jeudi 15 février 2024

« C’est trop », le billet de Maurice Ulrich



On ne peut contester à madame Badinter, qui avait demandé à l’Élysée d’écarter le Rassemblement national et la France insoumise de l’hommage national à son époux, le droit de penser ce qu’elle veut. Mais il ne s’agissait pas d’une cérémonie privée.

C’était un hommage de la République à l’une de ses grandes figures, dont on retient d’abord le combat pour l’abolition de la peine de mort. Le RN, par la voix de Marine Le Pen, avait fait savoir qu’il n’irait pas, adressant en même temps un message à ses militants et pour partie à ses électeurs : « On pouvait ne pas partager tous les combats de Robert Badinter, mais cet homme de convictions fut incontestablement une figure marquante du paysage intellectuel et politique. »

Tous ses combats. Il n’est pas malaisé de traduire. En 2015, Marine le Pen déclarait encore que la peine de mort devrait exister dans notre arsenal juridique. C’est à l’opposé des valeurs de toute la gauche, dont la France insoumise et, quoi qu’on pense de cette dernière, trop, c’est trop.

 

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