Les émeutes racistes en Grande-Bretagne à la suite de l’horrible assassinat
de trois fillettes sont un révélateur de la stratégie des droites extrêmes en
Europe. Que des gens manifestent pour exprimer leur émotion, leur solidarité
avec les familles des victimes est totalement normal. Mais, sous l’influence de
fausses nouvelles et d’appels à la haine des fascistes et ultranationalistes
anglais, le monde incrédule assiste à une traque géante de tout ce qui est
basané ou musulman.
Dans le même temps, la boxeuse algérienne Imane Khelif est pointée du doigt
par les gouvernements d’extrême droite de Hongrie et d’Italie qui l’accusent de
ne pas être assez « femme », d’être un homme, d’être transgenre. Sans
oublier les réactions de l’ensemble des mouvements ultraréactionnaires
dénonçant le « wokisme » des différents tableaux de la cérémonie
d’ouverture des JO. Et l’on pourrait multiplier les exemples allant des
antiféministes aux climatosceptiques.
Ces quelques faits de nature différente montrent comment l’extrême droite à
l’échelle mondiale a décidé de faire feu de tout bois, de ne rien laisser
passer, pour attiser la haine de l’autre, de tout ce qui est différent. Avec un
objectif, provoquer des tensions et des drames, générer du chaos et de la
violence pour mieux se poser en défenseur de l’ordre et de l’autorité.
Peu importe la vérité des faits, l’extrême droite fait appel aux émotions,
aux bas instincts, aux soupçons, aux rumeurs et aux croyances. Face à cette
machine à fabriquer de la haine, la leçon des événements au Royaume-Uni est
qu’il est impossible de lâcher idéologiquement ne serait-ce qu’un centimètre.
Partout, la riposte doit concerner l’ensemble des forces démocratiques. Il est
inconcevable de continuer à jouer avec l’extrême droite pour forcer des votes.
Il est irresponsable de reprendre des idées nauséabondes pour essayer de
décrocher quelques suffrages. Il est criminel de s’affranchir du résultat d’une
élection pour s’accorder quelques semaines ou quelques mois supplémentaires de
pouvoir qui conduiront à la catastrophe.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire