mardi 29 mars 2022

Nouvelle : « La fille de la vieille dame » !



La vieille dame la reconnait mais ne sait plus exactement pourquoi elle est là. Elle tremble et remâche inlassablement le présent. Et le présent n'est rien s'il est détaché du passé, s'il ne parvient plus à désirer l'avenir. Avec la vieille dame, il est un enfer de l'instant. L'instant qui dit et redit l'angoisse. Sa fille vient souvent la voir. Elle lui parle, l’a fait parler et parfois elle doit lutter contre l'endormissement. La vieille dame se souvient qu'elle va en maison de retraite mardi et demande à sa fille, toutes les dix minutes : et tout ça ? Désignant les objets et les meublent qui garnissent son salon. Et, sa fille ne sait pas quoi répondre. Tout ça, est accumulation qui nous donne l'impression d'être éternel. Tout ça. Pour avoir souvent déménagé ces trois dernières années, pour avoir aidé la vieille dame à vider une maison de famille, pour avoir trié les affaires des disparus, la fille sait combien certaines choses deviennent poussière, vieillerie, illusion... une fois sorties de leur contexte. Les objets n'existent qu'à travers notre regard. Sinon les objets s'en foutent. Elle ne sait pas quoi dire à la vieille dame. Elle sait le partage de l'héritage à venir, mais il ne la concerne pas. La vieille dame lui donne une photo de son mari décédé avec dans ses bras une de ses filles. Elle a toujours vu cette photo sur le mur du bureau, mais la regarde pour la première fois. De la poussière sur son propre passé. Puis elle quitte un moment l'appartement et va saluer la voisine de palier chez qui elle s'attarde une demi-heure. Quand elle revient, la vieille dame est paniquée. Elle attrape sa main, elle dit son prénom avec force. Sa fille lui dit : calme-moi, calme-moi. Elle prend ses mains, ses bras. La vieille dame ferme les yeux, sa tête tombe et sa fille pensait qu'elle allait mourir. Elle se dit que c'est peut-être aussi bien. Elle voudrait que le drame s'arrête. Elle se sent capable de recevoir sa mort. Mais les yeux s'ouvrent  à nouveau et la litanie des questions reprend : et tout ça ? Et tout ça ? Elle serre ses mains,  lui caresse les bras. Une bise avec les lèvres qui ne touchent pas la joue. Alors, elle pense à la vieille dame qu’elle sera un jour,  et à celle qui voudra bien lui caresser la peau. En partant, elle revient sur ses pas, et serre sur son cœur la photo sur laquelle son grand-père tient sa fille dans ses bras.

vendredi 25 mars 2022

« Vue de Paris, la Seine » (Johan Barthold JONGKIND)



Ce Hollandais était un original, un précurseur. Il avait des absences mêlées à un délire de persécution provoquée par l’abus d’absinthe. Précurseur direct des impressionnistes, JONGKIND est un peintre particulier, une figure d’artiste un peu fruste et même assez sauvage. Il élargit, pour le porter à une expression plus originale, ce qu’il y avait en naissance chez son maître Isabey qui le protégea et crut voir en lui son disciple.

JONGKIND se jette d’abord dans le style attendu de  la peinture hollandaise, celle de Van Der Neer et des patineurs d’Averkamp, avant d’inaugurer, en un pinceau d’une grande liberté, les notations rapides du dessin et de l’aquarelle. Il fait des séjours à Honfleur, avec de fréquentes visites à la ferme de Saint-Siméon, chez lz père Toutain où se réunissent Boudin, Courbet et Baudelaire. Devançant Utrillo, il peint des paysages de rues, avec des panneaux de publicité qu’il trace en gros caractères sur les murs et les devantures des magasins.

JONGKIND a l’art de ne peindre que l’essentiel, de porter son intérêt sur les principaux points de couleurs et de lumières, avec un don d’accentuation qui lui est propre, ainsi qu’on le peut voir dans une « Vue de Paris » avec Notre-Dame dans le lointain (1863).

Son dérangement cérébral s’aggrave au moment où arrive pour lui le succès. On le transporte à l’asile Saint-Rambert, près de Grenoble, où il meurt à l’âge de soixante-douze ans.

mercredi 23 mars 2022

Le restaurant en plein air (Max Liebermann)



Fils d’un industriel aisé, il commence des études de philosophie vte interrompues par une irrésistible attirance de la peinture, Max Liebermann fit ses premiers essais à Weimar. Il débuta par des scènes familières de paysans à la Millet et par des tableaux inspirés par les petits métiers et les travaux domestiques. En 1873, Liebermann termine sa première toile de quelque importance : « Les plumeuses d’oie », un tableau qui fit scandale par son réalisme.

Venu à Paris, Liebermann se lia avec le peintre Munkaczy qui y était fixé. Il avait alors 26 ans. Un voyage en Hollande lui permit de connaître l’œuvre de Frans HALS dont il admirait la rapidité et la sûreté de touche. En 1874, Liebermann est à Barbizon où il voit la peinture de Corot, de Daubigny et surtout celle de Millet. Au salon de Paris, en 1876, il expose « Travailleurs dans un champ de navets.

De retour à Berlin, une fracture de la jambe l’immobilise momentanément. Établi à Munich, il peignit « Jésus au milieu des docteurs ». Bientôt, ayant pris conscience de la valeur des impressionnistes, et dans son admiration  pour Manet et Degas, il clarifie sa palette, ce qui ne l’empêche pas de faire les portraits du sculpteur Constantin Meunier, de Wilhem Bode, l’historien d’art, et de Gerhart Hauptmann, l’auteur des « Tisserands ».

Liebermann peint alors ses meilleures toiles. Entre 1900 et 1921, il atteint à son apogée sans se laisser gagner par aucune routine. Il mourut à l’âge de quatre-vingt-huit ans. C’est par lui que l’influence de la peinture française se répandit en Allemagne. Liebermann fut aussi un important graveur.

lundi 21 mars 2022

Présidentielle " Rien n'est joué ". Avec Fabien Roussel rallumer l'espoir et les étoiles

 


À trois semaines du premier tour de la présidentielle, pour les adeptes de la folie sondagière, l’affaire est pliée. Macron sera élu pour son second mandat, l’extrême droite se disputant la place de challenger pour figurer au second tour. Alors que près d’un tiers de nos concitoyens.nes n’ont pas décidé de leur participation, que des millions d’entre eux ne sont pas encore sûrs de leur choix, il est  possible de déjouer ces scénarii écrits d’avance. Comme tous mes camarades communistes je n’ai pas pour habitude de baisser les bras. C’est dans notre tempérament. Inventifs, imaginatifs, déterminés, il nous faut déployer tous nos efforts pour aller, « conquérir de nouveaux cœurs, de nouvelles têtes et de donner de la force à nos valeurs », comme nous le disait Fabien Roussel au meeting du Cirque d’hiver. Aller le plus haut possible, sans en prendre à d’autres candidats de gauche, y compris pour être encore là le 24 avril. En tout état de cause, plus nous serons forts au premier tour, plus nous serons forts pour faire gagner nos idées, pour faire gagner la gauche, particulièrement pour faire élire le plus grand nombre de député.e.s communistes et de gauche. Et quoiqu’il en soit, c’est dans nos gênes, nous ferons tout pour battre Macron, la droite et l’extrême droite. Les classes populaires ne sortiront de l’abstention et de leur méfiance vis-à-vis de la politique, que si la gauche porte, à nouveau, un projet de rupture avec le capitalisme, qui s’attaque au capital financier. C’est le vote pour « La France des jours heureux » qui le permet. Penser à l’avenir de la gauche, de sa reconstruction, à l’urgence de rallumer l’espoir d’une société plus juste plus libre et plus fraternelle. C’est le bulletin Fabien Roussel qui le permet. Avec ce bulletin, je vote pour une vie vraie, simple et authentique, loin de l’attrait des richesses, loin des trésors factices et des boursicoteurs. Je vote pour l’envie de faire du bien, pour la soif du bonheur. Je vote pour que la vie soit enfin un fête universelle, et dont aucun vivant, jamais, ne soit exclu.

dimanche 20 mars 2022

Pour célébrer le premier jour du printemps...



Les saisons sont essentielles, elles rythment nos vies, dans un élan immuable... Elles forment des cycles qui ponctuent nos vies comme le jour et la nuit qui se succèdent, elles sont des repères dans le temps...

"Voici donc les longs jours ! Voici le printemps !"

Un poème consacré au printemps, un poème où la nature personnifiée s'anime et devient une entité vivante, c'est un texte rempli de fraîcheur et d'animisme que nous offre, ici, Victor Hugo...Des exclamations, qui révèlent bonheur et admiration, ouvrent le texte : l'énumération du premier vers restitue une sorte d'exaltation, devant le renouveau du printemps, la lumière est mise en valeur, associée à "l'amour" et au "délire". Le poète se charge d'annoncer le printemps, par une formule réitérée : "voici les longs jours, voici le printemps !" Puis il déroule les mois, "mars, avril, mai, juin", en les caractérisant familièrement et simplement : "avril au doux sourire, Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis." Ces mois du printemps deviennent des êtres vivants qui nous accompagnent de leur bienveillance. Le décor est, ensuite, évoqué : des arbres, des peupliers semblent, eux aussi, s'animer pour offrir un cadre somptueux au poète : on les voit "se courber mollement comme de grandes palmes..." Un oiseau vient compléter le tableau et assure un fond sonore à l'ensemble : "L'oiseau palpite, au fond des bois tièdes et calmes." Et le poète perçoit tout le bonheur du monde dans cette renaissance : "Il semble que tout rit, et que les arbres verts sont joyeux d'être ensemble..." Le champ lexical du bonheur apparaît : "tout rit, joyeux, quelque chose d'heureux, chanter..." Les arbres deviennent même l'image du poète : "il semble... qu'ils se disent des vers..." Le jour et le soir deviennent des entités vivantes, le jour apparaît "couronné d'une aube fraîche et tendre", et le soir se révèle "plein d'amour"... Enfin, la nuit se met à l'unisson de la nature renaissante, puisqu'on y perçoit un chant de bonheur... La simplicité de ce poème, la nature humanisée, emplie de vie traduisent une complicité entre l'homme et le monde qui l'entoure. Des sensations visuelle, tactile, auditive viennent ponctuer le texte et nous font ressentir une forme d'harmonie : le vert des arbres, leurs grandes palmes, un chant heureux dans l'infini de la nuit... Ce poème nous transmet une ivresse de bonheur et de tendresse : la nature se met à l'unisson de Victor Hugo, elle invite à l'amour, à la joie de vivre. Victor Hugo nous fait, aussi, percevoir l'écoulement du temps, le jour, le soir, la nuit, les mois qui se succèdent, comme un bonheur à savourer. Les sonorités contrastées de sifflantes "s" très douces et de gutturales "r" plus âpres traduisent à la fois un apaisement et une exaltation...

Voici le poème de Victor HUGO :

« PRINTEMPS »

« Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !

Voici le printemps ! Mars, avril au doux sourire,

Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !

Les peupliers, au bord des fleuves endormis,

Se courbent mollement comme de grandes palmes ;

L'oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;

Il semble que tout rit, et que les arbres verts

Sont joyeux d'être ensemble et se disent des vers.

Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;

Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,

A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,

Quelque chose d’heureux, chanter dans l’infini.

 

vendredi 18 mars 2022

Pas de changement sans un puissant mouvement populaire !

 


La polémique avec d’autres représentants de la gauche, que je souhaite voir rassemblée pour ouvrir les chemins d’une autre politique n’est pas ma tasse de thé. Ce n’est pas ce que je préfère.

Pourtant prenant connaissance de cette affirmation de Jean-Luc Mélenchon, je cite « Si vous voulez vous délivrer des manifestations, votez pour moi », mes bras m’en tombent. Mes nombreuses années de militantisme communiste m’ont au moins appris une chose. Sans l’intervention du mouvement populaire, sollicité en permanence point de salut ! S’en remettre à un prophète, à un devin ou un homme providentiel, voire même à une alliance de sommet en croyant qu’il suffirait d’appliquer un programme  pour que tout se passe bien est une terrible illusion. 

Toutes les expériences passées sont là pour nous le rappeler. Du Front populaire, aux « jours heureux » de la libération et à Mai 1968 Rien n’est tombé du ciel ! C’est également la leçon que je tire des expériences de la gauche au pouvoir en 1981 et en 1997. Quand le déroulement des événements échappe à la maîtrise du peuple, il finit par se retourner contre lui. Quelle que soit l’intention affichée, aucun changement ne peut s’effectuer en faveur du peuple sans l’intervention consciente, permanente, effective des citoyens à tous les niveaux de la vie sociale, dans l’entreprise et dans la cité. 

Voilà qui vient renforcer mon choix en faveur de Fabien Roussel le 10 avril prochain. Son propos  a le mérite de la clarté : « Notre histoire en fait foi, tout peut basculer lorsque le monde du travail dans sa diversité, la jeunesse, les citoyennes et les citoyens s’en mêlent, retrouvent confiance en la politique, renversent la table pour imposer des solutions novatrices, conformes à l’intérêt général. Sans l’élan collectif du mouvement populaire, à l’occasion du Front populaire, dans la Résistance ou en Mai 1968, aurions-nous conquis les congés payés, la Sécurité sociale, ou encore la réduction du temps de travail ? 

 

 

 

 

 

Plan de résilience : pour les collectivités, ce sera zéro

 


Le Premier ministre a dévoilé hier les contours du « plan de résilience » concocté par le gouvernement pour faire face à la crise de l'énergie. Si les ménages et les entreprises vont faire l'objet de mesures d'aides, il saute aux yeux que les collectivités - pourtant lourdement frappées - ont été totalement oubliées. 

Rien, absolument rien n’est prévu pour aider les collectivités à faire face à la crise. Le gouvernement a pourtant été alerté depuis plusieurs mois d’une situation qui se dégrade rapidement, entre les courriers répétés des associations d’élus et les interpellations du gouvernement par des députés et des sénateurs, lors de séances de questions au gouvernement. Ce n’est pas donc par ignorance du problème que le gouvernement n’agit pas, mais par choix – sans que l’on puisse être en mesure de comprendre ce qui justifie celui-ci. 

La crise touche pourtant les collectivités locales de multiples façons : l’explosion des prix du gaz et de l’électricité frappe de plein fouet les collectivités qui doivent pourtant continuer à chauffer bâtiments, écoles et équipements sportifs, à faire tourner les stations d’épuration et à éclairer les rues ; celle des prix du carburant grève les budgets des réseaux de transports collectifs et des services techniques. La hausse des prix des denrées alimentaires aura un impact sévère sur le budget des cantines. Sans parler de la hausse du prix du papier, du bois, des matériaux de construction, qui renchérit d’autant le coût des chantiers. 

Face à cette situation, qui pourrait rapidement devenir gravissime, le gouvernement semble être dans le « déni »  le plus complet. Alors que de premières estimations chiffrent à plus de 10 milliards d’euros les dépenses supplémentaires qui pourraient survenir pour les collectivités cette année, aucune mesure sérieuse de soutien n’est envisagée par le gouvernement à cette heure. Une situation qui apparaît incompréhensible à un nombre de plus en plus important d’élus, qui font l’amer constat que les collectivités, contrairement aux entreprises, devront apparemment se débrouiller toutes seules en matière de « résilience ». 

 

Face à la guerre sociale déclarée par Macron « Un espoir, celui de la France des jours heureux, avec Fabien Roussel !

 


Cette fois-ci adieu à la révolution que nous promettait l’ancien ministre de l’économie en 2017. Le candidat-président a inauguré un nouveau slogan : « le changement, ça prend du temps » et de nous répéter une bonne trentaine de fois « Je veux changer de méthode », mais pas de politique. C’est davantage « A droite toute ». Retraite à 65 ans, suppression d’impôts pour les entreprises, pour les allocataires du RSA, ce sera 15 à 20 heures de travail par semaine. Pour les enseignants, augmentation de leurs rémunérations, mais à condition d’accepter de nouvelles missions. Avec Macron c’est du sang et des larmes. Avec Fabien Roussel, ce sont « les jours heureux », pour retrouver le chemin de la majorité sociale du pays, et permettre à une gauche populaire reconstruite sur de nouvelles bases de relever les défis auxquels la planète entière est confrontée n! Souvent on entend cette antienne, Fabien Roussel fait de bonnes propositions, mais comment les financer ? À la différence de tous les autres candidats, il est le seul à proposer de s’attaquer à la dictature de la finance, en prenant le pouvoir sur l’utilisation de l’argent. Utopie, certes non ! C’est le journal « Le Monde qui dans un éditorial évoque la nécessité de mettre à contribution les pétroliers. À l’heure, indique-t-il,  où la situation réclame des sacrifices aux moins aisés et à de nombreuses entreprises qui voient leurs coûts de production exploser, il est urgent d’allouer une partie de la rente pétrolière à l’accélération de la transition énergétique »

·       Le Smic à 1500 euros net.

·       La retraite à 60 ans à taux plein.

·       Pas de pension inférieure à 1200 euros.

·       100.000 emplois créés dans tous les métiers à l’hôpital.

·       Loi sur la sécurité de l’emploi ou de formation.

·       Dans l’enseignement 90.000 recrutements planifiés.

·       Augmentation de 30% des salaires des personnels enseignants

·       Réduction de la TVA sur les produits de première nécessité.

·       Rétablissement et augmentation de l’impôt sur la fortune.

·       Création d’un nouvel impôt sur les sociétés.

·       Aides publiques aux entreprises démocratiquement contrôlées.

·       Un pacte pour le climat et l’emploi doté de 140 milliards d’euros.

jeudi 17 mars 2022

APPRENDRE…



Passer sa vie à apprendre, accepter toutes nos différences pour en faire autant de chances. Apprendre ce que nous ont légué nos aînés, y ajouter notre maigre savoir, nos idées, se sentir fier et faire partie de cette chaîne, d’en forger un maillon, sans peur, sans haine. Apprendre à aimer pour se permettre de rêver. Apprendre à pleurer sans cesser d’espérer. Apprendre à voir dans un sourire une promesse pour l’avenir. Apprendre à regarder avec son cœur pour apprivoiser le bonheur. Apprendre la terre et le ciel pour y dessiner un arc en ciel. Apprendre à respecter la nature, le berceau de notre culture. Apprendre à tuer les guerres pour semer la paix sur la terre. Apprendre à vivre libre, sans se cacher, oser partir et pouvoir le crier. Oui, passer sa vie à apprendre. Ne transmettre que le plus tendre. Apprendre encore et toujours davantage pour laisser à nos enfants cet héritage et dans le grand livre de la vie, laisser sa page d’écriture pour que jamais ne puisse se rompre le fil de notre aventure…

 

mardi 15 mars 2022

Victor Vasarely, mort le 15 mars 1997 : « l'artiste incontournable que l'on a oublié... ou presque »



Artiste incontournable dans les années 70, Victor Vasarely a laissé une œuvre riche de plus de 10 000 tableaux. Et pourtant, aujourd'hui on ne parle plus guère de l'inventeur de l'art optique, comme s'il était passé de mode. Aujourd'hui, son petit-fils Pierre fait vivre la légende Vasarely dans la fondation qui lui est consacré à Aix-en Provence.

Le décrochage, fin octobre 2018, de sa fresque qui habillait l'immeuble de RTL depuis 1971 à Paris avait confirmé l'impression que Victor Vasarely avait bel et bien disparu du paysage artistique français. Vingt ans après la mort du plasticien d'origine hongroise, une page semblait se tourner. Et pourtant Victor Vasarely a été une véritable star dans les années 60 / 70, un artiste incontournable. Le choix du 20 heures de France 2 nous explique comment l'auteur d'œuvres connues dans le monde entier est tombé dans un certain anonymat.

Victor Vasarely c'est l'artiste d'une époque celle des années 60 /70. Cet ancien étudiant en médecine fasciné par le Bauhaus, devenu artiste graphiste dans des agences publicitaires comme Havas, a su créer son propre style avec l'art optique dans la lignée des théories visuelles de Kandinsky. Vasarely va devenir une figure essentielle de cet "op art" qui exploite la faillibilité de l'œil, à travers des illusions ou des jeux d'optique. Bientôt Vasarely devient incontournable.

On retrouve sa patte dans la mode, dans la musique (David Bowie utilise un de ses tableaux pour la pochette de "Space Oddity", dans l'automobile (Il relooke le logo de Renault). Une omniprésence qui se traduit en chiffres : Victor Vasarely va produire plus de 10 000 tableaux. La mode passe et aujourd'hui c'est la Fondation Vasarely à Aix-en Provence, classée, qui fait vivre depuis quarante ans l'héritage artistique du maître de l'art optique. Le bâtiment, dessiné par Victor Vasarely lui-même, a été classé monument historique en 2016. Il accueille les visiteurs qui veulent en savoir plus sur une œuvre  inoubliable.

 

samedi 12 mars 2022

Espérance !

 


Il avait baptisé sa rivière « espérance ». Tout simplement parce que les hommes ont toujours souhaité vivre près d’elle, espéré sa présence, persuadés qu’elle ne les trahirait pas, qu’elle ne les décevrait pas, qu’elle était vivante comme eux, plus qu’eux, peut-être et quelle saurait les rendre heureux. Il avait appris qu’une rivière est un être vivant, qu’elle a un corps, une âme, un territoire, une famille, des rires, une jeunesse, des colères, des souvenirs, une histoire, et surtout, comme les hommes : une enfance, une jeunesse, une maturité, une vieillesse et une mort. Dès qu’il plongeait dans ses eaux, il a senti battre son cœur dans les grands fonds, comme l’Antonio de Giono dans « le chant du monde ». 


C’est là, en effet,  que bat le cœur de la rivière, dans une eau glauque, épaisse, vigoureuse, et qui vibre, palpite comme un muscle. Du cœur au corps, il n’y a qu’un pas, ou plutôt une brasse coulée. Il a découvert ses jambes souples, ses cheveux d’algues douces, ses yeux verts et ses bras de velours. Et puis, il a émergé dans le soleil, sous un ciel qui coulait sur lui en vagues bleues, avec le souvenir d’une peau, la sensation d’une caresse. Tout de suite, il l’a aimée avec passion. Pour la connaître, l’apprivoiser, il est remonté jusqu’à sa source, car on veut tout savoir sur ceux que l’on aime. Au sommet d’une très vielle montagne, il l’a vue émerger du ventre de la terre, se faufiler entre les gentianes et les campanules, cascader en riant comme une enfant dans les torrents glacés. Il a tenté de protéger sa jeunesse dans les gorges rocheuses qui la déchirent et la font souffrir. Là résident les blessures de toute rivière, qu’il faut panser amoureusement, patiemment pour les rendre plus fortes, les préparer eu plaines, au monde des adultes. 


Il a minutieusement exploré son territoire : ses gorges, ses méandres, ses falaises, ses rapides, ses calmes, ses hauts – fonds, ses vignobles, ses rivages de sable ou de galets. Il a dormi sr ses berges pour l’écouter dormir la nuit, l’entendre soupirer et rêver près de lui. Il a respiré ce qu’elle respire pour mieux la comprendre : la mousse, l’herbe, les fougères, le calcaire, le granit, les champs, la vase et la marée. Il a appris bien d’autres choses et il a commencé à savoir qui elle était vraiment. La somme de celles des êtres humains qui descendaient le bois en Bordelais, les pêcheurs, les passeurs, les braconniers, les haleurs, les aubergistes, les matelots, les poètes, les artistes qui ont sculpté son âme romane au fronton des églises et des châteaux. Il a voyagé sur son eau vagabonde et visité les villages qu’elle effleure d’une caresse, il a pris soin de s’arrêter pour parler aux hommes qui vivent près d’elle et il a fait connaissance avec ses enfants : les ruisseaux  affluents qu’elle accueille, qu’elle protège et qu’elle aime comme une mère trop pressée. 


Il a partagé aussi ses chagrins d’hivers pluvieux, ses colères superbes, ses crues couleur de terre et ses folles tempêtes. Il a aimé ses caprices, ses besoins de solitude, de tristesses et ses rires sonores dans les étés de feu. Il a accepté, comme elle, sa vieillesse paisible et l’a accompagné jusqu’au bout du chemin – ce chemin qui chemine, disait d’elle Montaigne. C’est de la Dordogne d’un de mes fidèles amis, à laquelle Montaigne fait référence. Vous l’aurez sans doute deviné ! Descendant de l'Auvergne, entaillant les plateaux du Périgord, la Dordogne finit par s'étaler dans une large plaine avant de rejoindre la Garonne. Montaigne, aujourd'hui, reconnaîtrait-il sa «chère rivière» ?


« Quand je considère l’impression que ma rivière de Dordogne fait de mon temps vers la rive droite de sa descente, et qu’en vingt ans elle a tant gagné, et dérobé le fondement à plusieurs bâtiments, je vois bien que c’est une agitation extraordinaire; car, si elle fut toujours allée ce train, ou dut aller à l’avenir, la figure du monde serait renversée. Mais il leur prend des changements : tantôt elles s’épandent d’un côté, tantôt de l’autre; tantôt elles se contiennent ». Ce témoignage de Montaigne, observateur attentif de la rivière de Dordogne, nous rappelle combien sont changeants les paysages créés et modelés par un fleuve.

 

mardi 8 mars 2022

1607 heures dans la fonction publique territoriale : un tribunal administratif ouvre une brèche !

 


Contrairement à ce qui s'est passé en Seine-Saint-Denis, le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) a estimé qu'imposer les 1607 heures annuelles dans les collectivités posait peut-être un problème en matière de libre administration des collectivités territoriales, et a transmis la question au Conseil d'État.  

Les décisions des tribunaux administratifs se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a un mois, le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis), saisi par le préfet, ordonnait à cinq communes réfractaires d’appliquer les dispositions de la loi de transformation de la fonction publique. Les maires de Bobigny, Stains, Noisy-le-Sec, Montreuil et Tremblay-en-France se voyaient ordonner de prendre sous 40 jours une délibération pour fixer « une durée annuelle de travail effectif de 1607 heures ». 

Tout comme en Seine-Saint-Denis, le préfet a saisi le TA de Melun sous forme de déféré-suspension, à l’encontre de dix communes ou EPCI du Val-de-Marne qui « n’ont pas remis en cause avant le 1er janvier 2022 les règles de temps de travail dérogeant aux 1607 heures annuelles ». 

Le préfet avait attaqué ces dix communes ou EPCI (1) en arguant que le refus, par les maires concernés, de soumettre au conseil municipal une délibération relative au temps de travail des agents « révèle l’existence d’une décision (…) de refuser d’appliquer la loi ». Le préfet a donc demandé au juge de suspendre cette décision, même si celle-ci est implicite. Le préfet a par ailleurs demandé au juge d’enjoindre les maires concernés de transmettre la délibération sous un mois, « sous astreinte de 1 500 euros par jour de retard ». 

Le tribunal a rendu des décisions différentes selon les cas. Pour la moitié des communes et établissements concernés (Thiais, Grand Orly, Gentilly, Arcueil, Le Kremlin-Bicêtre), il a tout bonnement rejeté la demande du préfet, et donc refusé de sanctionner les communes. Explication : « Le juge des référés a estimé que, en dépit du retard constaté, le processus d’adaptation, qui suppose une procédure longue en raison de la consultation des personnels, des réorganisations des services et le vote de l’assemblée délibérante, était effectivement engagé et qu’il n’y avait en conséquence pas de décision suffisamment caractérisée de refus d’application ». 

Pour les autres communes, le juge a estimé qu’il y avait bien un refus caractérisé d’appliquer la loi, et il a suspendu cette décision. À Villejuif, par exemple, il s’agit bien d’une décision assumée par l’équipe municipale : l’ordonnance du tribunal de Melun indique que « le maire de Villejuif a signé  au  mois  de  février  2021  une  tribune  par  laquelle  des  élus  ont  manifesté  leur  refus d’appliquer  dans  leur  collectivité  un  temps  de  travail  de  1 607  heures  par  an ». 

Mais, contrairement à ce qui s’est passé en Seine-Saint-Denis, le juge n’a pas accédé à la demande du préfet de ne donner qu’un mois pour appliquer la décision : « Compte tenu des contraintes encadrant l’adoption de nouvelles mesures d’organisation du temps de travail », il a estimé que cette procédure ne pouvait « se faire raisonnablement dans un délai d’un mois », et a donné quatre mois aux communes pour adopter des mesures conformes à la loi, sans astreinte.

Mais il y a plus important encore : certaines communes avaient, à l’occasion de cette procédure, plaidé que les dispositions de la loi de transformation de la fonction publique ne sont pas conformes à la Constitution, en ce qu’elles « méconnaissent le principe de libre administration des collectivités territoriales ». Ces communes ont donc demandé au tribunal administratif de transmettre ce point au Conseil d’État sous la forme d’une QPC (question prioritaire de constitutionnalité). 

Le tribunal administratif de Melun – ce qui constitue une surprise – leur a donné raison. Il a estimé que cette question n’était « pas dépourvue de caractère sérieux »  et a donc accepté de la transmettre au Conseil d’État.

Rappelons que jusqu’à la réforme constitutionnelle de 2008, il n’était pas possible de remettre en question la conformité à la Constitution d’une loi déjà entrée en vigueur. C’est désormais possible, pour toute personne, sous la forme d’une question prioritaire de constitutionnalité. Mais la loi prévoit un « double filtre » : d’abord, un tribunal doit accepter de transmettre la QPC au Conseil d’État ou à la Cour de cassation, selon qu’il s’agisse d’une question de droit public ou de droit privé. Ensuite, ces derniers examinent à leur tour la QPC et ont trois mois pour décider s’ils la renvoient au Conseil constitutionnel, seul habilité à juger de la constitutionnalité d’une disposition. Dans ce cas, le Conseil constitutionnel a, à son tour, trois mois maximum pour statuer. 

La première étape a donc été passée. Il reste aux maires concernés à attendre la décision du Conseil d’État de renvoyer ou non la QPC devant le Conseil constitutionnel. En cas de refus, ce sera la fin de l’histoire : cette décision est incontestable et ne peut faire l’objet d’aucun recours. Dans le cas contraire, il restera à attendre le jugement des Sages, qui auraient alors à trancher sur cette question en effet fondamentale : le temps de travail des agents de la fonction publique territoriale relève-t-il de la libre administration, ce qui signifie que les maires seraient libres d'en décider à leur guise ; ou peut-il être strictement fixé par la loi ? Réponse, au plus tard, en septembre. 

(1)   Thiais, Gentilly, Arcueil, Villejuif, Bonneuil, Fontenay, Le Kremlin-Bicêtre, Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, EPT Grand Orly.

 

L’invisibilisation des femmes dans l’art et la culture



L’Histoire a l’habitude de se dispenser des femmes, l’histoire de l’art en fait tout autant. Pourtant, il y a toujours eu des femmes artistes, mais on a tout simplement ignoré leur travail et l'histoire les a oubliées ». Un oubli qui nous rend toutes et tous ignorant.e.s d’une partie de notre patrimoine culturel et artistique : en effet, en dehors de quelques références, qui connaît les noms de ces femmes architectes, compositrices, artistes, cinéastes, écrivaines qui ont participé à l’édification de notre culture ?Depuis de nombreuses années maintenant, des chercheur.euse.s, collectifs et associations, alertent sur l’invisibilisation des femmes et tentent de redonner leur place à ces créatrices qui constituent le capital artistique et culturel de l’humanité.

Quelle que soit la discipline, jeune ou ancestrale, les noms des femmes restent cruellement invisibles. Pour preuve, né alors que les mouvements féministes se créaient, l’art encore jeune qu’est le cinéma s’est déjà construit un panthéon bien masculin : qui hormis les cinéphiles averti.e.s connaît l’œuvre d’Alice Guy ? Qui sait que Musidora - égérie des Surréalistes - fut productrice dès 1917 ? Ou encore que la journaliste Germaine Dulac a, elle, créé la compagnie DH Films en 1916 ? Sans parler de Jacqueline Audry, cinéaste, qui de 1945 à 1968, a réalisé seize longs métrages de fiction, ce qui en fait la plus prolifique au monde. 

Et lorsque l’on cite « Angélique Mongez », « Adélaïde Labille-Guiard », « Hortense Haudebourt-Lescot » … qui peut dire à quelle discipline et quels siècles rattacher ces noms ? Qui connaît ces femmes peintres ayant exercé entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle ? De même, quelle place dans nos bibliothèques pour les œuvres de Catherine Bernard, Marie-Anne Barbier, Marceline Desbordes-Valmore ou encore Hélène Bessette ? Oubliées des livres d'histoire de l'art, comment peuvent-elles être connues du grand public.

Grâce aux travaux et aux mobilisations des différentes associations, on mesure mieux l’étendue de l’invisibilisation. Ainsi « la base de données Joconde », qui répertorie les œuvres des musées français, permet de comptabiliser dans les collections du Louvre — qui rappelons-le couvre une (plus que vaste !) période allant de l’Antiquité au milieu du XIXème siècle — 42 peintures exécutées par 28 femmes, sur un total de 5387 œuvres, soit 0,78 % du corpus. Un chiffre qui en dit long.

Regard similaire quant au monde musical : seulement 1 % des œuvres jouées en salle sont des pièces de compositrices classiques. 

Une étude a révélé que, de 1946 à 2017, la part de réalisatrices dans la sélection officielle n’a jamais dépassé les 20% et seuls 7% des grands prix ont été remportés par des femmes.

Comment expliquer concrètement ce résultat ? Faire de l'histoire, c'est faire des choix, donc exclure. En histoire de l'art, il y a eu une mise à l'écart des femmes, qui n'était pas forcément conscientisée. Ainsi, à la fin du XVIIIe siècle les femmes peintres étaient aussi bien considérées que les hommes. 

Une histoire un peu différente pour d’autres disciplines dans lesquelles, la société de leur temps leur a tout simplement refusé les moyens de faire entendre leur voix. Prenons l’exemple de l’architecture : étant donné leur place, les femmes ont joué un rôle et marqué leur trace dans l'architecture vernaculaire. Par la suite, elles ont été mises à l'écart des métiers technologiques et prestigieux et éloignées de la formation académique jusqu'au début du XXème siècle, époque à laquelle la profession d'architecte et ses écoles se sont ouvertes aux femmes.

La place des femmes dans la musique a connu une construction similaire : la filière musicale a consisté à nier l’accessibilité des femmes à une forme de génie ou de créativité musicale. De manière plus formelle encore, elles ont été limitées à des instruments particuliers, les instruments à vent, par exemple, leur étant longtemps interdits.

La littérature n’est pas en reste. Les autrices ont pu voir, de leur vivant, leur travail souvent critiqué, minimisé, relayé au rang de littérature « de seconde zone ».

L’espace public au XXIème siècle continue de rendre les existences de ces artistes et intellectuelles invisibles : les rues portant des noms de femmes pèsent à peine 5 % dans le total des rues baptisées d’un nom de personnage historique ou relevant du champ culturel.

Autre lieu d’enjeux, les programmes scolaires. Comment espérer faire changer les choses si au moment de leur formation les futur.e.s citoyen.ne.s ignorent, la place qu’ont eu les femmes dans la création ?

Les recherches montrent la part plus qu’infime que représentent les femmes autrices (3,7 %) et artistes (6,7 %) dans l’ensemble des manuels. Quant aux femmes philosophes, elles n’y sont citées que cinq fois (695 fois pour les hommes philosophes). Parmi les personnalités historiques et spécialisées (science, sport, critique littéraire, sciences humaines etc.), les femmes ne sont que 15,5 %. 

Pour achever le travail d’invisibilisation, les œuvres des autrices restent moins rééditées que celles de leurs homologues de genre masculin. Ainsi dans le domaine musical les partitions éditées et jouées à une époque subissent le manque de demande – liée de fait à l’ignorance même de leur existence – qui annule leur réédition. Les œuvres littéraires et poétiques subissent le même sort. De même, les numérisations des œuvres sur pellicules et donc périssables, restent des enjeux majeurs. Là aussi l’absence au répertoire des œuvres des femmes reste leur premier ennemi. 

Pour les institutions culturelles et artistiques, il s’agit désormais de rendre visibles les femmes de l'art et de la culture car elles demeurent sous-représentées. Pour tous les arts, les créatrices subissent les mêmes discriminations : elles sont moins exposées, moins programmées dans les festivals, moins rémunérées, moins aidées par les bourses et les subventions, moins honorées par des prix que les hommes.

Les temps changent, heureusement et les expositions et manifestations mettant les artistes femmes à l’honneur plus sont nombreuses. Cependant un long chemin reste à parcourir

 

vendredi 4 mars 2022

Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être… !



Emmanuel Macron a donc décidé d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle, en adressant une missive aux Français. Il commence par vanter son bilan : chômage à son plus bas niveau, augmentation des effectifs de la police,  de la justice, de l’enseignement et de la recherche. Des hôpitaux mieux dotés. Il manie la prudence avec son « mieux ». Enseignants, agents hospitaliers, policiers, monde judiciaire, n’apprécieront certainement pas ce satisfecit. Il tente de s’en sortir, en précisant toutefois « qu’il n’a pas tout réussi ». Et d’énumérer : « investir dans l’innovation et la recherche, placer la France en tête dans les énergies renouvelables, le nucléaire, l’agriculture, le numérique le spatial ». Voilà l’écrit du 3 mars au soir. Le ton a changé, la veille le 2 mars au soir, avec gravité, il nous disait dans son allocution télévisée, traitant des conséquences de la guerre en Ukraine, je le cite : « Notre agriculture, notre industrie, nombre de secteurs économiques souffrent et vont souffrir. Notre croissance sera immanquablement affectée. Le renchérissement du prix du pétrole, du gaz, des matières premières, a et aura des conséquences sur notre pouvoir d’achat. Le prix de l’essence, le montant de la facture de chauffage, le coût des certains produits risquent de s’alourdir. Je n’aurai qu’une boussole, vous protéger. » Pas facile de dire tout et son contraire à une journée d’intervalle. Une chose est certaine, Macron poursuivra en l’aggravant la politique qui a été la sienne durant le quinquennat qui s’achève. Une phase de sa missive est éclairante : « Il nous faudra travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production ». Toujours plus pour les gros et toujours moins pour les petits. D’ores et déjà nous devons nous préparer à la riposte. Elle commence avec le vote en faveur de Fabien ROUSSEL aux présidentielles et le plus grand nombre des député.e.s communistes et de la gauche à l’Assemblée nationale. Elle se poursuivra dans l’action du monde du travail et de la création pour s’opposer à tous les mauvais coups, et dans la construction d’un rassemblement populaire majoritaire porteur d’une alternative de progrès pour relever le défi des jours heureux

Humain profondément humain !

 


Humain, joyeusement humain, terriblement humain, délicieusement humain, désespérément humain, car malgré la violence sociale, malgré les turbulences climatiques, malgré l'errance des plus pauvres, malgré la main - mise des puissants, malgré la bêtise crasse de ceux qui se veulent l'élite, malgré la violence faite à ceux et celles dites différents, malgré, malgré, malgré, malgré ... il suffit d'un ciel offert, d'une musique poignante, d'un livre saisissant, d'un rire partagé, d'un baiser profond, d'un regard vrai, d'une main tendue, d'une blague bien sentie et tout devient vivable. Avec cette joie qui parfois me saisit. Cette joie qui me redresse la tête, m’ouvre les poumons et me rend un peu, beaucoup plus fort. Elle me met à hauteur de la vie. Je dois bien cela à ceux et celles qui se sont battus et se battent encore pour que notre horizon ne soit pas toujours bouché. Oui parfois furieusement, le bonheur me saisit malgré, malgré... Cette sensation que rien ne nous manque. Sensation furtive mais bien réelle. La vie. La vie, malgré, malgré. Et à  tour, je peux me battre pour ceux et celles ...

mercredi 2 mars 2022

 

Raffarin vient d’annoncer son soutien à Macron. Rien de surprenant ! C’est lui qui fit voter par le Parlement une loi constitutionnelle le 17 mars 2003, appelée faussement l’acte II de la décentralisation. Seuls les parlementaires communistes voteront contre cette loi qui est pour l’essentiel à l’origine de la détresse financière dans laquelle se trouve nombre de départements. Voilà une raison supplémentaire de glisser dans l’urne un bulletin Fabien Roussel le 10 avril. C’est cette loi que Raffarin osera appeler « la mère des toutes les réformes » qui organisera de multiples transferts de charges, comme le RMI, la responsabilité des personnels techniques dans les lycées et les collèges, l’entretien de routes nationales, mettant les départements dans des difficultés considérables.

mardi 1 mars 2022

Merci !

 


Durant ce mois de février vous avez lu 4957 pages sur ce blog, soit une  moyenne de 177 par jour. Depuis sa création, le 11 octobre 2021 25395 ont  été lues. Merci pour votre fidélité !

L'amitié c'est comme un bouton de rose...

 


L’amitié c’est comme un bouton de rose, on attend son éclosion pour contempler sa merveille. L’amitié c’est comme une aurore le ciel clair du matin, nous fait espérer la brillance du soleil. L’amitié c’est comme la nuit qui vient, les étoiles ont ouvert leurs volets accrochés au firmament. Chacune nous fait un clin d’œil, nous invitant à découvrir des clartés, qui ne durent qu’un instant, à parcourir des yeux la voie lactée. Imaginant l’au-delà de la voûte bleutée comme un brasier incandescent. L’amitié c’est comme le feu sous la cendre, lorsqu’il est assoupi, caché, sa chaleur révèle sa présence. L’amitié c’est comme un coucher de soleil, chaque sourire en est un rayon, Diffusant la tendresse des sentiments, à travers l’espace et le temps. L’amitié c’est comme la mer, Elle est présente dans l’absence, limitée par un horizon d’infinitude, elle est insaisissable… Et quand elle part, elle laisse une trace comme pour dire : « il est vrai que je t’aime, je reviendrai…

Pour un cessez-le-feu et la reprise du dialogue !



S’il n’est nullement question de taire une condamnation sans équivoque de l’agression de la Russie contre le peuple ukrainien, les colonnes des grands médias font, par contre, assaut de propagande guerrière. « Le Monde », n’est pas en reste. L’éditorial d’hier vante « le sursaut de l’Union Européenne…qui a brisé un tabou en décidant l’envoi d’armes létales aux forces ukrainiennes »… Pour la présidente de la commission européenne  « c’est un moment décisif, un tournant historique dans sa politique de défense…L’invasion de l’Ukraine aurait fait entrer l’Europe dans une nouvelle ère… » Ce n’est donc pas pour une Union respectueuse des peuples, ouverte sur le monde, agissant résolument pour la paix, pour une harmonisation sociale vers le haut, pour une politique agricole commune, respectueuse de l’homme et de la nature, pour un développement industriel, pour traquer les paradis fiscaux que l’Europe avance. Non c’est face à la guerre.  L’urgence c’est la solidarité. L’urgence est dans le soutien à toutes les forces de paix dans le monde, particulièrement en Russie, où des voix s’élèvent contre la guerre. Le risque est grand d’un engrenage de la folie meurtrière. Le conjurer réside dans un cessez-le feu, dans le retrait des troupes russes, dans le dialogue et la diplomatie. La France, comme le demande Fabien Roussel doit porter fermement l’offre d’une conférence européenne de coopération et de sécurité collective pour un règlement politique du conflit.

« Au rendez-vous », l’éditorial de Laurent Mouloud dan l’Humanité.

  « Va à la niche ! Va à la niche ! On est chez nous ! »  Diffusées dans  Envoyé spécial , les images de cette sympathisante RN de Montarg...