lundi 21 octobre 2024

« Trop d’impôt tue l’impôt » : le retour de l'idée « zombie », le billet de Maurice Ulrich.



C’est un mantra, une incantation, en tout cas une formule sacrée censée conjurer la fièvre fiscale qui s’est emparée des députés du NFP. « Trop d’impôt tue l’impôt. » Circulez, il n’y a plus rien à voir, en tout cas à discuter, question réglée, point final. C’est sur la nappe d’un restaurant de Washington où il dînait en compagnie de Donald Rumsfeld, figure de proue des néoconservateurs américains, que l’économiste libéral Arthur Laffer avait dessiné en 1974, une courbe censée illustrer la formule. L’impôt dissuaderait les riches d’investir et les appauvrirait, les rendant moins imposables.

C’était bienvenu au début de l’ère Reagan, quand l’État « était le problème et non la solution », et après des décennies depuis les années 1930 de taux d’imposition allant jusqu’à 70 % au-delà de 460 000 dollars. Un héritage du New Deal de l’époque Roosevelt.

À l’évidence les États-Unis ne s’en portaient pas plus mal. Mais ça ne fait rien, la formule semble avoir du sens. Pour de nombreux économistes, c’est juste une idée « zombie » qui revient quand, comme chez les Tontons flingueurs, on touche au grisbi.

 

 

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