Ça nous ramène en 1936, tiens ! l’année du Front
populaire. Ma pomme, c’est moi, chantait Maurice Chevalier avec sa voix
gouailleuse. « J’suis plus heureux qu’un roi. Je n’me fais jamais de mousse… » Eh
bien, ma pomme, c’est lui. « Vous pensez que c’est bon pour ma pomme de faire ce qu’on fait sur les retraites, de porter des textes difficiles ? » demandait Emmanuel Macron, lundi soir, sur TF1.
Le canotier n’y est pas, mais le numéro de claquettes… Et lui, il en fait, de
la mousse.
Absent des écrans pendant près de trois mois lors de
la bataille des retraites, il court, il court, il est passé par ici, il
repassera par là… Certains de nos confrères ont réussi à le suivre : Pif gadget, le Parisien, des quotidiens régionaux, Challenges,
le Financial Times, l’Opinion, et donc, le
20 heures de TF1, après avoir passé une bonne partie de la journée à
Versailles avec 200 patrons, invités à goûter les charmes de la France et
ses avantages fiscaux avec son sommet Choose France. Ce n’est quand même pas
pour rien que notre pays est considéré comme le plus attractif d’Europe pour
l’implantation des entreprises étrangères. Ah, oui, il a aussi trouvé le temps
d’un tête-à-tête à l’Élysée avec Elon Musk. L’hyper-milliardaire veut aller sur
Mars et grand bien lui fasse, bon vent, l’autre nous promet la Lune. Ils ont dû
bien s’entendre.
Mais, c’est clair, Emmanuel Macron nous le signifie.
Il avance, il avance, sans regarder en arrière. Il a annoncé un geste de
2 milliards d’euros pour les classes moyennes. On ne sait pas quand, on ne
sait pas comment. Si c’est comme l’augmentation à 1 200 euros des petites retraites, ça ressemble au jeu de
bonneteau. Ça a dû les faire bien rire, à Versailles. Attac vient de publier
son nouveau rapport sur les comptes des grandes entreprises. Entre 2021 et
2022, les dividendes versés par les groupes du CAC 40 sont passés de 57,5
milliards d’euros à 67,5 milliards : 22 % d’augmentation. Pendant ce temps, disait lundi la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, les salaires s’effondrent. Emmanuel Macron nous prend pour des
pommes.
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