Elle est retrouvée. Après six mois de restauration, la Liberté
guidant le peuple que Delacroix peignit après les journées de juillet
1830, les 27, 28 et 29, appelées les Trois Glorieuses, qui mirent fin au règne
de Charles X, a repris sa place au Louvre. Quelle étonnante rencontre que
celle, sur une barricade, d’une femme aux seins nus brandissant le drapeau
tricolore et d’un gavroche avant la lettre brandissant un revolver.
Une scène improbable mais devenue un symbole universel. Flânant un jour au
Louvre, on vit arriver avec sa mère un gamin d’une dizaine d’années. À une
dizaine de mètres du tableau, il s’est exclamé : « Ah, c’est
la liberté ! » Le philosophe allemand Hegel identifiait la
raison dans l’histoire à la marche de l’esprit et donc, de la liberté. « Dès
lors, écrivait-il, que les individus et les peuples se sont
une fois représenté le concept abstrait de la liberté qui est pour elle-même,
rien d’autre ne possède cette puissance invincible, précisément parce qu’elle
est l’essence propre de l’esprit et son effectivité même. » Quelque
chose comme ça.
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