vendredi 3 mai 2024

« La liberté », le billet de Maurice Ulrich.



Elle est retrouvée. Après six mois de restauration, la Liberté guidant le peuple que Delacroix peignit après les journées de juillet 1830, les 27, 28 et 29, appelées les Trois Glorieuses, qui mirent fin au règne de Charles X, a repris sa place au Louvre. Quelle étonnante rencontre que celle, sur une barricade, d’une femme aux seins nus brandissant le drapeau tricolore et d’un gavroche avant la lettre brandissant un revolver.

Une scène improbable mais devenue un symbole universel. Flânant un jour au Louvre, on vit arriver avec sa mère un gamin d’une dizaine d’années. À une dizaine de mètres du tableau, il s’est exclamé : « Ah, c’est la liberté ! » Le philosophe allemand Hegel identifiait la raison dans l’histoire à la marche de l’esprit et donc, de la liberté. « Dès lors, écrivait-il, que les individus et les peuples se sont une fois représenté le concept abstrait de la liberté qui est pour elle-même, rien d’autre ne possède cette puissance invincible, précisément parce qu’elle est l’essence propre de l’esprit et son effectivité même. » Quelque chose comme ça.

 

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