La bonne blague. Après les coups de règle sur le bout des doigts, la
baguette magique : des séjours de « réarmement civique » de deux
semaines en internat pour les jeunes en difficulté de 13 à 16 ans, avec le
concours éventuel de quelques militaires pour faire sérieux.
Le premier ministre, Gabriel Attal, a tenu à Nice un discours ranci de dame
patronnesse. « C’est un séjour de rupture pour des jeunes qui ne
sont pas des jeunes délinquants mais qui ont besoin d’un cadre. (…) Cela
contribuera à les remettre dans le droit chemin. » Les
enseignants, les éducateurs ou les psychologues savent qu’une personnalité se
forme dans le temps, que mettre un jeune quelques jours dans une bulle avant de
le replonger dans son milieu, sauf exception rarissime, ne sert à rien.
Que ce n’est pas ce qui donne une formation, la perspective d’un travail,
de vivre mieux dans la cité… La baguette de Gabriel Attal n’est pas seulement,
sous couvert de fermeté, un déni de réalité. C’est le choix de ne rien changer
avec de la poudre de perlimpinpin.
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