Avec un seul et unique but : atteindre les douze coups de minuit et la
fin de la niche parlementaire réservée au groupe afin qu’aucun vote ne puisse
avoir lieu. Une obstruction concertée, assumée. Et proprement inacceptable.
Cette poignée d’élus, l’œil rivé sur la pendule, ne veut qu’une chose :
empêcher à nouveau une expression démocratique sur un texte imposé par
49.3 et qui n’a, jusqu’ici, jamais reçu sur le fond la validation de la
représentation nationale.
La droite et les macronistes tentent de renvoyer FI dans les cordes en
rappelant les quelque 20 000 amendements déposés par la gauche, en 2023,
lors de l’examen à l’Assemblée du texte d’Élisabeth Borne. Argument fallacieux.
À l’époque, l’attitude de la Nupes était à l’unisson du refus populaire.
70 % des Français s’opposaient à une réforme qui rassemblait contre elle
des millions de personnes dans la rue. Par son combat, la gauche défendait
l’intérêt général d’une majorité de Français. Aujourd’hui, les députés du
« socle commun » défendent les intérêts particuliers d’une minorité
parlementaire.
En laissant le débat aller à son terme – jusqu’en commission mixte
paritaire –, le bloc gouvernemental sait pertinemment qu’il signerait la mort
de cette réforme inique et dont les justifications financières ne tiennent pas.
À cette réalité démocratique, il préfère opposer un refus dogmatique. Son
choix : plutôt rassurer les marchés financiers que d’assurer l’avenir des
Français dont beaucoup, notamment parmi les seniors licenciés ces derniers
mois, font déjà les frais de l’entrée en vigueur de ce texte infondé. Et
toujours pas voté.
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