On ne peut contester à madame Badinter, qui avait demandé à l’Élysée
d’écarter le Rassemblement national et la France insoumise de l’hommage
national à son époux, le droit de penser ce qu’elle veut. Mais il ne s’agissait
pas d’une cérémonie privée.
C’était un hommage de la République à l’une de ses grandes figures, dont on
retient d’abord le combat pour l’abolition de la peine de mort. Le RN, par la
voix de Marine Le Pen, avait fait savoir qu’il n’irait pas, adressant en
même temps un message à ses militants et pour partie à ses
électeurs : « On pouvait ne pas partager tous les combats de
Robert Badinter, mais cet homme de convictions fut incontestablement une figure
marquante du paysage intellectuel et politique. »
Tous ses combats. Il n’est pas malaisé de traduire. En 2015, Marine le
Pen déclarait encore que la peine de mort devrait exister dans notre arsenal
juridique. C’est à l’opposé des valeurs de toute la gauche, dont la France
insoumise et, quoi qu’on pense de cette dernière, trop, c’est trop.
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