Tout est dans les mots. « Shell gagne une manche contre les ONG du
climat », titre le Figaro, relatant l’annulation par la cour
d’appel néerlandaise d’un jugement condamnant le groupe pétrolier à s’aligner
sur les objectifs de l’accord de Paris, en réduisant ses émissions de gaz à
effet de serre de 45 % d’ici fin 2030, alors qu’il en produit neuf fois
plus que le pays lui-même.
En pleine réunion de la COP29, le titre sonne comme un communiqué de
victoire alors que, nous dit-on, « la bataille entre activistes et
entreprises se joue de plus en plus devant les tribunaux » et
que « les Pays-Bas sont pionniers en la matière ». On
peut les comprendre. Les Néerlandais, avec les polders gagnés au fil des
siècles, vivent en dessous du niveau de la mer.
Les recours judiciaires des ONG se multiplient mais la grande banque ING
s’inquiète d’une politique qu’elle juge jusqu’au-boutiste : « Plusieurs
grandes entreprises néerlandaises considèrent cette nouvelle menace judiciaire
mauvaise pour le climat d’affaires. » Pour le climat climatique,
c’est les affaires d’abord, les catastrophes après.
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