dimanche 23 octobre 2022

 


N’oubliez pas l’enfant, qui se lève le matin, quand vous dormez encore d’un sommeil serein, Il a les yeux rougis par les brumes du matin,  qui lui cachent les cernes jusqu’au lendemain. N’oubliez pas l’enfant, qui a les doigts brisés, à remuer la terre, à tisser des tapis. Des petits doigts si fins et jamais caressés, qu’il est dur de comprendre qu’ils soient déjà jaunis. N’oubliez pas l’enfant qui ne sait plus rêver, quand il vend son jeune corps, lorsque la faim le prend, à d’immondes pervers, puissants et protégés, et qui souillent de leurs mains, la pureté d’un enfant. N’oubliez pas l’enfant, qui ne sait plus pleurer, sous le coup du destin, qui l’a pris en otage, il ne sait même plus rire, il n’a jamais joué, vieillard de huit ans, il a perdu son âge. N’oubliez pas l’enfant, vous qui les aimez tant, observez son regard, l’espace d’un instant,  et dans ses yeux profonds, vous lirez nettement, la noblesse de son cœur, qui en fait qui en fait un géant. N’oubliez pas l’enfant, qui se lève le matin,  qui sous d’autres soleils aurait pu s’épanouir. N’oubliez pas l’enfant, au tragique destin, avançant dans la nuit, qui le voit s’évanouir. N’oubliez pas l’enfant.

 

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