N’oubliez pas l’enfant, qui se lève le matin, quand vous dormez encore d’un
sommeil serein, Il a les yeux rougis par les brumes du matin, qui lui cachent les cernes jusqu’au
lendemain. N’oubliez pas l’enfant, qui a les doigts brisés, à remuer la terre,
à tisser des tapis. Des petits doigts si fins et jamais caressés, qu’il est dur
de comprendre qu’ils soient déjà jaunis. N’oubliez pas l’enfant qui ne sait
plus rêver, quand il vend son jeune corps, lorsque la faim le prend, à
d’immondes pervers, puissants et protégés, et qui souillent de leurs mains, la
pureté d’un enfant. N’oubliez pas l’enfant, qui ne sait plus pleurer, sous le
coup du destin, qui l’a pris en otage, il ne sait même plus rire, il n’a jamais
joué, vieillard de huit ans, il a perdu son âge. N’oubliez pas l’enfant, vous
qui les aimez tant, observez son regard, l’espace d’un instant, et dans ses yeux profonds, vous lirez
nettement, la noblesse de son cœur, qui en fait qui en fait un géant. N’oubliez
pas l’enfant, qui se lève le matin, qui
sous d’autres soleils aurait pu s’épanouir. N’oubliez pas l’enfant, au tragique
destin, avançant dans la nuit, qui le voit s’évanouir. N’oubliez pas l’enfant.
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