’agit de faire résonner dans
l’Hémicycle cette formule de Nelson Mandela : « Nous savons que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens. » Le combat continue.
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