L’histoire
jugera les soutiens au génocide en cours en Gaza. Après les bombardements, les
déplacements forcés, les humiliations, le gouvernement d’extrême droite
israélien utilise la faim comme arme de guerre, avec une cruauté sans limites,
qui laisse peu de doute sur ses intentions. Cette situation terrifiante a beau
être rigoureusement documentée par de nombreuses ONG, hier encore par Médecins
du monde, les acharnés du soutien inconditionnel à Israël continuent de nier les crimes contre
l’humanité en cours à Gaza et en
Cisjordanie.
« Je pense qu’il n’y a pas de famine à Gaza, a osé Arno Klarsfeld. S’il y avait une famine, il y
aurait des milliers d’enfants dénutris et maigres comme les images de
survivants de camps de concentration, ce n’est pas ce que je vois. » Ce
sommet d’obscénité n’est malheureusement pas anecdotique. Passons sur la
comparaison suggérée avec les camps nazis, dont ceux qui en usent ne semblent
pas réaliser le mal qu’ils font à la mémoire de la Shoah.
Mais puisque
Arno Klarsfeld et ses amis lepénistes du Rassemblement national font mine de ne
pas voir, nous avons choisi de leur montrer la réalité. Dure, insoutenable.
Celle d’enfants gazaouis aux
joues creusées, la peau sur les os. À quel point faut-il être aveuglé par la haine pour ne pas avoir blêmi
depuis le début des bombardements israéliens face aux images de mères
palestiniennes tenant leur enfant sans vie dans leurs bras ? À Gaza,
rapportait une ONG dans The Guardian en décembre, 96 % des enfants
pensent que leur mort est imminente et 49 % souhaitent mourir.
Chaque jour
compte. Le tic-tac résonne à Gaza. L’inertie des dirigeants
européens en est d’autant plus insupportable.
Ici et là, parfois bien tardivement, des voix commencent à s’élever et de plus
en plus de personnalités osent enfin dénoncer les crimes du gouvernement
Netanyahou. Tant mieux !
Tout ce qui
peut contribuer à mettre fin au calvaire des Palestiniens est bon à prendre.
Mais il faudra plus que des paroles et des symboles. L’Union européenne
n’a encore formulé aucune menace de sanctions, aucune révision de l’accord
d’association avec Israël. La lâcheté et les bons sentiments sont inefficaces
contre la faim.
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