Cela fait deux mois que le Hamas a perpétré de terribles massacres sur le
sol israélien, causant la mort de 1 200 personnes. Depuis, c’est
l’engrenage. Après les bombardements au nord de la bande de Gaza, puis
l’invasion terrestre c’est désormais le sud, où se sont massivement réfugiés
des habitants, qui subit un violent déluge de feu. Dans cette enclave dont la
superficie équivaut à peine à celle de Paris et du Val-de-Marne réunis, 2,3 millions
de personnes sont prises au piège, plus de 15 000 sont déjà mortes. « Les
Palestiniens à Gaza vivent dans une horreur totale, qui ne fait
qu’empirer », a encore alerté mercredi Volker Türk, le
haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. « La
situation humanitaire est catastrophique », a-t-il ajouté, tandis
que le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, a pour sa
part qualifié la situation d’« apocalyptique ». Les mots sont
forts mais ils peinent pourtant à décrire la situation des Gazaouis.
Les actions diplomatiques pour la paix sont, elles, inversement
proportionnelles à l’horreur sur le terrain. Alors que la Cisjordanie, que ne
contrôle pas le Hamas, pleure la perte de près de 300 civils morts sous
les balles des colons soutenus par l’armée israélienne, les États-Unis font
mine de hausser le ton : plus aucun visa pour les Israéliens qui se
seraient rendus coupables de violences envers les Palestiniens en Cisjordanie.
Voilà la seule sanction prise par un pays occidental pour tenter de faire
respecter le droit international.
Que deviendront les Gazaouis lorsque toute la bande de Gaza aura été rasée
par Israël, puisque c’est visiblement le chemin choisi par le gouvernement
Netanyahou ? Chaque jour nous rapproche du funeste dessein d’éradiquer la
possibilité même pour un peuple de vivre sur sa terre. Si cela devait arriver,
ce serait une honte indélébile pour les chancelleries occidentales à la
passivité coupable. Dans nos colonnes, l’ambassadrice de Palestine, Hala Abou
Hassira, lance un cri d’alarme. Il est encore temps de l’entendre et d’arrêter
le massacre.
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