vendredi 15 septembre 2023

« Ça va sans dire… », le billet de Maurice Ulrich.



C’est « l’homme qui veut tordre le bras de General Motors, Ford et Stellantis » écrivent les Échos. Shawn Fain est le nouveau président de l’UWA, le syndicat américain de l’automobile, élu après des années de corruption et de détournement de fonds. Lui, il a frappé fort d’emblée, d’abord en refusant de serrer la main des trois grands patrons des groupes cités à l’ouverture des négociations sur le nouveau contrat social, puis en jetant devant les caméras leurs propositions à la poubelle, enfin en leur lançant un ultimatum, annonçant une grève massive dès jeudi si les revendications posées ne sont pas acceptées. Avec 825 millions de dollars de réserve dans la caisse syndicale, elle pourrait durer des semaines, avec le soutien à ce jour de 75 % des Américains qui n’ont pas vraiment apprécié de voir les prix des véhicules bondir de plus de 25 % en deux ans, comme les salaires des dirigeants. En résumé, l’UWA réclame 46 % d’augmentation des salaires et les trente-deux heures payées quarante. Grève à Hollywood, grève dans l’automobile… Il n’y a pas que Trump et consorts aux États-Unis. Ça va sans dire, mais mieux encore en le disant.

 

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