Il arrive sur la place et s’assoit sur
un banc. Son regard est très vague et ses mains tremblent un peu. Il veut faire
une pause, rêver juste un instant, alors il se repose et s’imagine heureux. Il
repense à l’enfance et aux moments amers, aux jours misérables, où la faim vous
terrasse, aux nuits de grandes peurs, à l’odeur de la guerre, aux rendez-vous
donnés sur cette même place. Dans ce rêve éveillé il prend soudain conscience de
sa grande solitude, de la fuite du temps. D’une vie tourmentée, de ses chemins
d’errance. L’homme alors se relève et il quitte son banc.
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