L’histoire, dit un des personnages de James Joyce dans Ulysse, « est un cauchemar dont j’essaie de m’éveiller ». Nous y sommes. On y croise des personnages abjects. Le Journal du dimanche a fait appel pour exprimer ses sentiments après le meurtre épouvantable du professeur Dominique Bernard à l’écrivain Yann Moix, dont l’éthique et la pensée politique ont dû lui sembler exemplaires.
Viré de M6, de chez Ruquier, de la liste du Goncourt,
en raison de nombre de ses propos et prises de position, le voilà donc en
commentateur du sort des juifs de France et de leurs malheurs dont, écrit-il,
on rit dans les écoles, les mosquées, les institutions, les associations, chez
les élus de la République eux-mêmes. Cela face à « l’étrange
sabbat des bêtes islamisées que nos lois protègent, que nos institutions
nourrissent et que nos traditions encouragent ».
On oublierait presque, devant ce vomissement, que Yann
Moix était l’auteur dans sa jeunesse d’une bande dessinée antisémite ignoble,
dissimulée pendant des années et qu’il voulait et veut faire oublier. Il a beau
faire, il reste ignoble.
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