Ils sont tous venus ce jour-là des
banlieues du nord de Paris, des bidonvilles de là-bas, Nanterre, Bezons ou Clichy. Ils sont venus
manifester, en costumes du dimanche, pacifiques et non armés, aucun esprit de revanche. Capitale des droits
de l’homme, ils espéraient être entendus,
liberté pour tous les hommes, même
immigrés bien entendu. Papon préfet de police en a décidé autrement, ordonnant, quelle injustice le massacre des
innocents. Leurs corps flottants sur la Seine sont maintenant dans l’histoire, une image très obscène, qui noircit nos mémoires. Une date de la
honte, dont doit se souvenir chacun, ce sale temps qui remonte, dix-sept octobre
soixante et un. La vérité s’imposera, crime d’État !
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