L’air de cette rentrée, pollué par les miasmes de
l’extrême droite, tranche avec le grand bol d’air frais de la mobilisation pour
les retraites du printemps, qui avait laissé les sbires de Le Pen et Zemmour en
carafe, complètement largués. Il est grand temps pour le mouvement social et
populaire de reprendre la main en imposant ses thématiques et son agenda :
la Fête de l’Humanité, qui s’ouvre pour trois jours et pour la deuxième fois en
Essonne, est là pour ça.
Marre des polémiques émanant des tréfonds de la
réaction, reprises en boucle ou poussées discrètement pour raison
politicienne par les macronistes, sur l’abaya, les « juges rouges »,
Médine, le Puy-du-Fou, la jeunesse des quartiers populaires jamais assez
blanche et chrétienne ou les rugbymen « plus français » que les
footeux ? Autant de diversions venimeuses dont le grand patronat et
la droite raffolent pour éclipser la question sociale, au cœur, avec celle des
discriminations, des soulèvements qu’a connus la société française ces derniers
mois. Notre sondage Ifop exclusif remet quelques idées à l’endroit :
ce qui rassemble les Français sont des combats historiquement portés par
la gauche, comme le refus de l’accaparement des richesses, la taxation des
superprofits ou le conditionnement des aides aux entreprises, qui recueillent
80 à 90 % d’approbation, tous bords politiques confondus. De quoi relever
la tête quand on est de gauche.
Au Plessis-Pâté, sur la Base 217, on s’attaquera aux
véritables urgences de la société française et du monde : climat, égalité,
paix, travail, services publics, protection sociale, pouvoir d’achat, alors que
les profits financiers explosent, et qu’une majorité de foyers, minés par
l’inflation, aspirent à des salaires qui suivent enfin la course des prix.
Depuis deux jours, une idée, lancée mercredi dans nos colonnes par le dirigeant
communiste Fabien Roussel, dispute heureusement l’espace médiatique
aux obsessions identitaires : celle d’envahir les préfectures contre
les injustices et la mal-vie. C’est un point marqué pour notre camp, la gauche.
La Fête de l’Humanité va servir de caisse de résonance à cet appel, comme à
mille autres actions de la rentrée sociale. Contre la haine, pour la fraternité
humaine.
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