Dans les régimes totalitaires, après le discours du chef génial ou du
guide suprême, on surveille ses voisins du coin de l’œil pour voir lequel
cessera d’applaudir le premier, devenant du même coup suspect. Pas dans
les démocraties comme la nôtre, mais quand même…
Le directeur de la rédaction du Parisien, Nicolas Charbonneau,
a suivi avec attention le discours de Michel Barnier à
l’Assemblée. On peut
noter qu’il ne s’est pas interrogé, ne serait-ce qu’au passage, sur l’étrange
cas de figure qu’est un premier ministre issu d’une formation représentant à
peine 6 % des suffrages. Passons…
En revanche, il a entendu « des mots qui rassemblent tant ils
véhiculent un certain nombre de valeurs qui font le socle de notre
démocratie ». Mais, dit-il, on retiendra « une image terrible ».
Alors que tous les députés se mettaient à applaudir « ces
convictions énoncées publiquement en ce lieu symbolique », des élus de
gauche sont « restés de marbre ».
Tous les députés sauf ceux qui n’ont pas applaudi et il les a vus !
Encore un effort et Nicolas Charbonneau pourrait faire un bon commissaire
politique.
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