La roche tarpéienne est près du Capitole. La formule, dans la Rome antique,
était appelée à calmer l’hubris, l’excessive confiance en eux-mêmes de ceux
qui, au cœur du pouvoir, pouvaient vite se retrouver en haut de la roche d’où
étaient précipités les condamnés à mort.
Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, le groupe automobile détenu par les
familles Peugeot et Agnelli, n’en est pas là, mais sur la sellette, jadis un
petit siège en bois où l’on faisait asseoir les accusés. Avril 2024,
l’assemblée générale des actionnaires approuve pour lui, à 70 %, une
rémunération globale de 36,5 millions d’euros. En moins de six mois, la
donne a changé.
Sa stratégie de fortes marges privilégiant les résultats financiers s’est
traduite par d’importantes baisses des ventes aux États-Unis, premier marché du
groupe, et en Chine. Résultat, ses patrons lui rappellent qu’il n’est qu’un
employé et ont ouvert sa succession. « Nous avons été trop
arrogant, a-t-il commenté, quand je dis “nous”, je parle en réalité
de moi-même. Je ne suis qu’un être humain, n’est-ce pas ? » Tiens,
ça lui revient.
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