C’est un mantra, une incantation, en tout cas une formule sacrée censée
conjurer la fièvre fiscale qui s’est
emparée des députés du NFP. « Trop
d’impôt tue l’impôt. » Circulez, il n’y a plus rien à voir, en tout cas à
discuter, question réglée, point final. C’est sur la nappe d’un restaurant de
Washington où il dînait en compagnie de Donald Rumsfeld, figure de proue des
néoconservateurs américains, que l’économiste libéral Arthur Laffer avait dessiné en 1974, une courbe
censée illustrer la formule. L’impôt dissuaderait les riches d’investir et les
appauvrirait, les rendant moins imposables.
C’était bienvenu au début de l’ère Reagan, quand l’État « était le
problème et non la solution », et après des décennies depuis les
années 1930 de taux d’imposition allant jusqu’à 70 % au-delà de
460 000 dollars. Un héritage du New Deal de l’époque Roosevelt.
À l’évidence les États-Unis ne s’en portaient pas plus mal. Mais ça ne fait
rien, la formule semble avoir du sens. Pour de nombreux économistes,
c’est juste une idée « zombie » qui revient quand, comme
chez les Tontons flingueurs, on touche au grisbi.
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