Le mensonge n’est pas une nouveauté chez l’extrême droite. C’est son fonds
de commerce. Cela présente bien des avantages comme trouver des boucs
émissaires plutôt que de s’attaquer aux vrais responsables ou réécrire
l’histoire. C’est dans ce contexte qu’il faut replacer l’immonde sortie de
Louis Aliot accusant l’Humanité « d’être au service de
l’Allemagne nazie au moment de la collaboration ».
Il ne s’agit pas d’une simple
provocation, et Aliot n’est ni inculte ni stupide. Son objectif en traitant ainsi notre
journal est de décrocher l’étiquette « nazi » du RN pour l’accrocher
à l’Humanité et au PCF. Il mise sur la viralité des
réseaux sociaux colonisés par des influenceurs d’extrême droite, la
bienveillance des médias Bolloré et la puissance des algorithmes pour faire
entrer cette fable monstrueuse dans la « réalité » de la communauté
qui gravite de près ou de loin autour de l’extrême droite. Peu importe la
réalité des faits. Peu importe que des journalistes de l’Humanité comme
Lucien Sampaix ou Gabriel Péri et des dizaines de milliers de communistes avec
eux aient résisté et l’aient payé de leur vie. Face ces tentatives de réécrire
l’histoire, il faut rappeler sans cesse cette vérité : le Rassemblement
national, héritier direct du Front national, est une organisation dont les
liens avec le nazisme et la collaboration sont irréfutables.
Il faut également mesurer que l’extrême
droite en France et partout dans le monde ne mène pas une bataille d’idées mais
une guerre culturelle totale. Le mensonge, la promotion de « réalités alternatives », la
polémique fabriquée en sont les armes : la lutte contre le dérèglement
climatique devient « la dictature des normes », les combats pour les
droits des minorités se transforment en « essentialisme radical »,
les mobilisations pour les droits sociaux sont repeintes en
« rassemblements de privilégiés », la solidarité avec le peuple
palestinien une « provocation antisémite ». L’objectif est de
polémiquer pour empêcher le débat démocratique, d’invectiver pour éviter de
faire réfléchir, d’inventer des histoires pour ne pas parler du réel. L’exact
inverse du travail des journalistes de l’Humanité, comme le
prouvent quotidiennement nos publications et comme le démontrera encore notre
Fête, ce week-end.
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