C’est la
panique qui gagne les Bourses mondiales. La guerre commerciale déclenchée par
Donald Trump montre ses premiers effets et ils ne sont pas profitables au
peuple américain. Le président des États-Unis, qui ne cache pas son admiration
pour Ronald Reagan, tente de refaire le coup des accords du Plaza, en 1985.
L’objectif, alors, était de faire payer les déficits, creusés notamment par les
baisses d’impôts et l’explosion des dépenses militaires, aux alliés européens
et au Japon, alors considéré comme la première menace économique. Et
effectivement le dollar a baissé, l’économie américaine est redevenue
« plus compétitive ».
La différence
est qu’aujourd’hui la Chine, nouvelle menace désignée, est infiniment plus
puissante que le Japon. Si Reagan troquait le financement de l’économie
américaine par les autres pays contre une garantie de sécurité face à l’URSS,
Trump est encore plus brutal. Il choisit la guerre commerciale et
l’affranchissement de tout cadre multilatéral pour tenter de mettre la planète
à l’amende. Exactement les mêmes méthodes que celles des mafieux lorsqu’ils
mettent un quartier en coupe réglée. La guerre économique engagée par Trump
vise à produire un chaos tel qu’il fera plier le monde. Et peu importent les
dégâts, l’inflation, la récession, la destruction environnementale et les
pertes d’emploi massives.
Dénoncer
l’explosion des droits de douane décidés unilatéralement par Trump, ce n’est
pas pour autant valider le libre-échange débridé. Des droits de douane
appliqués sur la base de critères environnementaux et sociaux permettraient de
contribuer à désamorcer la guerre économique. Ceux de Trump servent à l’amplifier
et à permettre aux États-Unis d’imposer leurs lois afin de protéger les
intérêts économiques et politiques des milliardaires nord-américains.
Les
nationalismes identitaires européens, en achevant de plomber une Union
européenne déjà discréditée par son dogmatisme ultralibéral, facilitent la
réalisation de cet objectif. On comprend mieux pourquoi Trump, Vance et les
autres soutiennent Marine Le Pen.
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