« Pas catho peut-être, mais bien réac' », le billet de Maurice Ulrich.

On ne s’inquiétait pas trop de Michel Houellebecq. Il ne nous manquait pas vraiment. Mais voilà qu’il revient dans un documentaire intitulé Ensemble diffusé par le Figaro TV et consacré à la question de la fin de vie choisie. « Nul besoin, dit-il, d’être un catho réac pour être contre l’euthanasie. »

Le projet de loi qui devrait être prochainement débattu à l’Assemblée, dans son article 5, définit l’aide à mourir. Elle « consiste à autoriser et à accompagner une personne qui en a exprimé la demande à recourir à une substance létale », cela dans les conditions prévues par les articles qui suivent.

Mais Michel Houellebecq triche avec les mots et brouille les cartes : « Kant, par exemple, ne parle pas de l’euthanasie, qui lui semble inconcevable, mais il se présente très nettement contre le suicide. » Et alors ? Il faudrait, à le suivre, proscrire le droit à mourir dans la dignité, mais aussi le droit de chacun de décider de sa vie et de sa mort. Pas catho peut-être, mais bien réac.