vendredi 27 septembre 2024

« N’est-ce pas ? », le billet de Maurice Ulrich.



La roche tarpéienne est près du Capitole. La formule, dans la Rome antique, était appelée à calmer l’hubris, l’excessive confiance en eux-mêmes de ceux qui, au cœur du pouvoir, pouvaient vite se retrouver en haut de la roche d’où étaient précipités les condamnés à mort.

Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, le groupe automobile détenu par les familles Peugeot et Agnelli, n’en est pas là, mais sur la sellette, jadis un petit siège en bois où l’on faisait asseoir les accusés. Avril 2024, l’assemblée générale des actionnaires approuve pour lui, à 70 %, une rémunération globale de 36,5 millions d’euros. En moins de six mois, la donne a changé.

Sa stratégie de fortes marges privilégiant les résultats financiers s’est traduite par d’importantes baisses des ventes aux États-Unis, premier marché du groupe, et en Chine. Résultat, ses patrons lui rappellent qu’il n’est qu’un employé et ont ouvert sa succession. « Nous avons été trop arrogant, a-t-il commenté, quand je dis “nous”, je parle en réalité de moi-même. Je ne suis qu’un être humain, n’est-ce pas ? » Tiens, ça lui revient.

 

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