« Ah Dieu que la guerre est jolie/avec ses chants, ses longs
loisirs », écrivait Guillaume Apollinaire. Il aurait pu ajouter à cette douloureuse ironie, et
avec ses profits… la guerre c’est bon pour l’industrie dite de la défense…
Mais les bonnes choses peuvent avoir une fin. « La perspective
d’une paix en Ukraine, titraient lundi les Échos, fait
pâlir les valeurs de la défense européenne. » On parle bien sûr des
valeurs en Bourse.
Depuis le début
de l’année, le secteur affiche toujours une progression de plus de 50 %,
mais, « las, le plan de paix américain pour l’Ukraine, révélé fin
novembre, a fait craindre que la fin du conflit n’incite les États européens à
réduire leurs dépenses militaires. De quoi provoquer une chute de presque
4 % en Bourse au lendemain de l’annonce ».
On peut
remarquer l’usage orwellien des mots. Valeurs pour la Bourse, défense pour la
guerre, craindre pour la paix… Mais il est permis aux investisseurs d’espérer.
Le chantier de la reconstruction est évalué à 500 milliards de dollars. De
quoi faire du beurre après les canons.

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