La vieille dame la
reconnait mais ne sait plus exactement pourquoi elle est là. Elle tremble et remâche inlassablement le
présent. Et le présent n'est rien s'il est détaché du passé, s'il ne parvient
plus à désirer l'avenir. Avec la vieille dame, il est un enfer de l'instant.
L'instant qui dit et redit l'angoisse. Sa fille vient souvent la voir. Elle lui
parle, l’a fait parler et parfois elle doit lutter contre l'endormissement. La
vieille dame se souvient qu'elle va en maison de retraite mardi et demande à sa
fille, toutes les dix minutes : et tout ça ? Désignant les objets
et les meublent qui garnissent son salon. Et, sa fille ne sait pas quoi
répondre. Tout ça, est accumulation qui nous donne l'impression d'être éternel.
Tout ça. Pour avoir souvent déménagé ces trois dernières années, pour
avoir aidé la vieille dame à vider une maison de famille, pour avoir trié les
affaires des disparus, la fille sait combien certaines choses deviennent
poussière, vieillerie, illusion... une fois sorties de leur contexte. Les
objets n'existent qu'à travers notre regard. Sinon les objets s'en foutent.
Elle ne sait pas quoi dire à la vieille dame. Elle sait le partage de l'héritage
à venir, mais il ne la concerne pas. La vieille dame lui donne une photo de son
mari décédé avec dans ses bras une de ses filles. Elle a toujours vu cette photo
sur le mur du bureau, mais la regarde pour la première fois. De la poussière
sur son propre passé. Puis elle quitte un moment l'appartement et va
saluer la voisine de palier chez qui elle s'attarde une demi-heure. Quand elle
revient, la vieille dame est paniquée. Elle attrape sa main, elle dit son
prénom avec force. Sa fille lui dit : calme-moi, calme-moi. Elle prend
ses mains, ses bras. La vieille dame ferme les yeux, sa tête tombe et sa fille
pensait qu'elle allait mourir. Elle se dit que c'est peut-être aussi bien. Elle
voudrait que le drame s'arrête. Elle se sent capable de recevoir sa mort. Mais
les yeux s'ouvrent à nouveau et la litanie des questions reprend : et tout
ça ? Et tout ça ? Elle serre ses mains, lui caresse les bras. Une bise avec les lèvres
qui ne touchent pas la joue. Alors, elle pense à la vieille dame qu’elle sera un
jour, et à celle qui voudra bien lui
caresser la peau. En partant, elle revient sur ses pas, et serre sur son cœur
la photo sur laquelle son grand-père tient sa fille dans ses bras.
mardi 29 mars 2022
Nouvelle : « La fille de la vieille dame » !
vendredi 25 mars 2022
« Vue de Paris, la Seine » (Johan Barthold JONGKIND)
Ce
Hollandais était un original, un précurseur. Il avait des absences mêlées à un
délire de persécution provoquée par l’abus d’absinthe. Précurseur direct des
impressionnistes, JONGKIND est un peintre particulier, une figure d’artiste un
peu fruste et même assez sauvage. Il élargit, pour le porter à une expression
plus originale, ce qu’il y avait en naissance chez son maître Isabey qui le
protégea et crut voir en lui son disciple.
JONGKIND
se jette d’abord dans le style attendu de
la peinture hollandaise, celle de Van Der Neer et des patineurs d’Averkamp,
avant d’inaugurer, en un pinceau d’une grande liberté, les notations rapides du
dessin et de l’aquarelle. Il fait des séjours à Honfleur, avec de fréquentes visites
à la ferme de Saint-Siméon, chez lz père Toutain où se réunissent Boudin,
Courbet et Baudelaire. Devançant Utrillo, il peint des paysages de rues, avec
des panneaux de publicité qu’il trace en gros caractères sur les murs et les
devantures des magasins.
JONGKIND
a l’art de ne peindre que l’essentiel, de porter son intérêt sur les principaux
points de couleurs et de lumières, avec un don d’accentuation qui lui est
propre, ainsi qu’on le peut voir dans une « Vue de Paris » avec Notre-Dame
dans le lointain (1863).
Son
dérangement cérébral s’aggrave au moment où arrive pour lui le succès. On le
transporte à l’asile Saint-Rambert, près de Grenoble, où il meurt à l’âge de
soixante-douze ans.
mercredi 23 mars 2022
Le restaurant en plein air (Max Liebermann)
Fils d’un industriel
aisé, il commence des études de philosophie vte interrompues par une
irrésistible attirance de la peinture, Max Liebermann fit ses premiers essais à
Weimar. Il débuta par des scènes familières de paysans à la Millet et par des
tableaux inspirés par les petits métiers et les travaux domestiques. En 1873,
Liebermann termine sa première toile de quelque importance : « Les
plumeuses d’oie », un tableau qui fit scandale par son réalisme.
Venu à Paris, Liebermann
se lia avec le peintre Munkaczy qui y était fixé. Il avait alors 26 ans. Un
voyage en Hollande lui permit de connaître l’œuvre de Frans HALS dont il
admirait la rapidité et la sûreté de touche. En 1874, Liebermann est à Barbizon
où il voit la peinture de Corot, de Daubigny et surtout celle de Millet. Au
salon de Paris, en 1876, il expose « Travailleurs dans un champ de navets.
De retour à Berlin, une
fracture de la jambe l’immobilise momentanément. Établi à Munich, il peignit
« Jésus au milieu des docteurs ». Bientôt, ayant pris conscience de
la valeur des impressionnistes, et dans son admiration pour Manet et Degas, il clarifie sa palette,
ce qui ne l’empêche pas de faire les portraits du sculpteur Constantin Meunier,
de Wilhem Bode, l’historien d’art, et de Gerhart Hauptmann, l’auteur des
« Tisserands ».
Liebermann peint alors
ses meilleures toiles. Entre 1900 et 1921, il atteint à son apogée sans se
laisser gagner par aucune routine. Il mourut à l’âge de quatre-vingt-huit ans.
C’est par lui que l’influence de la peinture française se répandit en
Allemagne. Liebermann fut aussi un important graveur.
lundi 21 mars 2022
Présidentielle " Rien n'est joué ". Avec Fabien Roussel rallumer l'espoir et les étoiles
À
trois semaines du premier tour de la présidentielle, pour les adeptes de la
folie sondagière, l’affaire est pliée. Macron sera élu pour son second mandat,
l’extrême droite se disputant la place de challenger pour figurer au second
tour. Alors que près d’un tiers de nos concitoyens.nes n’ont pas décidé de leur
participation, que des millions d’entre eux ne sont pas encore sûrs de leur
choix, il est possible de déjouer ces
scénarii écrits d’avance. Comme tous mes camarades communistes je n’ai pas pour
habitude de baisser les bras. C’est dans notre tempérament. Inventifs,
imaginatifs, déterminés, il nous faut déployer tous nos efforts pour aller,
« conquérir de nouveaux cœurs, de nouvelles têtes et de donner de la force
à nos valeurs », comme nous le disait Fabien Roussel au meeting du Cirque
d’hiver. Aller le plus haut possible, sans en prendre à d’autres candidats de
gauche, y compris pour être encore là le 24 avril. En tout état de cause, plus
nous serons forts au premier tour, plus nous serons forts pour faire gagner nos
idées, pour faire gagner la gauche, particulièrement pour faire élire le plus
grand nombre de député.e.s communistes et de gauche. Et quoiqu’il en soit,
c’est dans nos gênes, nous ferons tout pour battre Macron, la droite et
l’extrême droite. Les classes populaires ne sortiront de l’abstention et de
leur méfiance vis-à-vis de la politique, que si la gauche porte, à nouveau, un
projet de rupture avec le capitalisme, qui s’attaque au capital financier.
C’est le vote pour « La France des jours heureux » qui le permet.
Penser à l’avenir de la gauche, de sa reconstruction, à l’urgence de rallumer
l’espoir d’une société plus juste plus libre et plus fraternelle. C’est le
bulletin Fabien Roussel qui le permet. Avec ce bulletin, je vote pour une vie
vraie, simple et authentique, loin de l’attrait des richesses, loin des trésors
factices et des boursicoteurs. Je vote pour l’envie de faire du bien, pour la
soif du bonheur. Je vote pour que la vie soit enfin un fête universelle, et dont
aucun vivant, jamais, ne soit exclu.
dimanche 20 mars 2022
Pour célébrer le premier jour du printemps...
Les saisons sont essentielles, elles
rythment nos vies, dans un élan immuable... Elles forment des cycles qui
ponctuent nos vies comme le jour et la nuit qui se succèdent, elles sont des
repères dans le temps...
"Voici donc les longs jours ! Voici
le printemps !"
Un poème consacré au printemps, un poème
où la nature personnifiée s'anime et devient une entité vivante, c'est un texte
rempli de fraîcheur et d'animisme que nous offre, ici, Victor Hugo...Des exclamations,
qui révèlent bonheur et admiration, ouvrent le texte : l'énumération du premier
vers restitue une sorte d'exaltation, devant le renouveau du printemps, la
lumière est mise en valeur, associée à "l'amour" et au
"délire". Le poète se charge d'annoncer le printemps, par une formule
réitérée : "voici les longs jours, voici le printemps !" Puis il
déroule les mois, "mars, avril, mai, juin", en les caractérisant
familièrement et simplement : "avril au doux sourire, Mai fleuri, juin
brûlant, tous les beaux mois amis." Ces mois du printemps deviennent des
êtres vivants qui nous accompagnent de leur bienveillance. Le décor est,
ensuite, évoqué : des arbres, des peupliers semblent, eux aussi, s'animer pour
offrir un cadre somptueux au poète : on les voit "se courber mollement
comme de grandes palmes..." Un oiseau vient compléter le tableau et assure
un fond sonore à l'ensemble : "L'oiseau palpite, au fond des bois tièdes
et calmes." Et le poète perçoit tout le bonheur du monde dans cette
renaissance : "Il semble que tout rit, et que les arbres verts sont joyeux
d'être ensemble..." Le champ lexical du bonheur apparaît : "tout rit,
joyeux, quelque chose d'heureux, chanter..." Les arbres deviennent même
l'image du poète : "il semble... qu'ils se disent des vers..." Le
jour et le soir deviennent des entités vivantes, le jour apparaît
"couronné d'une aube fraîche et tendre", et le soir se révèle
"plein d'amour"... Enfin, la nuit se met à l'unisson de la nature
renaissante, puisqu'on y perçoit un chant de bonheur... La simplicité de ce
poème, la nature humanisée, emplie de vie traduisent une complicité entre
l'homme et le monde qui l'entoure. Des sensations visuelle, tactile, auditive
viennent ponctuer le texte et nous font ressentir une forme d'harmonie : le vert
des arbres, leurs grandes palmes, un chant heureux dans l'infini de la nuit...
Ce poème nous transmet une ivresse de bonheur et de tendresse : la nature se
met à l'unisson de Victor Hugo, elle invite à l'amour, à la joie de vivre.
Victor Hugo nous fait, aussi, percevoir l'écoulement du temps, le jour, le
soir, la nuit, les mois qui se succèdent, comme un bonheur à savourer. Les
sonorités contrastées de sifflantes "s" très douces et de gutturales
"r" plus âpres traduisent à la fois un apaisement et une exaltation...
Voici le poème de Victor HUGO :
« PRINTEMPS »
« Voici donc les longs jours, lumière,
amour, délire !
Voici le printemps ! Mars, avril au doux
sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux
mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves
endormis,
Se courbent mollement comme de grandes
palmes ;
L'oiseau palpite au fond des bois tièdes
et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les
arbres verts
Sont joyeux d'être ensemble et se disent
des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche
et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on
croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le
ciel béni,
Quelque chose d’heureux, chanter dans
l’infini.
vendredi 18 mars 2022
Pas de changement sans un puissant mouvement populaire !
La polémique
avec d’autres représentants de la gauche, que je souhaite voir rassemblée pour
ouvrir les chemins d’une autre politique n’est pas ma tasse de thé. Ce n’est
pas ce que je préfère.
Pourtant prenant connaissance de cette affirmation de Jean-Luc Mélenchon, je cite « Si vous voulez vous délivrer des manifestations, votez pour moi », mes bras m’en tombent. Mes nombreuses années de militantisme communiste m’ont au moins appris une chose. Sans l’intervention du mouvement populaire, sollicité en permanence point de salut ! S’en remettre à un prophète, à un devin ou un homme providentiel, voire même à une alliance de sommet en croyant qu’il suffirait d’appliquer un programme pour que tout se passe bien est une terrible illusion.
Toutes les expériences passées sont là pour nous le rappeler. Du Front populaire, aux « jours heureux » de la libération et à Mai 1968 Rien n’est tombé du ciel ! C’est également la leçon que je tire des expériences de la gauche au pouvoir en 1981 et en 1997. Quand le déroulement des événements échappe à la maîtrise du peuple, il finit par se retourner contre lui. Quelle que soit l’intention affichée, aucun changement ne peut s’effectuer en faveur du peuple sans l’intervention consciente, permanente, effective des citoyens à tous les niveaux de la vie sociale, dans l’entreprise et dans la cité.
Voilà
qui vient renforcer mon choix en faveur de Fabien Roussel le 10 avril prochain.
Son propos a le mérite de la clarté :
« Notre histoire en fait foi, tout peut basculer lorsque le monde du
travail dans sa diversité, la jeunesse, les citoyennes et les citoyens s’en
mêlent, retrouvent confiance en la politique, renversent la table pour imposer
des solutions novatrices, conformes à l’intérêt général. Sans l’élan collectif
du mouvement populaire, à l’occasion du Front populaire, dans la Résistance ou
en Mai 1968, aurions-nous conquis les congés payés, la Sécurité sociale, ou
encore la réduction du temps de travail ?
Plan de résilience : pour les collectivités, ce sera zéro
Le Premier ministre a dévoilé hier les contours du
« plan de résilience » concocté par le gouvernement pour faire face à
la crise de l'énergie. Si les ménages et les entreprises vont faire l'objet de
mesures d'aides, il saute aux yeux que les collectivités - pourtant lourdement
frappées - ont été totalement oubliées.
Rien, absolument rien n’est prévu pour aider les
collectivités à faire face à la crise. Le gouvernement a pourtant été alerté
depuis plusieurs mois d’une situation qui se dégrade rapidement, entre les
courriers répétés des associations d’élus et les interpellations du
gouvernement par des députés et des sénateurs, lors de séances de questions au
gouvernement. Ce n’est pas donc par ignorance du problème que le gouvernement
n’agit pas, mais par choix – sans que l’on puisse être en mesure de comprendre
ce qui justifie celui-ci.
La crise touche pourtant les collectivités locales de
multiples façons : l’explosion des prix du gaz et de l’électricité frappe
de plein fouet les collectivités qui doivent pourtant continuer à chauffer
bâtiments, écoles et équipements sportifs, à faire tourner les stations
d’épuration et à éclairer les rues ; celle des prix du carburant grève les
budgets des réseaux de transports collectifs et des services techniques. La
hausse des prix des denrées alimentaires aura un impact sévère sur le budget
des cantines. Sans parler de la hausse du prix du papier, du bois, des
matériaux de construction, qui renchérit d’autant le coût des chantiers.
Face à cette situation, qui pourrait rapidement
devenir gravissime, le gouvernement semble être dans le « déni »
le plus complet. Alors que de premières estimations chiffrent à plus de 10
milliards d’euros les dépenses supplémentaires qui pourraient survenir pour les
collectivités cette année, aucune mesure sérieuse de soutien n’est envisagée
par le gouvernement à cette heure. Une situation qui apparaît incompréhensible
à un nombre de plus en plus important d’élus, qui font l’amer constat que les
collectivités, contrairement aux entreprises, devront apparemment se
débrouiller toutes seules en matière de « résilience ».
Face à la guerre sociale déclarée par Macron « Un espoir, celui de la France des jours heureux, avec Fabien Roussel !
Cette fois-ci adieu à la
révolution que nous promettait l’ancien ministre de l’économie en 2017. Le
candidat-président a inauguré un nouveau slogan : « le changement, ça
prend du temps » et de nous répéter une bonne trentaine de fois « Je
veux changer de méthode », mais pas de politique. C’est davantage « A
droite toute ». Retraite à 65 ans, suppression d’impôts pour les
entreprises, pour les allocataires du RSA, ce sera 15 à 20 heures de travail
par semaine. Pour les enseignants, augmentation de leurs rémunérations, mais à
condition d’accepter de nouvelles missions. Avec Macron c’est du sang et des
larmes. Avec Fabien Roussel, ce sont « les jours heureux », pour
retrouver le chemin de la majorité sociale du pays, et permettre à une gauche
populaire reconstruite sur de nouvelles bases de relever les défis auxquels la
planète entière est confrontée n! Souvent on entend cette antienne, Fabien
Roussel fait de bonnes propositions, mais comment les financer ? À la
différence de tous les autres candidats, il est le seul à proposer de
s’attaquer à la dictature de la finance, en prenant le pouvoir sur
l’utilisation de l’argent. Utopie, certes non ! C’est le
journal « Le Monde qui dans un éditorial évoque la nécessité de mettre à
contribution les pétroliers. À l’heure, indique-t-il, où la situation réclame des sacrifices aux
moins aisés et à de nombreuses entreprises qui voient leurs coûts de production
exploser, il est urgent d’allouer une partie de la rente pétrolière à
l’accélération de la transition énergétique »
·
Le Smic à 1500 euros net.
·
La retraite à 60 ans à taux plein.
·
Pas de pension inférieure à 1200 euros.
·
100.000 emplois créés dans tous les
métiers à l’hôpital.
·
Loi sur la sécurité de l’emploi ou de
formation.
·
Dans l’enseignement 90.000 recrutements
planifiés.
·
Augmentation de 30% des salaires des
personnels enseignants
·
Réduction de la TVA sur les produits de
première nécessité.
·
Rétablissement et augmentation de l’impôt
sur la fortune.
·
Création d’un nouvel impôt sur les
sociétés.
·
Aides publiques aux entreprises
démocratiquement contrôlées.
·
Un pacte pour le climat et l’emploi doté
de 140 milliards d’euros.
jeudi 17 mars 2022
APPRENDRE…
Passer sa vie à apprendre, accepter toutes nos différences pour en faire
autant de chances. Apprendre ce que nous ont légué nos aînés, y ajouter notre
maigre savoir, nos idées, se sentir fier et faire partie de cette chaîne, d’en
forger un maillon, sans peur, sans haine. Apprendre à aimer pour se permettre
de rêver. Apprendre à pleurer sans cesser d’espérer. Apprendre à voir dans un
sourire une promesse pour l’avenir. Apprendre à regarder avec son cœur pour
apprivoiser le bonheur. Apprendre la terre et le ciel pour y dessiner un arc en
ciel. Apprendre à respecter la nature, le berceau de notre culture. Apprendre à
tuer les guerres pour semer la paix sur la terre. Apprendre à vivre libre, sans
se cacher, oser partir et pouvoir le crier. Oui, passer sa vie à apprendre. Ne
transmettre que le plus tendre. Apprendre encore et toujours davantage pour
laisser à nos enfants cet héritage et dans le grand livre de la vie, laisser sa
page d’écriture pour que jamais ne puisse se rompre le fil de notre aventure…
mardi 15 mars 2022
Victor Vasarely, mort le 15 mars 1997 : « l'artiste incontournable que l'on a oublié... ou presque »
Artiste incontournable dans les années 70, Victor Vasarely a laissé une œuvre riche de plus de 10 000 tableaux. Et pourtant, aujourd'hui on ne parle plus guère de l'inventeur de l'art optique, comme s'il était passé de mode. Aujourd'hui, son petit-fils Pierre fait vivre la légende Vasarely dans la fondation qui lui est consacré à Aix-en Provence.
Le décrochage, fin octobre 2018, de sa fresque qui habillait l'immeuble de RTL depuis 1971 à Paris avait confirmé l'impression que Victor Vasarely avait bel et bien disparu du paysage artistique français. Vingt ans après la mort du plasticien d'origine hongroise, une page semblait se tourner. Et pourtant Victor Vasarely a été une véritable star dans les années 60 / 70, un artiste incontournable. Le choix du 20 heures de France 2 nous explique comment l'auteur d'œuvres connues dans le monde entier est tombé dans un certain anonymat.
Victor Vasarely c'est l'artiste d'une époque celle des années 60 /70. Cet ancien étudiant en médecine fasciné par le Bauhaus, devenu artiste graphiste dans des agences publicitaires comme Havas, a su créer son propre style avec l'art optique dans la lignée des théories visuelles de Kandinsky. Vasarely va devenir une figure essentielle de cet "op art" qui exploite la faillibilité de l'œil, à travers des illusions ou des jeux d'optique. Bientôt Vasarely devient incontournable.
On retrouve sa patte dans la mode, dans la musique (David Bowie utilise un de ses tableaux pour la pochette de "Space Oddity", dans l'automobile (Il relooke le logo de Renault). Une omniprésence qui se traduit en chiffres : Victor Vasarely va produire plus de 10 000 tableaux. La mode passe et aujourd'hui c'est la Fondation Vasarely à Aix-en Provence, classée, qui fait vivre depuis quarante ans l'héritage artistique du maître de l'art optique. Le bâtiment, dessiné par Victor Vasarely lui-même, a été classé monument historique en 2016. Il accueille les visiteurs qui veulent en savoir plus sur une œuvre inoubliable.
samedi 12 mars 2022
Espérance !
Il avait baptisé sa rivière « espérance ». Tout simplement parce que les hommes ont toujours souhaité vivre près d’elle, espéré sa présence, persuadés qu’elle ne les trahirait pas, qu’elle ne les décevrait pas, qu’elle était vivante comme eux, plus qu’eux, peut-être et quelle saurait les rendre heureux. Il avait appris qu’une rivière est un être vivant, qu’elle a un corps, une âme, un territoire, une famille, des rires, une jeunesse, des colères, des souvenirs, une histoire, et surtout, comme les hommes : une enfance, une jeunesse, une maturité, une vieillesse et une mort. Dès qu’il plongeait dans ses eaux, il a senti battre son cœur dans les grands fonds, comme l’Antonio de Giono dans « le chant du monde ».
C’est là, en effet, que bat le cœur de la rivière, dans une eau glauque, épaisse, vigoureuse, et qui vibre, palpite comme un muscle. Du cœur au corps, il n’y a qu’un pas, ou plutôt une brasse coulée. Il a découvert ses jambes souples, ses cheveux d’algues douces, ses yeux verts et ses bras de velours. Et puis, il a émergé dans le soleil, sous un ciel qui coulait sur lui en vagues bleues, avec le souvenir d’une peau, la sensation d’une caresse. Tout de suite, il l’a aimée avec passion. Pour la connaître, l’apprivoiser, il est remonté jusqu’à sa source, car on veut tout savoir sur ceux que l’on aime. Au sommet d’une très vielle montagne, il l’a vue émerger du ventre de la terre, se faufiler entre les gentianes et les campanules, cascader en riant comme une enfant dans les torrents glacés. Il a tenté de protéger sa jeunesse dans les gorges rocheuses qui la déchirent et la font souffrir. Là résident les blessures de toute rivière, qu’il faut panser amoureusement, patiemment pour les rendre plus fortes, les préparer eu plaines, au monde des adultes.
Il a minutieusement exploré son territoire : ses gorges, ses méandres, ses falaises, ses rapides, ses calmes, ses hauts – fonds, ses vignobles, ses rivages de sable ou de galets. Il a dormi sr ses berges pour l’écouter dormir la nuit, l’entendre soupirer et rêver près de lui. Il a respiré ce qu’elle respire pour mieux la comprendre : la mousse, l’herbe, les fougères, le calcaire, le granit, les champs, la vase et la marée. Il a appris bien d’autres choses et il a commencé à savoir qui elle était vraiment. La somme de celles des êtres humains qui descendaient le bois en Bordelais, les pêcheurs, les passeurs, les braconniers, les haleurs, les aubergistes, les matelots, les poètes, les artistes qui ont sculpté son âme romane au fronton des églises et des châteaux. Il a voyagé sur son eau vagabonde et visité les villages qu’elle effleure d’une caresse, il a pris soin de s’arrêter pour parler aux hommes qui vivent près d’elle et il a fait connaissance avec ses enfants : les ruisseaux affluents qu’elle accueille, qu’elle protège et qu’elle aime comme une mère trop pressée.
Il a partagé aussi ses chagrins
d’hivers pluvieux, ses colères superbes, ses crues couleur de terre et ses
folles tempêtes. Il a aimé ses caprices, ses besoins de solitude, de tristesses
et ses rires sonores dans les étés de feu. Il a accepté, comme elle, sa
vieillesse paisible et l’a accompagné jusqu’au bout du chemin – ce chemin qui
chemine, disait d’elle Montaigne. C’est de la Dordogne d’un de mes fidèles amis,
à laquelle Montaigne fait référence. Vous l’aurez sans doute deviné ! Descendant de l'Auvergne, entaillant les plateaux du Périgord,
la Dordogne finit par s'étaler dans une large plaine avant de rejoindre la
Garonne. Montaigne, aujourd'hui, reconnaîtrait-il sa «chère rivière» ?
« Quand je considère l’impression que ma
rivière de Dordogne fait de mon temps vers la rive droite de sa descente, et
qu’en vingt ans elle a tant gagné, et dérobé le fondement à plusieurs
bâtiments, je vois bien que c’est une agitation extraordinaire; car, si elle
fut toujours allée ce train, ou dut aller à l’avenir, la figure du monde serait
renversée. Mais il leur prend des changements : tantôt elles s’épandent
d’un côté, tantôt de l’autre; tantôt elles se contiennent ». Ce témoignage de Montaigne, observateur attentif de la rivière
de Dordogne, nous rappelle combien sont changeants les paysages créés et
modelés par un fleuve.
mardi 8 mars 2022
1607 heures dans la fonction publique territoriale : un tribunal administratif ouvre une brèche !
Contrairement à ce qui s'est passé en
Seine-Saint-Denis, le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) a estimé
qu'imposer les 1607 heures annuelles dans les collectivités posait peut-être un
problème en matière de libre administration des collectivités territoriales, et
a transmis la question au Conseil d'État.
Les décisions des tribunaux administratifs se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a un mois, le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis), saisi par le préfet, ordonnait à cinq communes réfractaires d’appliquer les dispositions de la loi de transformation de la fonction publique. Les maires de Bobigny, Stains, Noisy-le-Sec, Montreuil et Tremblay-en-France se voyaient ordonner de prendre sous 40 jours une délibération pour fixer « une durée annuelle de travail effectif de 1607 heures ».
Tout comme en Seine-Saint-Denis, le préfet a saisi le
TA de Melun sous forme de déféré-suspension, à l’encontre de dix communes ou
EPCI du Val-de-Marne qui « n’ont pas remis en cause avant le 1er janvier
2022 les règles de temps de travail dérogeant aux 1607 heures annuelles
».
Le préfet avait attaqué ces dix communes ou EPCI (1)
en arguant que le refus, par les maires concernés, de soumettre au conseil
municipal une délibération relative au temps de travail des agents « révèle
l’existence d’une décision (…) de refuser d’appliquer la loi ». Le
préfet a donc demandé au juge de suspendre cette décision, même si celle-ci est
implicite. Le préfet a par ailleurs demandé au juge d’enjoindre les maires
concernés de transmettre la délibération sous un mois, « sous
astreinte de 1 500 euros par jour de retard ».
Le tribunal a rendu des décisions différentes selon
les cas. Pour la moitié des communes et établissements concernés (Thiais, Grand
Orly, Gentilly, Arcueil, Le Kremlin-Bicêtre), il a tout bonnement rejeté la
demande du préfet, et donc refusé de sanctionner les communes. Explication : « Le
juge des référés a estimé que, en dépit du retard constaté, le processus
d’adaptation, qui suppose une procédure longue en raison de la consultation des
personnels, des réorganisations des services et le vote de l’assemblée
délibérante, était effectivement engagé et qu’il n’y avait en conséquence pas
de décision suffisamment caractérisée de refus d’application ».
Pour les autres communes, le juge a estimé qu’il y
avait bien un refus caractérisé d’appliquer la loi, et il a suspendu cette
décision. À Villejuif, par exemple, il s’agit bien d’une décision assumée par
l’équipe municipale : l’ordonnance du tribunal de Melun indique que « le
maire de Villejuif a signé au mois de février
2021 une tribune par laquelle des
élus ont manifesté leur refus d’appliquer
dans leur collectivité un temps de
travail de 1 607 heures par an ».
Mais, contrairement à ce qui s’est passé en Seine-Saint-Denis, le juge n’a pas accédé à la demande du préfet de ne donner qu’un mois pour appliquer la décision : « Compte tenu des contraintes encadrant l’adoption de nouvelles mesures d’organisation du temps de travail », il a estimé que cette procédure ne pouvait « se faire raisonnablement dans un délai d’un mois », et a donné quatre mois aux communes pour adopter des mesures conformes à la loi, sans astreinte.
Mais il y a plus important encore : certaines
communes avaient, à l’occasion de cette procédure, plaidé que les dispositions
de la loi de transformation de la fonction publique ne sont pas conformes à la
Constitution, en ce qu’elles « méconnaissent le principe de libre
administration des collectivités territoriales ». Ces communes ont
donc demandé au tribunal administratif de transmettre ce point au Conseil
d’État sous la forme d’une QPC (question prioritaire de
constitutionnalité).
Le tribunal administratif de Melun – ce qui constitue
une surprise – leur a donné raison. Il a estimé que cette question
n’était « pas dépourvue de caractère sérieux » et a donc accepté de
la transmettre au Conseil d’État.
Rappelons que jusqu’à la réforme constitutionnelle de
2008, il n’était pas possible de remettre en question la conformité à la
Constitution d’une loi déjà entrée en vigueur. C’est désormais possible, pour
toute personne, sous la forme d’une question prioritaire de constitutionnalité.
Mais la loi prévoit un « double filtre » : d’abord, un tribunal doit
accepter de transmettre la QPC au Conseil d’État ou à la Cour de cassation,
selon qu’il s’agisse d’une question de droit public ou de droit privé. Ensuite,
ces derniers examinent à leur tour la QPC et ont trois mois pour décider s’ils
la renvoient au Conseil constitutionnel, seul habilité à juger de la
constitutionnalité d’une disposition. Dans ce cas, le Conseil constitutionnel
a, à son tour, trois mois maximum pour statuer.
La première étape a donc été passée. Il reste aux
maires concernés à attendre la décision du Conseil d’État de renvoyer ou non la
QPC devant le Conseil constitutionnel. En cas de refus, ce sera la fin de
l’histoire : cette décision est incontestable et ne peut faire l’objet
d’aucun recours. Dans le cas contraire, il restera à attendre le jugement des
Sages, qui auraient alors à trancher sur cette question en effet
fondamentale : le temps de travail des agents de la fonction publique
territoriale relève-t-il de la libre administration, ce qui signifie que les
maires seraient libres d'en décider à leur guise ; ou peut-il être
strictement fixé par la loi ? Réponse, au plus tard, en septembre.
(1) Thiais, Gentilly, Arcueil, Villejuif,
Bonneuil, Fontenay, Le Kremlin-Bicêtre, Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, EPT
Grand Orly.
L’invisibilisation des femmes dans l’art et la culture
L’Histoire a l’habitude de se dispenser des femmes,
l’histoire de l’art en fait tout autant. Pourtant, il y a toujours eu des
femmes artistes, mais on a tout simplement ignoré leur travail et l'histoire
les a oubliées ». Un oubli qui nous rend toutes et tous ignorant.e.s d’une
partie de notre patrimoine culturel et artistique : en effet, en dehors de
quelques références, qui connaît les noms de ces femmes architectes,
compositrices, artistes, cinéastes, écrivaines qui ont participé à
l’édification de notre culture ?Depuis de nombreuses années maintenant, des
chercheur.euse.s, collectifs et associations, alertent sur l’invisibilisation
des femmes et tentent de redonner leur place à ces créatrices qui constituent
le capital artistique et culturel de l’humanité.
Quelle que soit la discipline, jeune ou ancestrale,
les noms des femmes restent cruellement invisibles. Pour preuve, né alors que
les mouvements féministes se créaient, l’art encore jeune qu’est le cinéma
s’est déjà construit un panthéon bien masculin : qui hormis les cinéphiles
averti.e.s connaît l’œuvre d’Alice Guy ? Qui sait que Musidora - égérie
des Surréalistes - fut productrice dès 1917 ? Ou encore que la journaliste
Germaine Dulac a, elle, créé la compagnie DH Films en 1916 ? Sans parler
de Jacqueline Audry, cinéaste, qui de 1945 à 1968, a réalisé seize longs
métrages de fiction, ce qui en fait la plus prolifique au monde.
Et lorsque l’on cite « Angélique Mongez »,
« Adélaïde Labille-Guiard », « Hortense Haudebourt-Lescot » …
qui peut dire à quelle discipline et quels siècles rattacher ces noms ?
Qui connaît ces femmes peintres ayant exercé entre la fin du XVIIIe et le début
du XIXe siècle ? De même, quelle place dans nos bibliothèques pour les
œuvres de Catherine Bernard, Marie-Anne Barbier, Marceline Desbordes-Valmore ou
encore Hélène Bessette ? Oubliées des livres d'histoire de l'art, comment
peuvent-elles être connues du grand public.
Grâce aux travaux et aux mobilisations des différentes
associations, on mesure mieux l’étendue de l’invisibilisation. Ainsi « la base
de données Joconde », qui répertorie les œuvres des musées français, permet de
comptabiliser dans les collections du Louvre — qui rappelons-le couvre une
(plus que vaste !) période allant de l’Antiquité au milieu du XIXème
siècle — 42 peintures exécutées par 28 femmes, sur un total de 5387 œuvres,
soit 0,78 % du corpus. Un chiffre qui en dit long.
Regard similaire quant au monde musical :
seulement 1 % des œuvres jouées en salle sont des pièces de compositrices
classiques.
Une étude a révélé que, de 1946 à 2017, la part de
réalisatrices dans la sélection officielle n’a jamais dépassé les 20% et seuls
7% des grands prix ont été remportés par des femmes.
Comment expliquer concrètement ce résultat ?
Faire de l'histoire, c'est faire des choix, donc exclure. En histoire de l'art,
il y a eu une mise à l'écart des femmes, qui n'était pas forcément
conscientisée. Ainsi, à la fin du XVIIIe siècle les femmes peintres étaient
aussi bien considérées que les hommes.
Une histoire un peu différente pour d’autres
disciplines dans lesquelles, la société de leur temps leur a tout simplement
refusé les moyens de faire entendre leur voix. Prenons l’exemple de
l’architecture : étant donné leur place, les femmes ont joué un rôle et
marqué leur trace dans l'architecture vernaculaire. Par la suite, elles ont été
mises à l'écart des métiers technologiques et prestigieux et éloignées de la
formation académique jusqu'au début du XXème siècle, époque à laquelle la
profession d'architecte et ses écoles se sont ouvertes aux femmes.
La place des femmes dans la musique a connu une construction
similaire : la filière musicale a consisté à nier l’accessibilité des
femmes à une forme de génie ou de créativité musicale. De manière plus formelle
encore, elles ont été limitées à des instruments particuliers, les instruments
à vent, par exemple, leur étant longtemps interdits.
La littérature n’est pas en reste. Les autrices ont pu
voir, de leur vivant, leur travail souvent critiqué, minimisé, relayé au rang
de littérature « de seconde zone ».
L’espace public au XXIème siècle continue de rendre
les existences de ces artistes et intellectuelles invisibles : les rues
portant des noms de femmes pèsent à peine 5 % dans le total des rues baptisées
d’un nom de personnage historique ou relevant du champ culturel.
Autre lieu d’enjeux, les programmes scolaires. Comment
espérer faire changer les choses si au moment de leur formation les futur.e.s
citoyen.ne.s ignorent, la place qu’ont eu les femmes dans la création ?
Les recherches montrent la part plus qu’infime que
représentent les femmes autrices (3,7 %) et artistes (6,7 %) dans l’ensemble
des manuels. Quant aux femmes philosophes, elles n’y sont citées que cinq fois
(695 fois pour les hommes philosophes). Parmi les personnalités historiques et
spécialisées (science, sport, critique littéraire, sciences humaines etc.), les
femmes ne sont que 15,5 %.
Pour achever le travail d’invisibilisation, les œuvres
des autrices restent moins rééditées que celles de leurs homologues de genre
masculin. Ainsi dans le domaine musical les partitions éditées et jouées à une
époque subissent le manque de demande – liée de fait à l’ignorance même de leur
existence – qui annule leur réédition. Les œuvres littéraires et poétiques
subissent le même sort. De même, les numérisations des œuvres sur pellicules et
donc périssables, restent des enjeux majeurs. Là aussi l’absence au répertoire
des œuvres des femmes reste leur premier ennemi.
Pour les institutions culturelles et artistiques, il
s’agit désormais de rendre visibles les femmes de l'art et de la culture car
elles demeurent sous-représentées. Pour tous les arts, les créatrices subissent
les mêmes discriminations : elles sont moins exposées, moins programmées
dans les festivals, moins rémunérées, moins aidées par les bourses et les
subventions, moins honorées par des prix que les hommes.
Les temps changent, heureusement et les expositions et
manifestations mettant les artistes femmes à l’honneur plus sont nombreuses.
Cependant un long chemin reste à parcourir
vendredi 4 mars 2022
Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être… !
Emmanuel Macron a donc décidé d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle, en adressant une missive aux Français. Il commence par vanter son bilan : chômage à son plus bas niveau, augmentation des effectifs de la police, de la justice, de l’enseignement et de la recherche. Des hôpitaux mieux dotés. Il manie la prudence avec son « mieux ». Enseignants, agents hospitaliers, policiers, monde judiciaire, n’apprécieront certainement pas ce satisfecit. Il tente de s’en sortir, en précisant toutefois « qu’il n’a pas tout réussi ». Et d’énumérer : « investir dans l’innovation et la recherche, placer la France en tête dans les énergies renouvelables, le nucléaire, l’agriculture, le numérique le spatial ». Voilà l’écrit du 3 mars au soir. Le ton a changé, la veille le 2 mars au soir, avec gravité, il nous disait dans son allocution télévisée, traitant des conséquences de la guerre en Ukraine, je le cite : « Notre agriculture, notre industrie, nombre de secteurs économiques souffrent et vont souffrir. Notre croissance sera immanquablement affectée. Le renchérissement du prix du pétrole, du gaz, des matières premières, a et aura des conséquences sur notre pouvoir d’achat. Le prix de l’essence, le montant de la facture de chauffage, le coût des certains produits risquent de s’alourdir. Je n’aurai qu’une boussole, vous protéger. » Pas facile de dire tout et son contraire à une journée d’intervalle. Une chose est certaine, Macron poursuivra en l’aggravant la politique qui a été la sienne durant le quinquennat qui s’achève. Une phase de sa missive est éclairante : « Il nous faudra travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production ». Toujours plus pour les gros et toujours moins pour les petits. D’ores et déjà nous devons nous préparer à la riposte. Elle commence avec le vote en faveur de Fabien ROUSSEL aux présidentielles et le plus grand nombre des député.e.s communistes et de la gauche à l’Assemblée nationale. Elle se poursuivra dans l’action du monde du travail et de la création pour s’opposer à tous les mauvais coups, et dans la construction d’un rassemblement populaire majoritaire porteur d’une alternative de progrès pour relever le défi des jours heureux
Humain profondément humain !
Humain, joyeusement
humain, terriblement humain, délicieusement humain, désespérément humain, car
malgré la violence sociale, malgré les turbulences climatiques, malgré
l'errance des plus pauvres, malgré la main - mise des puissants, malgré la
bêtise crasse de ceux qui se veulent l'élite, malgré la violence faite à ceux
et celles dites différents, malgré, malgré, malgré, malgré ... il suffit d'un
ciel offert, d'une musique poignante, d'un livre saisissant, d'un rire partagé,
d'un baiser profond, d'un regard vrai, d'une main tendue, d'une blague bien
sentie et tout devient vivable. Avec cette joie qui parfois me saisit. Cette
joie qui me redresse la tête, m’ouvre les poumons et me rend un peu, beaucoup
plus fort. Elle me met à hauteur de la vie. Je dois bien cela à ceux et celles
qui se sont battus et se battent encore pour que notre horizon ne soit pas
toujours bouché. Oui parfois furieusement, le bonheur me saisit malgré,
malgré... Cette sensation que rien ne nous manque. Sensation furtive mais bien
réelle. La vie. La vie, malgré, malgré. Et à tour, je peux me battre pour ceux et celles
...
mercredi 2 mars 2022
Raffarin vient d’annoncer son soutien à Macron. Rien de surprenant ! C’est lui qui fit voter par le Parlement une loi constitutionnelle le 17 mars 2003, appelée faussement l’acte II de la décentralisation. Seuls les parlementaires communistes voteront contre cette loi qui est pour l’essentiel à l’origine de la détresse financière dans laquelle se trouve nombre de départements. Voilà une raison supplémentaire de glisser dans l’urne un bulletin Fabien Roussel le 10 avril. C’est cette loi que Raffarin osera appeler « la mère des toutes les réformes » qui organisera de multiples transferts de charges, comme le RMI, la responsabilité des personnels techniques dans les lycées et les collèges, l’entretien de routes nationales, mettant les départements dans des difficultés considérables.
mardi 1 mars 2022
Merci !
Durant ce mois de février vous avez lu 4957 pages sur ce blog, soit une moyenne de 177 par jour. Depuis sa création, le 11 octobre 2021 25395 ont été lues. Merci pour votre fidélité !
L'amitié c'est comme un bouton de rose...
L’amitié c’est
comme un bouton de rose, on attend son éclosion pour contempler sa merveille.
L’amitié c’est comme une aurore le ciel clair du matin, nous fait espérer la
brillance du soleil. L’amitié c’est comme la nuit qui vient, les étoiles ont
ouvert leurs volets accrochés au firmament. Chacune nous fait un clin d’œil,
nous invitant à découvrir des clartés, qui ne durent qu’un instant, à parcourir
des yeux la voie lactée. Imaginant l’au-delà de la voûte bleutée comme un
brasier incandescent. L’amitié c’est comme le feu sous la cendre, lorsqu’il est
assoupi, caché, sa chaleur révèle sa présence. L’amitié c’est comme un coucher
de soleil, chaque sourire en est un rayon, Diffusant la tendresse des
sentiments, à travers l’espace et le temps. L’amitié c’est comme la mer, Elle
est présente dans l’absence, limitée par un horizon d’infinitude, elle est
insaisissable… Et quand elle part, elle laisse une trace comme pour dire : « il
est vrai que je t’aime, je reviendrai…
Pour un cessez-le-feu et la reprise du dialogue !
S’il
n’est nullement question de taire une condamnation sans équivoque de
l’agression de la Russie contre le peuple ukrainien, les colonnes des grands
médias font, par contre, assaut de propagande guerrière. « Le
Monde », n’est pas en reste. L’éditorial d’hier vante « le sursaut de
l’Union Européenne…qui a brisé un tabou en décidant l’envoi d’armes létales aux
forces ukrainiennes »… Pour la présidente de la commission européenne « c’est un moment décisif, un tournant
historique dans sa politique de défense…L’invasion de l’Ukraine aurait fait
entrer l’Europe dans une nouvelle ère… » Ce n’est donc pas pour une Union respectueuse des peuples, ouverte sur le monde, agissant résolument pour la paix, pour une harmonisation sociale vers le haut, pour une politique
agricole commune, respectueuse de l’homme et de la nature, pour un
développement industriel, pour traquer les paradis fiscaux que l’Europe avance.
Non c’est face à la guerre. L’urgence
c’est la solidarité. L’urgence est dans le soutien à toutes les forces de paix
dans le monde, particulièrement en Russie, où des voix s’élèvent contre la
guerre. Le risque est grand d’un engrenage de la folie meurtrière. Le conjurer
réside dans un cessez-le feu, dans le retrait des troupes russes, dans le
dialogue et la diplomatie. La France, comme le demande Fabien Roussel doit
porter fermement l’offre d’une conférence européenne de coopération et de
sécurité collective pour un règlement politique du conflit.
« Au rendez-vous », l’éditorial de Laurent Mouloud dan l’Humanité.
« Va à la niche ! Va à la niche ! On est chez nous ! » Diffusées dans Envoyé spécial , les images de cette sympathisante RN de Montarg...
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG_7TClCL10lqE7eBeNtd6uRuQE2iWIy-VZfrJrYNTs5L9FhhYD6zNsUwO6bhEeduH0_RiFp5v1NGq6b5zLCE2PjuK3gxdCjNAq0zSmKx8cb8ZilSlWqFmOtIST1ws5RFk6J7g0SfKFxfa_Ftxx84M22T2asQO7EnWUS_mkJBHQYpNKHQuHFhSfg7sOrEO/w400-h225/LMO.png)
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Un mauvais film envahit chaque recoin de l’espace public, les journaux et les plateaux de télévision. Il mériterait une palme d’or s’il n’...
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« Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde », affirmait Camus. Quand ceux-ci se déchaînent, il arrive que les mots manq...
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Elle est fatiguée, a le visage pâle et les traits tirés. Silvana tient une petite boutique de chaussures. Mère célibataire, elle arrive à ...