Un homme ne pleure pas, un homme réfléchit, il fait
taire son cœur, il est impénétrable. Voilà
ce que disait le vieillard vénérable au couchant de sa vie, aux parents, aux
amis. Au moment de sa mort, une larme perla qui surprit ses enfants, croyant en
sa crainte de ce qu’il trouvera, la limite atteinte qu’il franchira bientôt,
porte vers l’au-delà. Mes enfants, soyez gais, ou bien soyez tristes, laissez
parler le cœur, vous en serez heureux. Je pleure en ce jour pour nous tous
douloureux, pour mes larmes rentrées, pour mes rires égoïstes ; Je pleure pour
les sourires que je n’ai pas donnés, je pleure pour le bonheur que j’ai gardé
en moi, Je pleure pour les plaisirs dont j’ai caché l’émoi, je pleure pour les
chagrins que je n’ai pas montrés. Toute ma vie j’ai cru que je devais fermer au
plus profond de moi, mes joies, mes sentiments. Je quitterai ce monde, sur mon
dernier serment, de vous dire de pleurer, de rire et puis d’aimer
samedi 5 octobre 2024
ÇA PLEURE UN HOMME !
jeudi 3 octobre 2024
« Le refus de la paix », l’éditorial de Stéphane Sahuc dans l’Humanité.
Alors que
s’achève Roch Hachana 5785, quel sera l’avenir pour le peuple israélien marqué
dans sa chair par l’horreur des attaques terroristes du 7 octobre
2023 ? Benyamin Netanyahou en a donné une idée assez claire : la
guerre, la guerre et encore la guerre. À la tribune des Nations unies, le
premier ministre israélien a raconté une histoire.
Celle d’un « Israël
qui recherche la paix », confronté à des ennemis cruels qui veulent le
détruire. Il a brandi des cartes pour montrer comment Israël serait encerclé
par ceux qui veulent sa destruction, et justifier ainsi la guerre comme la
seule option.
La vérité,
c’est que Netanyahou ne veut pas la paix et qu’il ne l’a jamais voulue.
Souvenons-nous que c’est pour éviter toute négociation avec l’Autorité
palestinienne sur l’avenir des territoires occupés qu’il a délibérément financé
et renforcé le Hamas. Netanyahou n’est intéressé ni par la paix ni par la
sécurité d’Israël.
Au point qu’il
ignore ceux qui en parlent. Lors d’une conférence de presse à l’issue de
l’Assemblée générale des Nations unies, Ayman Safadi, le ministre jordanien des
Affaires étrangères, a rappelé la réalité : « Nous sommes ici –
membres du comité arabo-musulman, mandatés par 57 pays arabes et musulmans – et
je peux vous dire sans équivoque que nous sommes tous prêts à garantir la
sécurité d’Israël dans le contexte où Israël mettrait fin à l’occupation et
permettrait l’émergence d’un État palestinien. » Aucune réaction des
autorités Israéliennes.
Certes, pour la
Jordanie et d’autres pays arabes, dont l’Arabie saoudite, l’un des enjeux est
de contrecarrer l’Iran chiite. Mais, même ces pays considèrent que, sans
cessez-le-feu à Gaza, sans perspective d’une solution à deux États, rien n’est
possible.
Aujourd’hui,
Israël fait la guerre, bombarde et tue sur deux fronts principaux, Gaza et le
Liban, et trois fronts secondaires, la Cisjordanie, les Houthis au Yémen et
l’Iran. Qui peut croire, dans ces conditions, que les Israéliens sont plus en
sécurité ? À court terme, la confrontation engagée avec l’Iran est lourde
d’incalculables implications. À long terme, les haines menacent de s’accumuler
pour des générations. Netanyahou ne veut ni la paix ni la sécurité.
Il veut un Grand Israël, d’où seraient chassés les Arabes.
« Procès », le billet de Maurice Ulrich.
C’est une pleine page dans le Figaro. On voit en photo
Gisèle Pelicot applaudie à sa sortie du tribunal où les 50 hommes qui l’ont
violée alors qu’elle était droguée par son mari comparaissent avec ce dernier.
Le titre : « Quand le procès des viols de Mazan ravive la guerre des
sexes ». Le procès serait le problème ? Et les applaudissements
saluant son courage seraient un nouvel épisode d’une guerre ? Contre les
hommes ?
Il semble que oui, à la lecture des premières lignes de l’article, bien que
signé par deux femmes : « L’affaire des viols de Mazan est devenue un
fait de société. Un procès historique dont le traitement médiatique est
tranchant, sévère pour les hommes. » Tous les hommes ? Ils ne sont
pas tous, nous ne sommes pas tous puisqu’il faut ici dire nous, sur les bancs
des accusés. Mais ce que nous dit cette affaire ignoble et sordide, comme ce
que nous disent les femmes qui prennent la parole, c’est que nous avons, avec
elles, à lever le poids de siècles de domination masculine.
mercredi 2 octobre 2024
Nouvelle : « LA CAMPAGNE »
Étendue de pays
découverts, tous lieux fertiles hors des villes, battre la campagne, étendue de
terrain, zone où les armées se déplacent lorsqu’elles sont en guerre, combattre
en rase campagne, lit-on dans le dictionnaire, entre beaucoup d’autres choses,
au mot campagne. Allons-bon, la campagne c’est le ciel. Le ciel qu’on voit loin
et qui fait le toit vaste de la maison. Le ciel au soir des jours venteux quand
le vent est enfin tombé et qu’in extremis la lumière se rassemble, apaisée,
lavée mais impitoyable, acérée comme si jamais encore elle n’avait servi et
sous elle des genévriers frissonnent comme un mirage. Le ciel est d’un bleu
qu’on ne lui a jamais connu. Il émerveille. Là-bas au front des collines il
tire au vert. On dirait qu’il va durer toujours, que jamais il ne rentrera dans
la nuit, mais comme déjà il fane, l’éternité pour une fois a le goût de ce qui
doit mourir. Dans le vacarme de la campagne on entend enfin le peuplier qui
tremble, l’impatience des fauvettes, le caquet des perdrix rouges, un merle,
une alouette lulu s’échinant à discourir entre les cris hirsutes des geais.
L’aboiement des chiens, des voix d’enfants dans le vallon et plus loin l’aigle
qui lâche sa plainte brève, aiguë comme une pierre fine, sans compter tout ce
qu’on ne sait pas reconnaître. La campagne c’est cette musique, cette agitation
des branches, de feuilles et de cris qui s’enfle quand on ferme les yeux.
« Outrage », l’éditorial de Marion d’Allard dans l’Humanité
Persona non grata. Le terme est lâché et il est lourd de sens. En
décrétant, ce mercredi 2 octobre, l’interdiction faite au
secrétaire général de l’ONU d’entrer sur le territoire israélien,
Tel-Aviv vient de mettre une gifle au visage des Nations unies, et, par
ricochet, d’envoyer un avertissement retentissant à toutes les chancelleries du
monde.
Benyamin Netanyahou et ses lieutenants d’extrême droite, tout parés de la
morgue de ceux qui se croient surpuissants, viennent de franchir un
nouveau cap dans l’outrage. « Quiconque est incapable de condamner
sans ambiguïté l’attaque ignoble de l’Iran contre Israël (…) ne mérite pas de
fouler le sol israélien », a justifié le ministre des Affaires
étrangères Israël Katz, qualifiant sans ciller Antonio Guterres de « tache
sur l’histoire des Nations unies ».
Depuis des mois, le secrétaire général de l’ONU est dans le viseur de
Tel-Aviv. Ses multiples appels aux cessez-le-feu sont systématiquement demeurés
lettre morte. « Il faut à tout prix éviter une guerre totale au
Liban, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban doivent être
respectées », déclarait encore récemment Antonio Guterres. L’ONU,
dans cette guerre, a enterré plus de 220 membres de son personnel. Du
jamais-vu. Benyamin Netanyahou a entraîné son pays et son peuple dans un
conflit sans fin, au mépris du droit de la guerre, des conventions
internationales et des résolutions onusiennes. Et l’insulte, désormais, tient
lieu de ligne diplomatique. Jusqu’à quand ce gouvernement restera-t-il
impuni ? La guerre régionale dans laquelle Benyamin Netanyahou – et son
allié états-unien – fait sombrer le Moyen-Orient menace la stabilité du monde.
Le concert des nations doit accorder ses violons, imposer des sanctions
économiques et diplomatiques, décréter un embargo sur les livraisons d’armes.
Il en va de la paix, de l’avenir de la région, il en va, surtout, de la
sécurité du peuple israélien que la puissance technologique et militaire de son
État ne saura indéfiniment protéger. Certes, l’ONU et ses institutions doivent
être réformées. Mais la voix des Nations unies et de ceux qui l’incarnent ne
doit s’éteindre sous aucun prétexte.
« Applaudissements », le billet de Maurice Ulrich.
Dans les régimes totalitaires, après le discours du chef génial ou du
guide suprême, on surveille ses voisins du coin de l’œil pour voir lequel
cessera d’applaudir le premier, devenant du même coup suspect. Pas dans
les démocraties comme la nôtre, mais quand même…
Le directeur de la rédaction du Parisien, Nicolas Charbonneau,
a suivi avec attention le discours de Michel Barnier à
l’Assemblée. On peut
noter qu’il ne s’est pas interrogé, ne serait-ce qu’au passage, sur l’étrange
cas de figure qu’est un premier ministre issu d’une formation représentant à
peine 6 % des suffrages. Passons…
En revanche, il a entendu « des mots qui rassemblent tant ils
véhiculent un certain nombre de valeurs qui font le socle de notre
démocratie ». Mais, dit-il, on retiendra « une image terrible ».
Alors que tous les députés se mettaient à applaudir « ces
convictions énoncées publiquement en ce lieu symbolique », des élus de
gauche sont « restés de marbre ».
Tous les députés sauf ceux qui n’ont pas applaudi et il les a vus !
Encore un effort et Nicolas Charbonneau pourrait faire un bon commissaire
politique.
« Ivre de guerres », la chronique de Patrick Le Hyaric
Des nuits d’horreurs et un choc
terrifiant au pays du cèdre, si proche, si cher à nos cœurs. Les Libanais qui
ont déjà tant souffert de guerres, de divisions et de privations, de pillages
et d’austérité, sont une fois de plus pris en tenaille, sous les feux des
guerres de proies, de territoires et d’accaparement des richesses qui
ensanglantent l’Orient. Ce n’est malheureusement pas fini. Après avoir frappé
de missiles la terre des Libanais, 10 000 fois depuis un an, l’armée
israélienne promet un raid terrestre. L’assassinat d’Hassan Nassrallah et de
l’état-major du Hezbollah est le point d’orgue de journées de bombardements et
de terreur minutieusement préparées de très longue date. Cela redistribue les
cartes en faveur d’Israël qui, après avoir détruit Gaza et amplifier la
colonisation de la Cisjordanie, accélère la réalisation de son projet de
construction du « Grand Israël »( Eretz Israel) avec la bénédiction
et l’armement fourni par les États Unis qui cherchent à élargir leur base
avancée au Proche et au Moyen-Orient.
En pleine conférence annuelle de l’ONU, après avoir entendu les appels de
M. Biden et Macron à cesser l’escalade au Liban, il est venu prononcer à la
tribune de l’assemblée générale un discours belliqueux contre l’Iran, méprisant
envers l’ONU en son sein. À peine son discours prononcé, il a donné l’ordre à
son état-major de détruire le quartier général du Hezbollah. On ne peut être
plus cynique, pour déclencher à ce moment précis une opération criminelle
évidemment préparée depuis des mois, voire des années. Son arrogance est
fortement encouragée par le président nord-américain qui voit avec l’assassinat
de Nassrallah une mesure de « justice », après avoir réclamé de la
pondération et la désescalade tout en validant de nouvelles livraisons d’armes
qui tuent femmes et enfants à Gaza et à Beyrouth. C’est le grand royaume de la
duplicité ! Des contraintes sévères sont appliquées à l’Ukraine dans
l’utilisation des armes américaines contre la Russie qui l’a agressé, notamment
l’interdiction de frapper en profondeur le territoire russe. Mais le pouvoir
extrémiste de Tel-Aviv jouit d’une totale liberté dans l’utilisation des mêmes
armes en bafouant toutes les règles de la guerre et du droit
international ! La perfidie et la tartuferie sont au pouvoir.
Dénoncer cette hypocrisie occidentale ne nous conduit en rien à nous placer
du côté du Hezbollah qui depuis tant d’années prend le peuple Libanais en
otage. Son idéologie politico-religieuse intégriste est foncièrement opposée à
nos valeurs et à nos combats contre l’aliénation et pour l’émancipation
humaine. On ne peut oublier la multitude des assassinats pour lesquels il
est – non sans raison – accusé et son implication quasi-certaine dans
l’importation et le stockage de nitrate d’ammonium à l’origine des explosions
qui ont détruit le port de Beyrouth le 4 août 2000 ; ses crimes de guerre
perpétrés en soutien au sinistre régime syrien.
Cependant, il est un fait que Nasrallah cherchait depuis des mois un accord
avec le gouvernement israélien pour appliquer les résolutions 1701 de l’ONU
prévoyant son retrait de quarante kilomètres de la frontière au nord d’Israël.
On ne peut non plus ignorer deux données fondamentales : les forces de
l’imperium nord-américain ont depuis longtemps choisi de faire éclore des forces
politico-religieuses islamistes au moment où elles s’acharnaient à détruire les
mouvements socialistes, communistes et de libération nationale. D’autre part,
le point de départ de ce à quoi nous assistons est la non-application des
résolutions des Nations Unis prévoyant au côté de l’État d’Israël, la
reconnaissance et la construction d’un État palestinien viable.
C’est l’occupation de la Palestine et la volonté de son annexion qui
conduit à ce que nous connaissons aujourd’hui. C’est bien le pouvoir d’extrême
droite israélien et son armée qui ont rasé Gaza, provoqué des dizaines de
milliers de morts, et bien plus encore de blessés et de déplacés. Ce même
pouvoir, qui accélère l’occupation de la Cisjordanie, de Jérusalem et promet le
même sort au Liban Sud.
Le Hezbollah démolit, c’est le Liban qui sera écartelé, démembré, affaibli,
défait. Rien n’a vraiment été fait, ces dernières années, pour penser l’avenir
entremêlé du Liban, de la Palestine et de la Syrie dans le cadre d’un processus
de justice et de paix, en tenant compte de l’histoire et de la géographie.
Humilier le Hezbollah, sans contraindre Israël à renoncer à ses vues
stratégiques, ne peut porter que le malheur et nourrir les germes d’une guerre
régionale de grande ampleur. Le prix à payer serait extrêmement lourd pour les
populations de toute la région.
Au lieu d’initiative d’ampleur pour la paix, nos chancelleries et les
grands médias occidentaux se réjouissent de la terreur électronique utilisée
par le pouvoir israélien en violation du droit international.
Ces « bien-pensants » considèrent l’interception par Israël et
l’ajout d’explosif dans des bipeurs, des talkies-walkies, des panneaux
solaires, comme des prouesses technologiques alors qu’il s’agit d’actes de
guerre, d’actes terroristes. Les 4 000 explosions ainsi déclenchées ont atteint
l’intimité vulnérable des corps de nombre de Libanaises et de Libanais parmi
lesquels de nombreux enfants. Les qualifier est interdit par la nouvelle
vulgate en cours sous peine d’être traité d’antisémite !
Tant pis pour toutes les victimes tuées, blessées, défigurées, amputées,
reléguées au froid tableau comptable des pertes et profits. On entérine ainsi
la loi de la punition collective, la loi de la jungle. Celle-là même qui a été
mise en œuvre en Afghanistan ou en Irak. Avec les succès que l’on connaît !
En 1982, à quoi ont abouti les attaques d’Israël au Liban détruisant les
camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatilla ? Puis celle de 2003 ?
À l’expansion et au renforcement du Hezbollah ! De la même manière que
l’étouffement de Gaza et la déconsidération de l’OLP n’ont abouti qu’au
développement du Hamas. Les bombes et le colonialisme n’ont jamais la paix et
la sécurité comme débouché. Et la tentative d’entraînement du monde dans une
« guerre de religions « ou « guerre de civilisations » n’est que
le paravent masquant les véritables intérêts en jeu : ceux du capitalisme
qui se nourrit de la course aux armements et du vol de territoires pour capter
les ressources énergétiques et de certains matériaux rares.
Nous avons nos responsabilités pour contraindre de diverses manières nos
dirigeants en Europe et aux États-Unis à rompre le pont aérien qui transporte
les armes qui tuent à Gaza et au Liban ; à faire cesser les coopérations
techniques permettant la fabrication d’armes de plus en plus sophistiquées et
non moins meurtrières pour les populations civiles ; et à mettre fin à la
mise en œuvre de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’État
d’Israël.
Le mouvement d’actions pour la paix et la justice devrait se fortifier
ainsi que la solidarité avec les gauches et les forces progressistes arabes et
israéliennes afin de construire un nouveau rapport de force pour la paix.
Il se dit et s’écrit que Netanyahou entretient la guerre pour conserver le pouvoir.
Il y a sans doute une part de vrai dans cette assertion. La question et les
enjeux sont bien plus fondamentaux. Le grand Israël est un projet géopolitique
décisif pour les dirigeants et le grand capital nord-américain cherchant à
élargir leur sphère d’influence et d’exploitation au Proche et au Moyen-Orient.
Ivre de guerre, Netanyahou bénéficie donc de leur impunité et de leur soutien.
Voilà qui nous confère des responsabilités pour révéler et agir.
« Barnier, un monde parallèle », l’éditorial de Maud Vergnol dans l’Humanité.
Dans quel pays démocratique du monde une farce pareille peut-elle se
jouer ? Près de trois mois après le second tour des législatives, où le
Nouveau Front populaire (NFP) est arrivé en tête, c’est donc Michel Barnier,
issu d’un parti ayant réalisé 6 % à cette élection, qui est monté mardi à
la tribune de l’Assemblée nationale pour y prononcer son discours de politique
générale. Les deux forces politiques les plus rejetées par les citoyens,
LR et Ensemble, vont donc gouverner avec une feuille de route à rebours de
toutes les exigences exprimées par les Français dans les urnes.
Quand le Palais Bourbon abritait ce monde parallèle, la rue a tenté de le
ramener à la réalité, celle de Français qui n’arrivent plus à se soigner, à se
nourrir convenablement ou à vivre dignement de leur travail. Aux citoyens qui
battaient le pavé à l’appel de l’intersyndicale pour exiger l’abrogation de la
réforme des retraites, l’augmentation des salaires et des pensions, le
financement de nos services publics, qu’a répondu Michel Barnier ?
Toujours plus de sang et de larmes avec un plan d’austérité XXL que le nouveau
premier ministre va faire essentiellement reposer sur les dépenses publiques.
Les enseignants et soignants, au front pour éduquer et soigner, apprécieront
la promesse fumeuse de renforts de bénévoles retraités !
L’exercice d’équilibriste de Michel Barnier s’est contenté de formules
creuses, certes assénées avec un ton moins arrogant que le mépris macroniste,
de quelques principes républicains réaffirmés, de maigres concessions sur la
fiscalité des plus riches (dont les détails sont renvoyés au débat budgétaire)
et de trois miettes à mettre à l’ordre du jour du « dialogue
social ». Mais le cap général est clair et vient piocher dans tout le
nuancier de la droite, jusqu’aux obsessions du RN. Le premier ministre, sous
tutelle de Marine Le Pen, n’a d’ailleurs pas eu un mot sur le péril d’extrême
droite, appelant tout juste « à plus de fraternité ». Il
n’y a rien d’inéluctable à subir ce cauchemar démocratique. La motion de
censure déposée par le NFP sera examinée la semaine prochaine. La gauche est
prête à récupérer les clés de Matignon.
« Bonjour monsieur Niel, pouvons-nous vous cirer les pompes ? », le billet de Maurice Ulrich.
Bonjour monsieur Niel, pouvons-nous vous cirer les pompes ? Pardon de
caricaturer – à peine – l’entretien, mardi 1er octobre sur France Inter, de
Nicolas Demorand et Léa Salamé avec Xavier Niel, patron de Free, patron de
presse et de tant de choses depuis ses débuts dans les sex-shops.
Après son livre Une sacrée envie de foutre le bordel et un
show à l’Olympia, « Comment devenir
milliardaire », pourquoi
pas un bon coup de brosse à reluire du service public ? C’était au point
qu’après l’introduction de Nicolas Demorand s’étalant sur « cet
étrange parcours d’un enfant de Créteil devenu l’un des patrons les plus
puissants et les plus riches de France », le « merci » de
l’intéressé le rendait presque sympathique, comme sa remarque après ceci : « Le
but de votre livre, c’est de lutter contre l’embourgeoisement, le sommeil et le
conformisme de la bourgeoisie ? » « Il y a pire
comme question. »
On crut entendre « comme vous cirez bien ». Pour le reste,
c’était du classique. Si les jeunes défavorisés ne réussissent pas à devenir
milliardaires, c’est parce qu’ils n’osent pas entreprendre. On y pensait.
ÇA PLEURE UN HOMME !
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